La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
RV du Jour

L’étrange théâtre optique de Joris Mathieu ou la plongée du spectateur dans le moi intérieur des personnages - 29/11/2013

Tout est dit... ou presque. La force de l'univers plastique et scénique de Joris Mathieu est bien cette capacité à nous plonger dans l'intériorité de ses personnages. La plongée dans "Cosmos" (en ce moment au Monfort Théâtre) est quasi hypnotique pour le spectateur qui en ressort forcément marqué. En bien ou en mal, la réaction est forcément vive et ses spectacles ne peuvent laisser indifférents....  

L’étrange théâtre optique de Joris Mathieu : une belle plongée subjective - 27/11/2013

Après "Urbik/Orbik" en 2011, voici le très attendu nouveau spectacle de Joris Mathieu qui revient sur le devant de la scène du Monfort. C’est avec "Cosmos", tiré du roman éponyme de Witold Gombowicz, (prix international de littérature en 1967) qu’il expérimente son théâtre optique dans lequel il fait à nouveau cohabiter le réel et le virtuel. Pour cette fois, plutôt que d’en faire une critique,...  

Teatro a Corte... En attendant l'édition 2013, y-a-t-il une vie à Turin après le festival ? - 02/08/2012

En attendant la prochaine édition de Teatro a Corte, en juillet 2013, retrouvons une dernière fois Beppe Navello pour échanger, bien sûr, sur le festival mais également, de manière plus épicurienne, sur les richesses gastronomiques du Piémont et sur les occasions de revenir dans la cité piémontaise, notamment pour les spectacles que Beppe programme tout au long de l'année dans son Teatro Astra....  

Teatro a Corte... Les arts de la scène en effervescence sous le torride soleil de Turin - 19/07/2012

Turin la piémontaise, Turin la méconnue, città maestosa per le sue fughe di portici protettivi... ville de festivals, ville de théâtre, de spectacles... européens avec Teatro a Corte. Au cœur de la cité baroque et dans ses alentours royaux aux imposants châteaux, mémoire patrimoniale du Royaume de Piémont-Sardaigne, se déroule, ce week-end, la dernière partie de ce festival riche d'une...  

Teatro a Corte... La scène européenne prend ses quartiers d'été à Turin - 12/07/2012

Créé il y a onze ans dans une première formule sous l'intitulé "Teatro Europeo" par la Fondazione Teatro Piemonte Europa, le Festival Teatro a Corte existe dans sa forme actuelle depuis 2007 (notamment à la demande de la Regione Piemonte). Dirigé par son fondateur Beppe Navello et une équipe souriante et dynamique, ce festival offre un subtil et talentueux métissage où se retrouvent différentes...  

Marianne Sergent, citoyenne de la rigolade - 02/05/2012

Deuxième partie de l’entretien avec Marianne Sergent, ultra-gauchiste revendiquée et assumée, convaincue que l’humour politique a de beaux jours devant lui. Si vous dites à Marianne Sergent qu’elle est de gauche, elle vous corrige : d’extrême-extrême-gauche. En revanche, bien que féministe, elle veut bien que vous l’appeliez "mademoiselle". À la limite, elle en redemanderait presque. Autour du...  

Marianne Sergent bat la campagne - 25/04/2012

En attendant d’investir Lyon à la rentrée prochaine, Marianne Sergent fait le printemps parisien, au Café de la Gare, où elle donne un dernier coup de pouce à la campagne électorale des présidentiables. Rencontre autour d’un verre. Voire de plusieurs… Y avait-il plus appropriée que l’inventrice de la mémorable "recette de la fellation" pour réveiller la libido d’une campagne électorale qu’on peut...  

L'homme qui a vu l'homme, qui a vu l'homme, qui a vu le clown! - 21/02/2012

Dans ce duo de choc, entre Meriem Menant et Catherine Dolto, on se demanderait presque qui est la clown et qui est la thérapeute. "Rire" et "guérir" tout à la fois. L'un étant indissociable de l'autre, comme cette belle union d'ailleurs entre deux êtres un peu hors du commun... Il faut bien l'avouer, comparé à Catherine Dolto, le parcours de Meriem Menant serait presque "lisse". D'"ange" à...  

Un drôle de tandem pour un bel O.T.N.I.* ! - 17/02/2012

Peut-être avez-vous un jour entendu parler d’haptonomie et de Catherine Dolto ? Peut-être connaissez-vous le merveilleux talent de Meriem Menant dans son personnage d’Emma la clown ?Oui ? Non ? Peu importe en fait ! Que l’on aime ou que l’on connaisse l’une ou l’autre, c’est indéniablement à un beau spectacle auquel on a à faire, qui ébranle au plus profond de son être et secoue d’un rire qui...  

Dernier rendez-vous en compagnie de Bruno Abraham-Kremer... d’anecdotes en confidences. - 23/12/2011

L'une des grandes qualités de Bruno Abraham-Kremer est certainement d’avoir su s’entourer avec intelligence pour monter "La Promesse de l'aube". Entre Corine Juresco (d’abord assistante sur de nombreux spectacles et à présent co-metteuse en scène) et Philippe Marioge notamment (son scénographe de toujours), Bruno Abraham-Kremer n’est pas seul dans l’aventure. Comment pourrait-il en être autrement...  
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À Découvrir

"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024