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"Un peu Pluche" ou le cinéma revisité pour les tout-petits

"Un peu Pluche", ciné-concert, Forum des Images, Paris

À ne pas manquer ! Jeudi 20 février est organisé au Forum des Images, pour tout public (à partir de 18 mois), un ciné-concert. Deux musiciens de talent nous invitent, avec nos enfants, à découvrir (ou redécouvrir) des œuvres restaurées (pour l'occasion) allant de Georges Méliès à Rudolf Ising, dans un univers rythmé et enjoué. Une belle façon de faire connaître à nos tout-petits quelques trésors du patrimoine cinématographique.



"Little Tich" de Clément Maurice © DR.
"Little Tich" de Clément Maurice © DR.
Georges Méliès, "grand-père" de l’illusion cinématographique, truqueur génial, inventeur de la magie de l’image, n'aurait certainement pas imaginé que ses films puissent être montrés à des enfants à partir de dix-huit mois. C'est bien à cela que croient Pascal Pallisco, accordéoniste, et Bruno Desmouillières, percussionniste. En partenariat avec Lobster Films, ils ont sélectionné 9 films courts créés au début du XXe siècle par les pionniers du cinéma. Ils les ont entièrement restaurés, retirant parfois des copies neuves quand certains n'avaient plus de négatifs. C’est ainsi que des trésors du cinéma français retrouvent une nouvelle jeunesse dans les yeux des enfants du XXIe siècle.

Mais il ne s’agit pas que de films. La démarche va au-delà… Avec la présence de musiciens sur scène à côté de l'écran, ils vont être le lien, la virgule musicale entre le réel et l'image projetée. Plus ! Les deux musiciens s’accompagnent, se parlent, se répondent, se questionnent et s’interpellent en illustrant les films des pionniers qu'ils mettent en valeur. Ils vont donc théâtraliser cinéma et musique, donnant un aspect vivant au spectacle.

En s'appuyant sur une qualité d'image époustouflante, ils interprètent en direct, avec un instrumentarium riche et surprenant, une musique métissée aux accents de jazz et de musiques du monde. Le choix des percussions et de l’accordéon, en tant qu'instruments très visuels et généreux, assure une convivialité forte, gaie, chaleureuse et festive.

Conçu pour les enfants dès 18 mois mais aussi pour les plus grands, deux versions de longueurs différentes permettent d'adapter la séance à l'âge des enfants. Et si les parents se laissent inviter au cinéma par leurs enfants, eux aussi se laisseront emporter par le rythme, l'humour et la danse réunis dans "Un peu Pluche".

"Un peu Pluche"

Musique originale et interprétation : Pascal Pallisco, accordéon,
Bruno Desmouillières, percussions.

Les extraits cinématographiques :
"The Dish ran away with the spoon" de Rollin Hamilton.
"Little Titch" de Clément Maurice.
"Congo jazz" de Hugh Arman.
"Danse serpentine", version colorisée au pinceau de la célèbre "Danse serpentine" créée par Loïe Füller en 1892.
"The maestro Do.Mi.Sol.Do" de Georges Méliès.
"Moonlight for two" de Rudolf Ising.
"Le Farfale" (anonyme).
"It’s got me again" de Rudolf Ising.
"In vaudeville" de Paul Terry.

Ciné-concert tout public dès 18 mois.
Jeudi 20 février à 10 h 30 (version dès 18 mois) : 30 minutes.
Jeudi 20 février à 16h (version pour tout public avec des actions pédagogiques proposées).

Forum des Images, Paris 1er.
>> forumdesimages

Autres dates :
Mardi 25 Mars 10 h et 14 h30.
Mercredi 26 Mars 10 h 30.
Espace Jean Vilar, 1 rue Paul Signac 94110 Arcueil.
>> Espace Jean Vilar

Lundi 17 Février 2014

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

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© Betül Balkan.
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On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

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