Comment intéresser mélomanes avertis et en même temps démocratiser l'accès au genre de l'opéra pour des publics éloignés ou indifférents ? Et ce, tout en respectant une vocation ancienne (depuis l'Ancien Régime) de l'Opéra Comique essaimant ses productions en région ? Il suffit d'une idée géniale !
Prenez un chef-d'œuvre populaire, donnez-en une version courte en français, dans une production de grande qualité assez astucieuse pour être montée dans n'importe quel théâtre. Choisissez de surcroît une troupe brillante à la mise en scène comme sur le plateau et dans la fosse. C'est ce que réussit aujourd'hui l'Opéra Comique avec "Bohème, notre jeunesse" en coproduction avec l'Opéra de Rouen et le Théâtre Montansier.
Créé au Teatro Regio de Turin en 1896 sous la direction de Toscanini, le quatrième opéra de Giacomo Puccini est donné dès 1897 en français à l'Opéra Comique - comme c'est la tradition alors. Le succès de cette version française, dont le livret original en italien est inspiré des "Scènes de la vie de bohème" d'Henri Murger, est tel qu'elle tiendra l'affiche jusqu'en 1971. Aujourd'hui, ce mélodrame portant sur les années de vache maigre d'une bande de jeunes artistes et leurs amours compliquées revient Salle Favart dans une attachante nouvelle version.
Prenez un chef-d'œuvre populaire, donnez-en une version courte en français, dans une production de grande qualité assez astucieuse pour être montée dans n'importe quel théâtre. Choisissez de surcroît une troupe brillante à la mise en scène comme sur le plateau et dans la fosse. C'est ce que réussit aujourd'hui l'Opéra Comique avec "Bohème, notre jeunesse" en coproduction avec l'Opéra de Rouen et le Théâtre Montansier.
Créé au Teatro Regio de Turin en 1896 sous la direction de Toscanini, le quatrième opéra de Giacomo Puccini est donné dès 1897 en français à l'Opéra Comique - comme c'est la tradition alors. Le succès de cette version française, dont le livret original en italien est inspiré des "Scènes de la vie de bohème" d'Henri Murger, est tel qu'elle tiendra l'affiche jusqu'en 1971. Aujourd'hui, ce mélodrame portant sur les années de vache maigre d'une bande de jeunes artistes et leurs amours compliquées revient Salle Favart dans une attachante nouvelle version.
De l'opéra initial en quatre actes, la metteure en scène (et auteure d'une nouvelle traduction du livret d'origine) Pauline Bureau et le compositeur Marc-Olivier Dupin offrent donc une "Bohème" rajeunie et fraîche d'une heure trente. Écrite pour huit chanteurs et treize musiciens, elle semble d'abord relever de la gageure ; et pourtant le résultat est plus que probant. Nous voilà captivés de bout en bout.
L'adaptation musicale raffinée de Marc-Olivier Dupin ne cède rien au génie du compositeur italien. Il utilise toutes les ressources en termes de couleurs et d'expressivité de quatre cordes (aiguës et graves), d'un quatuor à vent (flûte, hautbois, clarinette et basson), de la harpe, de l'accordéon et de percussions (timbales, claviers et accessoires). Les Frivolités Parisiennes dirigées par Alexandra Cravero embrasent la salle Favart avec cette nouvelle partition lyrique et intimiste. On se délecte aussi de ces accents qui évoquent le Paris éternel avec les caresses nostalgiques de l'accordéon.
Évoluant dans un joli décor (dû à Emmanuelle Roy) avec ses portiques habillés par la vidéo poétique de Nathalie Cabrol et les belles lumières de Bruno Brinas, les jeunes chanteurs de la Nouvelle Troupe Favart étincellent. On retrouve avec gourmandise l'excellent Kevin Amiel en Rodolphe au timbre clair, au registre étendu et à la facilité évidente.
L'adaptation musicale raffinée de Marc-Olivier Dupin ne cède rien au génie du compositeur italien. Il utilise toutes les ressources en termes de couleurs et d'expressivité de quatre cordes (aiguës et graves), d'un quatuor à vent (flûte, hautbois, clarinette et basson), de la harpe, de l'accordéon et de percussions (timbales, claviers et accessoires). Les Frivolités Parisiennes dirigées par Alexandra Cravero embrasent la salle Favart avec cette nouvelle partition lyrique et intimiste. On se délecte aussi de ces accents qui évoquent le Paris éternel avec les caresses nostalgiques de l'accordéon.
Évoluant dans un joli décor (dû à Emmanuelle Roy) avec ses portiques habillés par la vidéo poétique de Nathalie Cabrol et les belles lumières de Bruno Brinas, les jeunes chanteurs de la Nouvelle Troupe Favart étincellent. On retrouve avec gourmandise l'excellent Kevin Amiel en Rodolphe au timbre clair, au registre étendu et à la facilité évidente.
La soprano Sandrine Buendia, voix pure et subtilement colorée, est une Mimi douée et bouleversante. Le couple tumultueux non moins remarquable, formé par la Musette (irrésistible garce au bon cœur) de Marie-Eve Munger et le Marcel plein de fantaisie de Jean-Christophe Lanièce, incarne leur exact opposé tout en offrant un contrepoint comique.
Avec leurs compagnons de misère insolemment campés (Nicolas Legoux, Ronan Debois, tous deux très bien), ces bohémiens nous amusent et nous touchent comme jamais. On promet un beau destin à ce parfait spectacle, destiné à tourner dans toute la France dans les années à venir.
Du 9 au 17 juillet à 20 h et le 15 juillet 2018 à 15 h.
Avec leurs compagnons de misère insolemment campés (Nicolas Legoux, Ronan Debois, tous deux très bien), ces bohémiens nous amusent et nous touchent comme jamais. On promet un beau destin à ce parfait spectacle, destiné à tourner dans toute la France dans les années à venir.
Du 9 au 17 juillet à 20 h et le 15 juillet 2018 à 15 h.
Opéra Comique.
1, Place Boieldieu Paris (2e).
Tél. : 0 825 01 01 23.
>> opera-comique.com
Tournée 2019 (en cours)
Théâtre Jean Vilar à Suresnes les 16 et 17 avril 2019.
Théâtre Montansier à Versailles les 16 et 17 mai 2019.
"Bohème, notre jeunesse" (2018).
Opéra en français d'après Giacomo Puccini.
Adaptation musicale de Marc-Olivier Dupin.
Traduction en français et mise en scène de Pauline Bureau.
Surtitrage en français et en anglais.
Durée : 1 h 30 sans entracte.
1, Place Boieldieu Paris (2e).
Tél. : 0 825 01 01 23.
>> opera-comique.com
Tournée 2019 (en cours)
Théâtre Jean Vilar à Suresnes les 16 et 17 avril 2019.
Théâtre Montansier à Versailles les 16 et 17 mai 2019.
"Bohème, notre jeunesse" (2018).
Opéra en français d'après Giacomo Puccini.
Adaptation musicale de Marc-Olivier Dupin.
Traduction en français et mise en scène de Pauline Bureau.
Surtitrage en français et en anglais.
Durée : 1 h 30 sans entracte.