À noter que les festivaliers, dont certains sont fidèles depuis 1981, ont également été enchantés par le contre-ténor Philippe Jarroussky (en formation en ces lieux en 1999 avec Gérard Lesne) accompagné pour son récital "Verlaine" du pianiste Jérôme Ducros et du Quatuor Ébène ; et ont chaleureusement applaudi l’impérial et facétieux William Christie et ses Arts Florissants, habitués du lieu.
Christine Ducq pour la Revue du Spectacle - Vous venez d’être acclamé avec votre ensemble par le public, à juste titre, pour ce très beau concert. Quelles sont vos relations avec Royaumont ?
Raphaël Pichon - Nous entretenons une très vieille relation qui dure depuis de nombreuses années. Je suis d’abord venu ici comme chanteur puis avec différents groupes pour défendre différents répertoires : de la musique du Moyen-Age, de la musique baroque et de la musique contemporaine. Je suis même venu comme claveciniste-accompagnateur animer des stages. Aujourd’hui, avec mon Ensemble Pygmalion (créé en 2006, ndlr), nous sommes en résidence à Royaumont pour trois ans (depuis 2011) et nous entamons notre troisième année ici avec des formations et des concerts. Voilà, une activité assez régulière dans ces murs.
Christine Ducq pour la Revue du Spectacle - Vous venez d’être acclamé avec votre ensemble par le public, à juste titre, pour ce très beau concert. Quelles sont vos relations avec Royaumont ?
Raphaël Pichon - Nous entretenons une très vieille relation qui dure depuis de nombreuses années. Je suis d’abord venu ici comme chanteur puis avec différents groupes pour défendre différents répertoires : de la musique du Moyen-Age, de la musique baroque et de la musique contemporaine. Je suis même venu comme claveciniste-accompagnateur animer des stages. Aujourd’hui, avec mon Ensemble Pygmalion (créé en 2006, ndlr), nous sommes en résidence à Royaumont pour trois ans (depuis 2011) et nous entamons notre troisième année ici avec des formations et des concerts. Voilà, une activité assez régulière dans ces murs.
En ce qui concerne le programme choisi ce soir à Royaumont, est-il proche de votre tout dernier CD consacré à Bach justement ?
Raphaël Pichon - Le concert et le CD sont tous deux consacrés à Bach mais les programmes en sont très éloignés. Ce sont exactement deux faces très différentes de Johann Sebastian Bach. L’enregistrement que nous venons de faire, "Bach, Kothener Trauermusik" (sorti le 7 octobre chez Harmonia Mundi), est une reconstitution d’une musique funèbre pour un prince que Bach a beaucoup aimé et qui a été très important dans sa vie tant musicale qu’affective : le Prince Leopold d’Anhalt-Köthen, lequel est totalement oublié. Et pour lequel Bach a écrit une musique funèbre qui est en grande partie la "Passion selon Saint-Matthieu".
Tandis que ce soir c’était un programme beaucoup plus festif, beaucoup plus flamboyant, beaucoup plus éclatant. Puisque ces musiques ont été écrites pour la Fête de la Saint-Michel qui a lieu le 29 septembre, une fête très importante pour les Luthériens. Ces partitions illustrent la victoire du Bien sur le Mal personnifiée dans cette histoire biblique par le combat vainqueur de l’Archange Michel contre le Dragon. Cette fête du 29 septembre était l’occasion pour tous les compositeurs de cette époque dont Johann Sebastian Bach d’écrire des musiques qui dépeignent vraiment au plus près ce fameux combat avec tout un arsenal de cuivres, de trompettes et de timbales. Un programme très étincelant donc !
Raphaël Pichon - Le concert et le CD sont tous deux consacrés à Bach mais les programmes en sont très éloignés. Ce sont exactement deux faces très différentes de Johann Sebastian Bach. L’enregistrement que nous venons de faire, "Bach, Kothener Trauermusik" (sorti le 7 octobre chez Harmonia Mundi), est une reconstitution d’une musique funèbre pour un prince que Bach a beaucoup aimé et qui a été très important dans sa vie tant musicale qu’affective : le Prince Leopold d’Anhalt-Köthen, lequel est totalement oublié. Et pour lequel Bach a écrit une musique funèbre qui est en grande partie la "Passion selon Saint-Matthieu".
Tandis que ce soir c’était un programme beaucoup plus festif, beaucoup plus flamboyant, beaucoup plus éclatant. Puisque ces musiques ont été écrites pour la Fête de la Saint-Michel qui a lieu le 29 septembre, une fête très importante pour les Luthériens. Ces partitions illustrent la victoire du Bien sur le Mal personnifiée dans cette histoire biblique par le combat vainqueur de l’Archange Michel contre le Dragon. Cette fête du 29 septembre était l’occasion pour tous les compositeurs de cette époque dont Johann Sebastian Bach d’écrire des musiques qui dépeignent vraiment au plus près ce fameux combat avec tout un arsenal de cuivres, de trompettes et de timbales. Un programme très étincelant donc !
Pour la suite de la saison, qu’est-il de prévu pour l’Ensemble Pygmalion ?
Raphaël Pichon - Encore du Johann Sebastian Bach. Encore et toujours avec d’autres programmes de cantates ! En 2016, nous allons fêter justement l’anniversaire de la Réforme entreprise par Luther. C’est pour nous l’occasion encore d’un programme assez éclatant puisqu’il tournera autour des cantates écrites pour le Jour de la Réforme qu’on fête chaque année.
Il y a de surcroît notre premier opéra mis en scène par Michel Fau à l’Opéra de Bordeaux et à celui de Versailles avec "Dardanus" de Jean-Philippe Rameau. Sont attendus aussi nos premiers pas dans Mozart avec une grande Messe en ut mineur. Il ne faut pas oublier notre incursion dans la musique romantique avec des concerts consacrés à Brahms et à Mendelssohn. Une saison très riche donc mais j’allais oublier un autre événement très important pour nous : de nombreuses reprises à l’étranger et à Paris d’une production que nous avons créée au Festival d’Aix-en-Provence cet été. Une tentative de mise à la scène d’extraits des Cantates de Bach dans un spectacle qui s’intitule "Trauernacht" ("Nuit de Deuil") mis en scène par une très grande dame du théâtre anglais, Katie Mitchell.
Raphaël Pichon - Encore du Johann Sebastian Bach. Encore et toujours avec d’autres programmes de cantates ! En 2016, nous allons fêter justement l’anniversaire de la Réforme entreprise par Luther. C’est pour nous l’occasion encore d’un programme assez éclatant puisqu’il tournera autour des cantates écrites pour le Jour de la Réforme qu’on fête chaque année.
Il y a de surcroît notre premier opéra mis en scène par Michel Fau à l’Opéra de Bordeaux et à celui de Versailles avec "Dardanus" de Jean-Philippe Rameau. Sont attendus aussi nos premiers pas dans Mozart avec une grande Messe en ut mineur. Il ne faut pas oublier notre incursion dans la musique romantique avec des concerts consacrés à Brahms et à Mendelssohn. Une saison très riche donc mais j’allais oublier un autre événement très important pour nous : de nombreuses reprises à l’étranger et à Paris d’une production que nous avons créée au Festival d’Aix-en-Provence cet été. Une tentative de mise à la scène d’extraits des Cantates de Bach dans un spectacle qui s’intitule "Trauernacht" ("Nuit de Deuil") mis en scène par une très grande dame du théâtre anglais, Katie Mitchell.
Concert entendu le samedi 11 octobre 2014.
En multidiffusion sur la chaîne en ligne Culturebox.
"Famille Bach. Musiques pour la Saint Michel".
Johann Christoph Bach (1642-1703).
"Es erhub sich ein Streit".
Johann Sebastian Bach (1685-1750).
"Es erhub sich ein Streit" cantate BWV 19.
Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788).
"Heilig" Wq 217.
Johann Sebastian Bach.
"Herr Gott, dich loben alle wir" BWV 130.
"Man singet mit Freuden vom Sieg" BWV 149.
"Nun ist das Heil und die Kraft" BWV 50.
Ensemble Pygmalion.
Raphaël Pichon, direction.
Ana Quintans, soprano.
Damien Guillon, alto.
Nick Pritchard, ténor.
Christian Immler, basse.
En multidiffusion sur la chaîne en ligne Culturebox.
"Famille Bach. Musiques pour la Saint Michel".
Johann Christoph Bach (1642-1703).
"Es erhub sich ein Streit".
Johann Sebastian Bach (1685-1750).
"Es erhub sich ein Streit" cantate BWV 19.
Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788).
"Heilig" Wq 217.
Johann Sebastian Bach.
"Herr Gott, dich loben alle wir" BWV 130.
"Man singet mit Freuden vom Sieg" BWV 149.
"Nun ist das Heil und die Kraft" BWV 50.
Ensemble Pygmalion.
Raphaël Pichon, direction.
Ana Quintans, soprano.
Damien Guillon, alto.
Nick Pritchard, ténor.
Christian Immler, basse.