Après un "Fairy Queen" (semi opéra d'après H. Purcell) qui a laissé un souvenir inoubliable de gaieté et d'invention jaillissante l'an dernier, l'Ensemble Contraste a renoué avec la Compagnie Deracinemoa pour nous offrir un "Roméo et Juliette" original et hilarant.
Contraste et ses quatre musiciens virtuoses, promoteurs d'allègres franchissements de frontières musicales - puisque leurs programmations inventives mêlent tous les répertoires - ne pouvait que partager l'utopie de la compagnie théâtrale venue des Arts de la rue. L'utopie d'un spectacle théâtral et musical destiné à tous : mélomanes comme amateurs, spectateurs du dimanche comme fins connaisseurs. Antienne connue et idée pas mal revendiquée, direz-vous. Sauf qu'ici, ça marche !
La recette n'est pas simple et il fallait y penser : mélangez le "Roméo" quelque peu réécrit du grand William par Laurent-Guillaume Dehlinger (vibrionnant metteur en scène et acteur) avec le célèbre musical de Arthur Laurents, Stephen Sondheim et Leonard Bernstein, ajoutez-y dérision, gags en tous genres et sollicitations du public invité à jouer certains personnages (muets ou pas, selon l'alacrité des impétrants).
Contraste et ses quatre musiciens virtuoses, promoteurs d'allègres franchissements de frontières musicales - puisque leurs programmations inventives mêlent tous les répertoires - ne pouvait que partager l'utopie de la compagnie théâtrale venue des Arts de la rue. L'utopie d'un spectacle théâtral et musical destiné à tous : mélomanes comme amateurs, spectateurs du dimanche comme fins connaisseurs. Antienne connue et idée pas mal revendiquée, direz-vous. Sauf qu'ici, ça marche !
La recette n'est pas simple et il fallait y penser : mélangez le "Roméo" quelque peu réécrit du grand William par Laurent-Guillaume Dehlinger (vibrionnant metteur en scène et acteur) avec le célèbre musical de Arthur Laurents, Stephen Sondheim et Leonard Bernstein, ajoutez-y dérision, gags en tous genres et sollicitations du public invité à jouer certains personnages (muets ou pas, selon l'alacrité des impétrants).
Avec deux chanteurs lyriques (les Maria et Tony de la comédie musicale), cinq acteurs échangeant constamment leurs rôles (de préférence travestis) et des musiciens acteurs à part entière du spectacle, la danse et le mime n'étant pas oubliés, les artistes nous proposent un spectacle riche d'un comique de l'absurde typiquement british retrempé à l'énergie de l'improvisation.
La musique, personnage à part entière n'ayant pas peur d'exploser les cadres pour vagabonder de territoires en territoires (du classique avec Prokofiev ou Bach au klezmer, du jazz avec la version revisitée d'une chanson des Cure "Boys don't cry", aux chansons connues par tous de "West Side Story" ou des musicals de Baz Luhrmann), rythme les péripéties tour à tour burlesques ou tragiques des amants de Vérone ; des morceaux tous arrangés avec brio par Johan Farjot de Contraste.
Si le spectacle (créé et vu le 14 juillet) était encore en rodage et mériterait de gagner en rythme et en efficacité par la suppression d'une quinzaine de minutes de scènes un tantinet trop longues (il dure près de trois heures tel quel), il offre constamment fous rires et émotion. Tous se dépensent sans compter.
La musique, personnage à part entière n'ayant pas peur d'exploser les cadres pour vagabonder de territoires en territoires (du classique avec Prokofiev ou Bach au klezmer, du jazz avec la version revisitée d'une chanson des Cure "Boys don't cry", aux chansons connues par tous de "West Side Story" ou des musicals de Baz Luhrmann), rythme les péripéties tour à tour burlesques ou tragiques des amants de Vérone ; des morceaux tous arrangés avec brio par Johan Farjot de Contraste.
Si le spectacle (créé et vu le 14 juillet) était encore en rodage et mériterait de gagner en rythme et en efficacité par la suppression d'une quinzaine de minutes de scènes un tantinet trop longues (il dure près de trois heures tel quel), il offre constamment fous rires et émotion. Tous se dépensent sans compter.
La mise en scène exploite avec talent la vidéo comme les espaces dévolus au public et sur scène tous les procédés du comique : on n'oubliera pas la nourrice de Juliette, bretonne bigoudène bavarde et folâtre, la mère de l'héroïne très "Priscilla, folle du désert", ou encore le Frère Laurent prêcheur à l'américaine plutôt gaffeur, entre nombreuses trouvailles délirantes. Irina de Baghy est une soprano au talent fou, qui se rit avec aisance des embûches d'un rôle exigeant. Sa Maria, très engagée scéniquement, est irrésistible.
Les musiciens de l'Ensemble Contraste créent un univers musical inédit aux tours et détours jouissifs avec leur maîtrise habituelle non dénuée d'humour. Tous prouvent que la volonté de toucher le public le plus large n'exclut pas la possibilité d'une folle ambition artistique et culturelle la plus digne d'estime et ce, dans le cadre enchanteur du théâtre élisabéthain imaginé par l'architecte Andrew Todd sur le modèle du Globe londonien.
Le Festival Midsummer d'Hardelot s'est déroulé du 24 juin au 15 juillet 2017.
Les musiciens de l'Ensemble Contraste créent un univers musical inédit aux tours et détours jouissifs avec leur maîtrise habituelle non dénuée d'humour. Tous prouvent que la volonté de toucher le public le plus large n'exclut pas la possibilité d'une folle ambition artistique et culturelle la plus digne d'estime et ce, dans le cadre enchanteur du théâtre élisabéthain imaginé par l'architecte Andrew Todd sur le modèle du Globe londonien.
Le Festival Midsummer d'Hardelot s'est déroulé du 24 juin au 15 juillet 2017.
Prochaine date :
Festival Les Antiques de Glanum de Saint-Rémy de Provence le 21 juillet 2017 à 20 h 45.
"Roméo et Juliette, West Side Story"
Semi opéra pour violon, violoncelle, clarinette, claviers, 2 chanteurs et 4 comédiens.
Contraste Productions, direction artistique d'Arnaud Thorette.
The Company Deracinemoa.
Adaptation, mise en scène et scénographie de Laurent-Guillaume Dehlinger, assisté d'Amélie Patard.
Cédric Bachorz, images.
Johan Farjot, direction musicale et arrangements.
Irina de Baghy, soprano.
Constantin Goubet, ténor.
Comédiens : Mathilde Labé, Amélie Patard, Jean-Luc Prévost, Olivier Piechaczyk, Laurent-Guillaume Dehlinger.
Ensemble Contraste.
Arnaud Thorette, violon.
Antoine Pierlot, violoncelle.
Jean-Luc Votano, clarinette.
Johan Farjot, claviers.
Festival Les Antiques de Glanum de Saint-Rémy de Provence le 21 juillet 2017 à 20 h 45.
"Roméo et Juliette, West Side Story"
Semi opéra pour violon, violoncelle, clarinette, claviers, 2 chanteurs et 4 comédiens.
Contraste Productions, direction artistique d'Arnaud Thorette.
The Company Deracinemoa.
Adaptation, mise en scène et scénographie de Laurent-Guillaume Dehlinger, assisté d'Amélie Patard.
Cédric Bachorz, images.
Johan Farjot, direction musicale et arrangements.
Irina de Baghy, soprano.
Constantin Goubet, ténor.
Comédiens : Mathilde Labé, Amélie Patard, Jean-Luc Prévost, Olivier Piechaczyk, Laurent-Guillaume Dehlinger.
Ensemble Contraste.
Arnaud Thorette, violon.
Antoine Pierlot, violoncelle.
Jean-Luc Votano, clarinette.
Johan Farjot, claviers.