Maquette du décor de "Don Giovanni" © DR.
Depuis quelques années, à l’Opéra de Dijon, les choix opérés comme les coopérations artistiques nouées s’attachent à redonner à la capitale de la Bourgogne sa place de carrefour culturel européen d’antan. Après une programmation autour de Vienne et un hommage à Debussy - entre autres nombreux événements - et avant un Ring wagnérien prévu en octobre, l’Opéra crée encore l’événement en proposant une nouvelle production de "Don Giovanni" en mars 2013.
Comment nous mettre l’eau à la bouche, à nous qui avons encore en mémoire la production de Michael Haneke à Bastille ? C’est en innovant avec une recette à base de jeunes talents, de choix pointus et d’une bonne dose de passion ! Jean-Yves Ruf, jeune metteur en scène déjà remarqué pour son travail sur les scènes les plus "hypes" de notre belle nation, pose ses valises à Dijon avant de livrer sa vision de "l'Elena" de Cavalli au Festival d’Aix cet été. Il a choisi une version peu connue de l’opéra de Mozart : en l’occurrence la première, celle de la création en octobre 1787 au Théâtre des États de Prague. Eh oui, cher Lecteur, la version que tu connais est un mix de deux partitions, celle de 87 et celle de la version viennoise de 1788.
Comment nous mettre l’eau à la bouche, à nous qui avons encore en mémoire la production de Michael Haneke à Bastille ? C’est en innovant avec une recette à base de jeunes talents, de choix pointus et d’une bonne dose de passion ! Jean-Yves Ruf, jeune metteur en scène déjà remarqué pour son travail sur les scènes les plus "hypes" de notre belle nation, pose ses valises à Dijon avant de livrer sa vision de "l'Elena" de Cavalli au Festival d’Aix cet été. Il a choisi une version peu connue de l’opéra de Mozart : en l’occurrence la première, celle de la création en octobre 1787 au Théâtre des États de Prague. Eh oui, cher Lecteur, la version que tu connais est un mix de deux partitions, celle de 87 et celle de la version viennoise de 1788.
Jean-Yves Ruf © DR.
Qu’est ce que cela change ? Presque tout pour un chef-d'œuvre qui a toujours hésité entre tragédie et farce, une œuvre ambiguë, géniale pour cette raison même. Pour Jean-Yves Ruf, il s’agit "d'une version plus tendue, où la narration avance et où Don Giovanni accélère le mouvement". "Une journée particulière", selon lui, pour le séducteur impénitent qui, de chasseur toujours aux aguets sans toit ni loi, va se retrouver en position d’être pourchassé à son tour par ses victimes, et par une société qui ne veut pas renoncer à ses garde-fou moraux. Plus d’aria solo, plus de fête paysanne au deuxième acte, mais une fuite en avant impitoyable : l’opéra de Mozart vu comme une chasse à courre ironique et grandiose !
Deux autres raisons de se féliciter de cette nouvelle production : d’abord le retour en France du "meilleur orchestre de chambre du monde" (selon BBC Two Television), le Chamber Orchestra of Europe, dont les enregistrements avec Claudio Abbado et Nikolaus Harnoncourt ont fait date. Sous la direction de son chef musical Gérard Korsten, il devrait donner le meilleur de lui-même et on ne devrait pas s‘ennuyer - notons que le COE est un orchestre désormais associé à l’Opéra de Dijon. Et puis, dans le rôle-titre, la crème de la jeune génération des chanteurs français (comme son nom ne l’indique pas) : le baryton clermontois Edwin Crossley-Mercer ! Il est jeune, il est beau, il chante comme un dieu, lui qui a été à bonne école - dont celle du grand Dietrich Fischer Dieskau. Nous sommes tous pressé(e)s de l’entendre (et de le voir !) après qu’il a interprété un si beau Gugliemo dans le "Cosi fan Tutte" d’Aix en 2009 et avant son Figaro de nouvelles "Noces" à Los Angeles, avec Gustavo Dudamel.
Deux autres raisons de se féliciter de cette nouvelle production : d’abord le retour en France du "meilleur orchestre de chambre du monde" (selon BBC Two Television), le Chamber Orchestra of Europe, dont les enregistrements avec Claudio Abbado et Nikolaus Harnoncourt ont fait date. Sous la direction de son chef musical Gérard Korsten, il devrait donner le meilleur de lui-même et on ne devrait pas s‘ennuyer - notons que le COE est un orchestre désormais associé à l’Opéra de Dijon. Et puis, dans le rôle-titre, la crème de la jeune génération des chanteurs français (comme son nom ne l’indique pas) : le baryton clermontois Edwin Crossley-Mercer ! Il est jeune, il est beau, il chante comme un dieu, lui qui a été à bonne école - dont celle du grand Dietrich Fischer Dieskau. Nous sommes tous pressé(e)s de l’entendre (et de le voir !) après qu’il a interprété un si beau Gugliemo dans le "Cosi fan Tutte" d’Aix en 2009 et avant son Figaro de nouvelles "Noces" à Los Angeles, avec Gustavo Dudamel.
Première le vendredi 22 mars 2013 à 20 h.
Dimanche 24 mars à 15 h, mardi 26 mars à 20 h, jeudi 28 mars à 20 h (avec audiodescription) et samedi 30 mars à 20 h.
"Don Giovanni", "Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni" (1787).
Dramma giocoso en deux actes.
Livret : Lorenzo da Ponte.
Musique : W. A. Mozart.
En italien surtitré.
Durée : 3 h avec entracte.
Chamber Orchestra of Europe.
Chœur de l’Opéra de Paris.
Direction musicale : Gérard Korsten.
Chef de chœur : Mihàly Zeke.
Mise en scène : Jean-Yves Ruf.
Assistante à la mise en scène : Anaïs de Courson.
Scénographie : Laure Pichat.
Chorégraphie : Caroline Marcadé.
Costumes : Claudia Jenatsch.
Lumières : Christian Dubet.
Edwin Crossley-Mercer, Don Giovanni.
Josef Wagner, Leporello.
Diana Higbee, Donna Anna.
Michael Smallwood, Don Ottavio.
Timo Riihonen, Le Commandeur.
Ruxandra Donose, Donna Elvira.
Camille Poul, Zerlina.
Damien Pass, Masetto.
Auditorium de l’Opéra de Dijon, 03 80 48 82 82.
Place Jean Bouhey, 21000 Dijon.
>> opera-dijon.fr
Dimanche 24 mars à 15 h, mardi 26 mars à 20 h, jeudi 28 mars à 20 h (avec audiodescription) et samedi 30 mars à 20 h.
"Don Giovanni", "Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni" (1787).
Dramma giocoso en deux actes.
Livret : Lorenzo da Ponte.
Musique : W. A. Mozart.
En italien surtitré.
Durée : 3 h avec entracte.
Chamber Orchestra of Europe.
Chœur de l’Opéra de Paris.
Direction musicale : Gérard Korsten.
Chef de chœur : Mihàly Zeke.
Mise en scène : Jean-Yves Ruf.
Assistante à la mise en scène : Anaïs de Courson.
Scénographie : Laure Pichat.
Chorégraphie : Caroline Marcadé.
Costumes : Claudia Jenatsch.
Lumières : Christian Dubet.
Edwin Crossley-Mercer, Don Giovanni.
Josef Wagner, Leporello.
Diana Higbee, Donna Anna.
Michael Smallwood, Don Ottavio.
Timo Riihonen, Le Commandeur.
Ruxandra Donose, Donna Elvira.
Camille Poul, Zerlina.
Damien Pass, Masetto.
Auditorium de l’Opéra de Dijon, 03 80 48 82 82.
Place Jean Bouhey, 21000 Dijon.
>> opera-dijon.fr