"The Ward", Amber Heard © Metropolitan.
Lors de la présentation en avant-première de "The Ward" en septembre 2010 au festival de Toronto, John Carpenter, malicieux, prévenait les spectateurs : ils allaient voir un film à l’ancienne, fait par un réalisateur à l’ancienne.
On ne saurait mieux définir la dernière réalisation de Big John, qui signe par la même occasion son retour derrière la caméra après neuf ans d’absence des écrans - à l’exception notable de deux épisodes de la série télé "Masters of Horrors". Absence qui n’est d’ailleurs sans doute pas un hasard, tant la décennie passée a été dominée par un cinéma d’horreur américain se partageant entre des productions stéréotypées bouffies d’effets numériques d’un côté, et des i(torture porn]i aux intrigues minimalistes et aux personnages inconséquents de l’autre, le tout mis en boîte sans grand souci de visibilité par des réalisateurs confondant le plus souvent efficacité et hystérie, montage et épilepsie. À des années lumières, donc, de ce cinéma old school qu’a toujours pratiqué avec constance l’auteur de "Halloween".
On ne saurait mieux définir la dernière réalisation de Big John, qui signe par la même occasion son retour derrière la caméra après neuf ans d’absence des écrans - à l’exception notable de deux épisodes de la série télé "Masters of Horrors". Absence qui n’est d’ailleurs sans doute pas un hasard, tant la décennie passée a été dominée par un cinéma d’horreur américain se partageant entre des productions stéréotypées bouffies d’effets numériques d’un côté, et des i(torture porn]i aux intrigues minimalistes et aux personnages inconséquents de l’autre, le tout mis en boîte sans grand souci de visibilité par des réalisateurs confondant le plus souvent efficacité et hystérie, montage et épilepsie. À des années lumières, donc, de ce cinéma old school qu’a toujours pratiqué avec constance l’auteur de "Halloween".
John Carpenter et Amber Heard © Metropolitan.
Bien que l’intrigue se déroule exclusivement dans un hôpital psychiatrique - plus précisément dans le "pavillon" du titre -, pas trace dans "The Ward" de la moindre caméra victime d’électrochocs forcés. C’est avec un classicisme revendiqué, qui colle à l’époque à laquelle se situe son film - les années soixante -, que Carpenter nous raconte le cauchemar de Kristen, jeune pyromane fraîchement internée à l’asile de North Bend, où elle rejoint les autres patientes du Dr. Gerald Stringer.
Particularité de l’établissement, outre les thérapies expérimentales de son médecin-chef : il est hanté par le spectre d’une ancienne pensionnaire, dont le principal passe-temps consiste à faire disparaître ses copines, de préférence violemment. Pourquoi ? C’est ce que va essayer de découvrir Kristen, ne serait-ce que pour éviter de retrouver elle aussi accrochée au tableau de chasse du fantôme vengeur. À moins, bien sûr, que, comme diraient Mulder et Scully, la vérité soit ailleurs…
Particularité de l’établissement, outre les thérapies expérimentales de son médecin-chef : il est hanté par le spectre d’une ancienne pensionnaire, dont le principal passe-temps consiste à faire disparaître ses copines, de préférence violemment. Pourquoi ? C’est ce que va essayer de découvrir Kristen, ne serait-ce que pour éviter de retrouver elle aussi accrochée au tableau de chasse du fantôme vengeur. À moins, bien sûr, que, comme diraient Mulder et Scully, la vérité soit ailleurs…
Premier plan : Mamie Gummer et Amber Heard © Metropolitan.
Scénario bordé sachant ménager ses petites surprises, mise-en-scène précise qui va à l’essentiel, décor anxiogène, personnages à double-fond, comédiens impliqués, "The Ward" est bien un film de John Carpenter, qui se révèle décidément immuable, même après un silence de dix ans - contrairement à un Dario Argento, par exemple, qui, nanar après nanar, s’enfonce dans les tréfonds du ridicule. C’est doublement rassurant. D’abord parce que ça fait toujours plaisir de retrouver un vieux copain et de constater qu’il n’a pas changé. Ensuite parce ce come-back tant attendu pourrait signifier que la page des années 2000 et de son cinéma d’horreur sous amphétamines de contrebande est tournée.
"The Ward" marque-t-il le retour, dans l’agenda des producteurs américains, de films d’épouvante plus proches des canons traditionnels du genre ? Alors que le cinéma espagnol enchaîne, depuis quelques temps déjà, les succès dans ce registre, et que s’annonce dans les prochaines semaines une très british "Dame en noir" ("The Lady in black") censée marquer, après deux faux départs - "Laisse-moi entrer" et "La Locataire" -, la résurrection de la mythique Hammer Films, tous les espoirs sont permis.
"The Ward" marque-t-il le retour, dans l’agenda des producteurs américains, de films d’épouvante plus proches des canons traditionnels du genre ? Alors que le cinéma espagnol enchaîne, depuis quelques temps déjà, les succès dans ce registre, et que s’annonce dans les prochaines semaines une très british "Dame en noir" ("The Lady in black") censée marquer, après deux faux départs - "Laisse-moi entrer" et "La Locataire" -, la résurrection de la mythique Hammer Films, tous les espoirs sont permis.
"The Ward", Amber Heard © Metropolitan.
● The Ward
Réalisation : John Carpenter.
Scénario : Michael et Shawn Rasmussen.
Directeur de la photographie : Yaron Orbach.
Avec : Amber Heard, Mamie Gummer, Danielle Panabaker, Laura-Leigh, Lyndsy Fonseca, Jared Harris.
Édité en DVD et en Blu-Ray par Metropolitan filmexport.
Disponible depuis le 1er février 2012.
Réalisation : John Carpenter.
Scénario : Michael et Shawn Rasmussen.
Directeur de la photographie : Yaron Orbach.
Avec : Amber Heard, Mamie Gummer, Danielle Panabaker, Laura-Leigh, Lyndsy Fonseca, Jared Harris.
Édité en DVD et en Blu-Ray par Metropolitan filmexport.
Disponible depuis le 1er février 2012.