"Cette créature mi-homme mi-cheval surgit de nulle part et éructant tel un fou sur les pavés de la ville était peut-être un des ultimes avatars d'Antonin Artaud (1896-1948). Bartabas sortait des légendes et des songes. Et nous ramenait au royaume des légendes et des songes."
C'est en 1978, lors de son premier Festival d'Avignon, que Fabienne Pascaud découvre Bartabas. Pour ce dernier, c'est l'époque "Cirque Aligre", après le Théâtre Emporté et avant Zingaro. Surnommé Bartabas le Furieux, il véhicule déjà une certaine folie, à la fois créatrice et unique, et une grande curiosité. Sa créativité va très vite puiser son inspiration dans la richesse de l'ailleurs, dans les différents aspects du monde…
Et ses spectacles, au fil des années, deviennent des fééries troublantes, voire envoûtantes. C'est ce personnage original et inventif que Fabienne Pascaud nous raconte, nous donnant quelques clés pour mieux comprendre, mieux approcher les métamorphoses de la compagnie Zingaro et révéler ainsi le langage, les pensées fondatrices qui, dans l'imaginaire de Bartabas, écrivent les chorégraphies équines et les univers artistiques qui s'en dégagent.
C'est en 1978, lors de son premier Festival d'Avignon, que Fabienne Pascaud découvre Bartabas. Pour ce dernier, c'est l'époque "Cirque Aligre", après le Théâtre Emporté et avant Zingaro. Surnommé Bartabas le Furieux, il véhicule déjà une certaine folie, à la fois créatrice et unique, et une grande curiosité. Sa créativité va très vite puiser son inspiration dans la richesse de l'ailleurs, dans les différents aspects du monde…
Et ses spectacles, au fil des années, deviennent des fééries troublantes, voire envoûtantes. C'est ce personnage original et inventif que Fabienne Pascaud nous raconte, nous donnant quelques clés pour mieux comprendre, mieux approcher les métamorphoses de la compagnie Zingaro et révéler ainsi le langage, les pensées fondatrices qui, dans l'imaginaire de Bartabas, écrivent les chorégraphies équines et les univers artistiques qui s'en dégagent.
Les observations, les réflexions pertinentes et les analyses judicieuses de l'autrice, proche de l'artiste, assidue à ses spectacles, sont structurées en douze chapitres : la troupe, les chevaux, le rituel, la mort, le cirque, la musique, l'image, le temps, le voyage, l'abolition du genre, la transmission et le spirituel.
Le premier pose les bases de ce qu'est Bartabas, un homme pour qui priment l'intuition et l'instinct plutôt que l'érudition et les références ; et définit les fondements de la compagnie Zingaro. À l'image du Théâtre du Soleil, Zingaro est une troupe identitaire et farouchement indépendante. La troupe, ce sont autant les chevaux que les femmes et les hommes, autant les animaux que les humains
Le second parle de l'essence même du personnage Bartabas… ses chevaux… et le dernier des centaures. "Dresser un cheval – qui au juste dresse qui ? –, c'est comprendre, sonder, capter son âme pour s'y mettre à l'unisson…". Bartabas dit souvent que les chevaux sont des gamins entre cinq et huit ans, capables de faire à chaque instant toutes les bêtises du monde. Il faut les surveiller constamment.
Entre chaque chapitre viennent s'insérer des textes permettant de mieux connaître ce que pense l'homme-cheval de la lecture – ses choix de livres et son admiration pour Christian Bobin, écrivain et poète bourguignon, pour son côté discret, solitaire, sans concession –, l'écriture, le cinéma, les champs de courses ou de la chorégraphe Pina Bausch, entre autres, mais aussi Bartabas vu par des artistes comme les écrivains Jean-Louis Gouraud et Jérôme Garcin, l'architecte Patrick Bouchain, le poète André Velter, le plasticien Ernest Pignon-Ernest, l'écuyère Laure Guillaume (sa compagne).
Avec cette nouvelle publication, Fabienne Pascaud ouvre une perspective très humaine et intime sur un univers équestre singulier et un artiste centaure peu commun qui, aujourd'hui, en plus d'être revenu aux formes de cabarets équestres qu'il affectionnait à ses débuts, endosse avec talent le costume d'écrivain poète. Un cadeau original pour Noël.
◙ Gil Chauveau
Le premier pose les bases de ce qu'est Bartabas, un homme pour qui priment l'intuition et l'instinct plutôt que l'érudition et les références ; et définit les fondements de la compagnie Zingaro. À l'image du Théâtre du Soleil, Zingaro est une troupe identitaire et farouchement indépendante. La troupe, ce sont autant les chevaux que les femmes et les hommes, autant les animaux que les humains
Le second parle de l'essence même du personnage Bartabas… ses chevaux… et le dernier des centaures. "Dresser un cheval – qui au juste dresse qui ? –, c'est comprendre, sonder, capter son âme pour s'y mettre à l'unisson…". Bartabas dit souvent que les chevaux sont des gamins entre cinq et huit ans, capables de faire à chaque instant toutes les bêtises du monde. Il faut les surveiller constamment.
Entre chaque chapitre viennent s'insérer des textes permettant de mieux connaître ce que pense l'homme-cheval de la lecture – ses choix de livres et son admiration pour Christian Bobin, écrivain et poète bourguignon, pour son côté discret, solitaire, sans concession –, l'écriture, le cinéma, les champs de courses ou de la chorégraphe Pina Bausch, entre autres, mais aussi Bartabas vu par des artistes comme les écrivains Jean-Louis Gouraud et Jérôme Garcin, l'architecte Patrick Bouchain, le poète André Velter, le plasticien Ernest Pignon-Ernest, l'écuyère Laure Guillaume (sa compagne).
Avec cette nouvelle publication, Fabienne Pascaud ouvre une perspective très humaine et intime sur un univers équestre singulier et un artiste centaure peu commun qui, aujourd'hui, en plus d'être revenu aux formes de cabarets équestres qu'il affectionnait à ses débuts, endosse avec talent le costume d'écrivain poète. Un cadeau original pour Noël.
◙ Gil Chauveau