Alors, il faut agir vite, car les lapins, c'est bien connu, ont une capacité de reproduction qui dépasse l'entendement. Et si le lapin était aussi une victime née ! Et s'ils devaient remercier la sixième extinction du vivant, car ses prédateurs disparaissent à vue d'œil !
Les Oryctalogus cuniculus, tout bien considéré, sont-ils à éradiquer ou à préserver ?
Saviez-vous que le lapin n'aime pas les carottes ? Que son nom latin est exclusivement au pluriel parce qu'il n'aime pas rester seul ? Ou, encore, que c'est une espèce très fourbe qui a réussi à entrer dans nos maisons, ni vu ni connu, jusque sur les lits de nos enfants ?
Sous des allures d'une vraie fausse conférence, Frédéric Ferrer, épaulé par une virevoltante assistante en la personne d'Hélène Schwartz, propose dans son nouveau spectacle un remarquable panorama autour du lapin et de la manière dont il interagit sur la planète.
C'est époustouflant de maîtrise, tant dans le jeu des deux complices du moment, que dans les informations fournies, alors qu'au premier abord, on pourrait se perdre ou y voir un joyeux bazar !
Les Oryctalogus cuniculus, tout bien considéré, sont-ils à éradiquer ou à préserver ?
Saviez-vous que le lapin n'aime pas les carottes ? Que son nom latin est exclusivement au pluriel parce qu'il n'aime pas rester seul ? Ou, encore, que c'est une espèce très fourbe qui a réussi à entrer dans nos maisons, ni vu ni connu, jusque sur les lits de nos enfants ?
Sous des allures d'une vraie fausse conférence, Frédéric Ferrer, épaulé par une virevoltante assistante en la personne d'Hélène Schwartz, propose dans son nouveau spectacle un remarquable panorama autour du lapin et de la manière dont il interagit sur la planète.
C'est époustouflant de maîtrise, tant dans le jeu des deux complices du moment, que dans les informations fournies, alors qu'au premier abord, on pourrait se perdre ou y voir un joyeux bazar !
À l'origine cartographe et enseignant en géographie, Frédéric Ferrer séduit le public dès les premiers instants de la représentation. Sa tenue vestimentaire impeccable de pseudo-conférencier chevronné, et surtout son bagout sans pareil qui parfois donne l'impression de "déborder", à l'image des millions de lapins sur la planète, instaurent une sorte de magie immédiate. Armé de son ordinateur et de ses exposés vidéo en PowerPoint, le propos "oryctolagus cuniculusien" part sur les chapeaux de roue, rapide comme la course des lapins sur les dunes bretonnes, entre autres, et embarque le public qui rit beaucoup, croyant peut-être à une farce contemporaine revisitée pour les planches.
Mais il n'en est absolument rien ! Tout ce que Frédéric Ferrer et Hélène Schwartz énoncent est vrai, fruit de nombreuses heures de travail et de recherches. De toute évidence, la somme d'informations réunies était bien trop pharamineuse pour qu'elles puissent entrer dans un format théâtral de 1 h 15. Alors, il a fallu faire des choix…
Choisir, c'est toujours renoncer et le binôme Ferrert-Schwartz en a bien eu conscience. Alors, chronomètre à rebours à l'appui, seules trente questions ont été sélectionnées… À un moment, trop, c'est trop ! La fornication intellectuelle a ses limites, même si on y prend un indéniable plaisir.
Et on en apprend des choses sur les lapins dans cette cartographie n° 7 ! Les deux écrans sur le plateau enchevêtrent les informations toutes plus exhaustives les unes que les autres, proposant des illustrations subtilement éclairantes, certaines émouvantes d'archives. Au début, le public rit beaucoup jusqu'à ce que le show, taillé au cordeau par les deux partenaires complices, prenne une certaine allure didactiquement sérieuse.
À moins que ce ne soit le savoir-faire Ferrer qui opère brillamment et que le lapin qui, a priori, impose le zigzag, ne suive finalement une tout autre trajectoire passionnée et passionnante.
"Le lapin est malin, jamais là où on l'attend, toujours là où on ne l'attend pas, il joue des limites et échappe, passe sous les clôtures, bouleverse et déborde sans cesse le monde", Frédéric Ferrer.
Lorsque vous entrerez dans la salle Jean Tardieu du Théâtre du Rond-Point – après avoir peut-être aperçu quelques lapins sur les platebandes longeant les Champs-Élysées, c'est dans un gigantesque terrier que vous pénétrerez, car "dire le lapin, c'est accepter de multiples entrées, le rhizome et les parenthèses, le labyrinthe des galeries et la bifurcation du raisonnement", Frédéric Ferrer.
Mais il n'en est absolument rien ! Tout ce que Frédéric Ferrer et Hélène Schwartz énoncent est vrai, fruit de nombreuses heures de travail et de recherches. De toute évidence, la somme d'informations réunies était bien trop pharamineuse pour qu'elles puissent entrer dans un format théâtral de 1 h 15. Alors, il a fallu faire des choix…
Choisir, c'est toujours renoncer et le binôme Ferrert-Schwartz en a bien eu conscience. Alors, chronomètre à rebours à l'appui, seules trente questions ont été sélectionnées… À un moment, trop, c'est trop ! La fornication intellectuelle a ses limites, même si on y prend un indéniable plaisir.
Et on en apprend des choses sur les lapins dans cette cartographie n° 7 ! Les deux écrans sur le plateau enchevêtrent les informations toutes plus exhaustives les unes que les autres, proposant des illustrations subtilement éclairantes, certaines émouvantes d'archives. Au début, le public rit beaucoup jusqu'à ce que le show, taillé au cordeau par les deux partenaires complices, prenne une certaine allure didactiquement sérieuse.
À moins que ce ne soit le savoir-faire Ferrer qui opère brillamment et que le lapin qui, a priori, impose le zigzag, ne suive finalement une tout autre trajectoire passionnée et passionnante.
"Le lapin est malin, jamais là où on l'attend, toujours là où on ne l'attend pas, il joue des limites et échappe, passe sous les clôtures, bouleverse et déborde sans cesse le monde", Frédéric Ferrer.
Lorsque vous entrerez dans la salle Jean Tardieu du Théâtre du Rond-Point – après avoir peut-être aperçu quelques lapins sur les platebandes longeant les Champs-Élysées, c'est dans un gigantesque terrier que vous pénétrerez, car "dire le lapin, c'est accepter de multiples entrées, le rhizome et les parenthèses, le labyrinthe des galeries et la bifurcation du raisonnement", Frédéric Ferrer.
Toujours est-il que de ses nombreuses galeries, l'ingénieux concepteur et interprète de cette 7e cartographie s'en est sorti indemne et sans ambages.
Le résultat est hautement instructif et les angles abordés, qu'ils soient civilisationnels, éthiques, scientifiques ou encore écologiques, embarquent le public du Rond-Point qui constatera aussi que les lapins sont partout, même sur le plateau. Décidément…
Il y pleut des lapins blancs mécaniques sur le plateau, la mécanique du propos y est subtilement élaborée jusqu'à l'image finale où le duo Ferrer-Schwartz se métamorphose poétiquement, laissant sans doute à entendre qu'Homo-Sapiens et Oryctolagus Cuniculus ne sont peut-être pas si éloignés l'un de l'autre…
À bien y regarder, quel est celui qui interroge l'autre ?
Nous sommes impatients de découvrir la 8e cartographie de l'Atlas de l'anthropocène élaborée par Frédéric Ferrer, en espérant fortement qu'il y en aura une, très vite ! Si sa complice, Hélène, n'en fit pas partie, gageons qu'elle ne sera sans doute pas bien loin, peut-être dissimulée dans un quelconque terrier sur les îles Kerguelen ou à nouveau à plat ventre chez Pascal pour filmer en toute impunité les fornications du lapin…
Le résultat est hautement instructif et les angles abordés, qu'ils soient civilisationnels, éthiques, scientifiques ou encore écologiques, embarquent le public du Rond-Point qui constatera aussi que les lapins sont partout, même sur le plateau. Décidément…
Il y pleut des lapins blancs mécaniques sur le plateau, la mécanique du propos y est subtilement élaborée jusqu'à l'image finale où le duo Ferrer-Schwartz se métamorphose poétiquement, laissant sans doute à entendre qu'Homo-Sapiens et Oryctolagus Cuniculus ne sont peut-être pas si éloignés l'un de l'autre…
À bien y regarder, quel est celui qui interroge l'autre ?
Nous sommes impatients de découvrir la 8e cartographie de l'Atlas de l'anthropocène élaborée par Frédéric Ferrer, en espérant fortement qu'il y en aura une, très vite ! Si sa complice, Hélène, n'en fit pas partie, gageons qu'elle ne sera sans doute pas bien loin, peut-être dissimulée dans un quelconque terrier sur les îles Kerguelen ou à nouveau à plat ventre chez Pascal pour filmer en toute impunité les fornications du lapin…
"Le Problème lapin cartographie 7"
Conception : Frédéric Ferrer.
Avec la complicité d'Hélène Schwartz.
Avec : Frédéric Ferrer et Hélène Schwartz.
Régie générale et construction : Paco Galan.
Accessoires et scénographie : Margaux Folléa.
Costumes : Anne Buguet.
Masques : Sébastien Baille et Einat Landais.
Production : Vertical Détour.
Durée 1 h 15.
Du 10 au 27 janvier 2024.
Du mardi au vendredi à 19 h 30, samedi à 18 h 30.
Théâtre du Rond-Point, Salle Jean Tardieu, 01 44 95 98 00.
>> theatredurondpoint.fr
Tournée
7 et 8 février 2024 : Centre culturel André Malraux - Scène nationale, Vandœuvre-lès-Nancy (54).
19 avril 2024 : Manège - Scène Nationale transfrontalière, Maubeuge (59).
16 mai 2024 : Les Quinconces L'espal - Scène nationale, Le Mans (72).
Avec la complicité d'Hélène Schwartz.
Avec : Frédéric Ferrer et Hélène Schwartz.
Régie générale et construction : Paco Galan.
Accessoires et scénographie : Margaux Folléa.
Costumes : Anne Buguet.
Masques : Sébastien Baille et Einat Landais.
Production : Vertical Détour.
Durée 1 h 15.
Du 10 au 27 janvier 2024.
Du mardi au vendredi à 19 h 30, samedi à 18 h 30.
Théâtre du Rond-Point, Salle Jean Tardieu, 01 44 95 98 00.
>> theatredurondpoint.fr
Tournée
7 et 8 février 2024 : Centre culturel André Malraux - Scène nationale, Vandœuvre-lès-Nancy (54).
19 avril 2024 : Manège - Scène Nationale transfrontalière, Maubeuge (59).
16 mai 2024 : Les Quinconces L'espal - Scène nationale, Le Mans (72).