"Idem" brasse les situations et, par les changements de lieux et de temps, fait palpiter le récit dans un tourbillon de faits rocambolesques jusqu'à l'apparition de la vérité. Les personnages sont engagés dans une action de quête éperdue de l'existence.
Le père est comédien. Pris en otage dans une attaque terroriste dans un théâtre à l'étranger, étrangement semblable à celui de la Doubrovka à Moscou. Il devient amnésique.
Opportunément, le chef terroriste l'intègre à sa bande. Pendant ce temps, l'épouse s'épuise à le retrouver, en vain. Un écrivain raconte l'histoire. Et l'amnésique erre. Et l'enquête de la fille, à son corps défendant, sur sa disparition dure vingt ans. Remontant le fil des amis et des traces, par l'entremise de quelques services secrets, elle débouche sur un happy end nécessaire mais malgré tout un peu mélancolique.
Il y a dans l'écriture scénique utilisée par le collectif pour raconter son histoire une manière de virtuosité dans le fondu enchainé, le retour en arrière, la rupture hardie qui met en valeur les attributs propres à l'art du théâtre. Sous la gravité de la situation, sous le couvert de la comédie, sous la satire, "Idem" avec ses personnages conduit une réflexion profonde grave et universelle non seulement sur la quête de l'identité, les voies et les traces de la mémoire mais aussi sur la conquête des illusions réparatrices. À qui appartient l'identité ? À celui qui la vit ? À celui qui regarde ? À celui qui raconte l'histoire ?
Le père est comédien. Pris en otage dans une attaque terroriste dans un théâtre à l'étranger, étrangement semblable à celui de la Doubrovka à Moscou. Il devient amnésique.
Opportunément, le chef terroriste l'intègre à sa bande. Pendant ce temps, l'épouse s'épuise à le retrouver, en vain. Un écrivain raconte l'histoire. Et l'amnésique erre. Et l'enquête de la fille, à son corps défendant, sur sa disparition dure vingt ans. Remontant le fil des amis et des traces, par l'entremise de quelques services secrets, elle débouche sur un happy end nécessaire mais malgré tout un peu mélancolique.
Il y a dans l'écriture scénique utilisée par le collectif pour raconter son histoire une manière de virtuosité dans le fondu enchainé, le retour en arrière, la rupture hardie qui met en valeur les attributs propres à l'art du théâtre. Sous la gravité de la situation, sous le couvert de la comédie, sous la satire, "Idem" avec ses personnages conduit une réflexion profonde grave et universelle non seulement sur la quête de l'identité, les voies et les traces de la mémoire mais aussi sur la conquête des illusions réparatrices. À qui appartient l'identité ? À celui qui la vit ? À celui qui regarde ? À celui qui raconte l'histoire ?
Cela produit de beaux effets et de grands moments comme ce personnage de jeune fille contemporaine (campé par Esther van den Driessche) qui trace sa route. Au caractère volontaire, voire brutal qui sait dire non aux hommes sans caricature. Comme si elle sortait tout droit de la rue d'à côté.
Comme ce moment de grande drôlerie où l'ami du père (Clément Aubert), comédien paraplégique en répétition, sait trouver le ton juste et intime en ne s'exprimant que par tirades cornéliennes.
Comme cet écrivain (Romain Cottard) tellement déprimé en interview…
La vie est un songe… et le collectif en propose des facettes.
Le spectacle compose une épopée qui sait jouer sur tous les registres. Il suffirait qu'en quelques échappées apparaissent des bribes dignes d'un écrivain, d'un poète pour que le spectacle atteigne une formidable puissance.
*Créé à Tourcoing le 12 mars 2015.
Comme ce moment de grande drôlerie où l'ami du père (Clément Aubert), comédien paraplégique en répétition, sait trouver le ton juste et intime en ne s'exprimant que par tirades cornéliennes.
Comme cet écrivain (Romain Cottard) tellement déprimé en interview…
La vie est un songe… et le collectif en propose des facettes.
Le spectacle compose une épopée qui sait jouer sur tous les registres. Il suffirait qu'en quelques échappées apparaissent des bribes dignes d'un écrivain, d'un poète pour que le spectacle atteigne une formidable puissance.
*Créé à Tourcoing le 12 mars 2015.
"Idem"
Création collective Les Sans Cou.
Mise en scène : Igor Mendjisky.
Avec : Clément Aubert, Raphaèle Bouchard, Romain Cottard, Yedwart Ingey, Paul Jeanson, Imer Kutllovci, Arnaud Pfeiffer, Esther Van Den Driessche.
Costumes : May Katrem.
Chorégraphie : Esther Van Den Driessche,
Scénographie : Claire Massard.
Lumières et régie générale : Stéphane Deschamps.
Régisseur plateau : Jean-Luc Malavasi.
Animation 2D : Cléo Sarrazin.
Vidéo : Yannick Donet.
Durée : 3 h, entracte compris.
Du 12 au 21 mars à L'Idéal à Tourcoing (59).
Mise en scène : Igor Mendjisky.
Avec : Clément Aubert, Raphaèle Bouchard, Romain Cottard, Yedwart Ingey, Paul Jeanson, Imer Kutllovci, Arnaud Pfeiffer, Esther Van Den Driessche.
Costumes : May Katrem.
Chorégraphie : Esther Van Den Driessche,
Scénographie : Claire Massard.
Lumières et régie générale : Stéphane Deschamps.
Régisseur plateau : Jean-Luc Malavasi.
Animation 2D : Cléo Sarrazin.
Vidéo : Yannick Donet.
Durée : 3 h, entracte compris.
Du 12 au 21 mars à L'Idéal à Tourcoing (59).
Tournée 2015
Jeudi 24 mars : Théâtre Jean-Arp, Clamart (92).
Mercredi 1er et jeudi 2 avril 2015 : Théâtre du Beauvaisis, Beauvais (60).
Samedi 11 avril 2015 : Théâtre Louis-Aragon, Tremblay-en-France (93).
Mardi 14 avril 2015 : Théâtre La Piscine, Châtenay-Malabry (92).
12 novembre au 13 décembre 2015 : Théâtre La Tempête, Cartoucherie, Paris 12e.
Jeudi 24 mars : Théâtre Jean-Arp, Clamart (92).
Mercredi 1er et jeudi 2 avril 2015 : Théâtre du Beauvaisis, Beauvais (60).
Samedi 11 avril 2015 : Théâtre Louis-Aragon, Tremblay-en-France (93).
Mardi 14 avril 2015 : Théâtre La Piscine, Châtenay-Malabry (92).
12 novembre au 13 décembre 2015 : Théâtre La Tempête, Cartoucherie, Paris 12e.