La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

"Le jour où j'ai compris que le ciel était bleu" D'autiste à artiste, il n'y a qu'un R, et un air de chanson - 24/01/2022

Claire ne le sait pas et son frère, Raphaël, non plus. Même si ce dernier se rend bien compte que sa sœur de 22 ans n'est pas comme les autres. Elle ne l'a jamais été. Elle n'a pas suivi une longue scolarité à cause de cela. Cette solitude qu'elle porte partout où elle est. Cette difficulté à s'intégrer, à se concentrer longtemps sur quelque chose, à fixer son regard. Elle a quitté l'école en...  

"Le voyage de Gulliver en Lilliputie" Mais qu'allait-il faire dans ces galères ? - 19/01/2022

Gulliver est un intrépide chirurgien du XVIIIe siècle qui cherche les ennuis. C'est clair. Par quatre fois, il s'embarque sur des voiliers et, les quatre fois, il se retrouve prisonnier dans des pays tellement étranges qu'ils sont assurément sortis d'un imaginaire sans scrupules. À croire que ce Gulliver n'arrive pas à comprendre les dangers du monde. À moins qu'il cherche à découvrir autre...  

"Herculine Barbin : Archéologie d'une révolution", un d(r)ame d'État… civil - 13/12/2022

Exhumer des arcanes des archives médico-légales, un siècle après les faits, le manuscrit d'une jeune femme du XIXe siècle s'étant donné la mort suite à un rectificatif d'état civil la faisant advenir homme, fut l'œuvre de Michel Foucault, analyste de la vie des "monstres" in "L'histoire de la sexualité" à laquelle il consacra un cycle de ses cours au Collège de France. En ce XXIe siècle, traversé...  

"Herculine Barbin : Archéologie d'une révolution", un d(r)ame d'État… civil - 18/01/2022

Exhumer des arcanes des archives médico-légales, un siècle après les faits, le manuscrit d'une jeune femme du XIXe siècle s'étant donné la mort suite à un rectificatif d'état civil la faisant advenir homme, fut l'œuvre de Michel Foucault, analyste de la vie des "monstres" in "L'histoire de la sexualité" à laquelle il consacra un cycle de ses cours au Collège de France. En ce XXIe siècle, traversé...  

"Pourquoi les vieux qui n'ont rien à faire, traversent-ils au feu rouge ?" Quand le rire traverse la tragédie de la vie comme un feu d'artifice ! - 17/01/2022

Il y a des sujets qui terrorisent chacun de nous. Des destinées inéluctables. Des tabous. Des peurs paniques qui serrent les tripes et tendent les muscles en spasmes involontaires. "Mourir, chantait Brel, mourir, cela n'est rien, mourir la belle affaire ! Mais vieillir…" Dans notre société, la vieillesse n'est pas très esthétique, ni très valorisante, ni très fun, ni très cool, ni très hype, ni...  

"Pôles" Du grand théâtre… de celui qui transperce l'âme par la force des émotions - 14/01/2022

Elda Older est une chanteuse d'opéra de 40 ans, mais elle ne chante pas. Une maladie inconnue lui fait perdre la mémoire et elle oublie régulièrement de payer le loyer de l'atelier de son frère artiste sculpteur. Un jour, elle rencontre Alexandre-Maurice, le modèle de ce dernier, un colosse maladroit et stupéfait. Elle le recueille chez elle et rapidement lui propose de lui écrire son histoire...  

"Underground" Éloge du risque amoureux - 11/01/2022

L'amour comme les angelots n'a pas de sexe. Même les amours les plus charnels, les plus dévastateurs, les plus profonds, les plus troublants. Oui, c'est étrange d'énoncer cela. Mais c'est ici le propos central d'"Underground". Underground, le métro en anglais, et plus symboliquement ici, telle l'image des entrailles sinueuses et enfouies de l'être intime, là où dorment les désirs cachés,...  

"Farm fatale" Le bal des épouvantails en terres désertées - 06/01/2022

Après "Swamp Club", créé lors du festival d'Avignon de 2013, "La Nuit des Taupes - Welcome to Caveland !" en 2016, Philippe Quesne signe là son appétit démesuré pour tout ce qui touche à l'art… vivant. Creusant de toujours le même sillon, "Farm fatale" peut en effet être considérée comme la dernière-née d'une œuvre unique en son genre… Créer, sur un plateau de théâtre, un univers plastique...  

"Le Conte des Contes" Entrez, mesdames, messieurs, entrez ici pour en prendre plein les mirettes, plein les oreilles et plein le cœur ! - 24/12/2021

Le maître de cérémonie a le visage fardé de blanc, veste blanche, cheveux gominés. Il est svelte comme un chat. Il arpente la scène dans son rond de lumière et ouvre, avec malice et un sens aigu de l'ironie sans fard (elle), les portes d'un univers à la fois baroque, lumineux, obscur, réel et féérique. C'est dans la terre fertile de contes populaires italiens qu'Omar Porras et le Teatro Malandro...  

"La Part des Anges" Le passé recomposé, ce temps suspendu entre mort et renaissance - 22/12/2021

Que reste-t-il en nous de notre passé lorsque nos vies minuscules s'emploient à la recherche du temps perdu dont nous sommes héritiers ? Traces mnésiques aussi vivaces que recomposées par un présent en quête de vérités, bribes de ce qui n'est plus, n'a peut-être jamais été, s'invitent pour trouer le présent de la représentation. Ainsi prend naissance un fantastique dialogue in vivo, porté par des...  
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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024