Robert Benoit © Natalia Apekisheva.
Parvenu presque au terme de son chemin d'écrivain, à soixante-douze ans, après avoir prêté, avec éclat, le serment de ne plus écrire de fiction romanesque, Georges Simenon donne un nouveau texte, "Lettre à ma mère", où il s'interroge sur lui-même.
"Nous ne nous sommes jamais aimés de ton vivant tu le sais bien, lui dit-il, Aujourd'hui je crois que chacun se faisait de l'autre une image inexacte". Trois ans et demi après la mort de sa mère, il lui adresse une longue lettre afin de la connaître et la comprendre.
Il a quitté Liège, lieu de sa naissance, pour Paris à l'âge de dix-neuf ans, à la mort de son père. Il effectua quelques brefs séjours à Liège. Le plus long a été le dernier, pendant lequel, huit jours durant, il a assisté à l'agonie de sa mère à l'hôpital de Bavière.
"Elle gardait toute sa lucidité mais elle parlait peu. Par contre, elle me regardait intensément et de mon côté, je la regardais". "Pourquoi es-tu venu, Georges ?", lui demanda-t-elle à son arrivée à l'hôpital.
Simenon mène une enquête émouvante et bien plus difficile que celle du commissaire Maigret. C'est le message d'un fils âgé à sa mère morte et qu'il n'a pas eu le temps de connaître et de comprendre. "C'est pour effacer les idées fausses que j'ai pu me faire sur toi, pour pénétrer la vérité de ton être et pour t'aimer que je t'observe, que je rassemble des bribes de souvenirs et que je réfléchis."
C'est le témoignage d'un amour déçu, un adieu plein d'émotions retenues à une dame dont il regrette de n'avoir pas été plus proche.
"Nous ne nous sommes jamais aimés de ton vivant tu le sais bien, lui dit-il, Aujourd'hui je crois que chacun se faisait de l'autre une image inexacte". Trois ans et demi après la mort de sa mère, il lui adresse une longue lettre afin de la connaître et la comprendre.
Il a quitté Liège, lieu de sa naissance, pour Paris à l'âge de dix-neuf ans, à la mort de son père. Il effectua quelques brefs séjours à Liège. Le plus long a été le dernier, pendant lequel, huit jours durant, il a assisté à l'agonie de sa mère à l'hôpital de Bavière.
"Elle gardait toute sa lucidité mais elle parlait peu. Par contre, elle me regardait intensément et de mon côté, je la regardais". "Pourquoi es-tu venu, Georges ?", lui demanda-t-elle à son arrivée à l'hôpital.
Simenon mène une enquête émouvante et bien plus difficile que celle du commissaire Maigret. C'est le message d'un fils âgé à sa mère morte et qu'il n'a pas eu le temps de connaître et de comprendre. "C'est pour effacer les idées fausses que j'ai pu me faire sur toi, pour pénétrer la vérité de ton être et pour t'aimer que je t'observe, que je rassemble des bribes de souvenirs et que je réfléchis."
C'est le témoignage d'un amour déçu, un adieu plein d'émotions retenues à une dame dont il regrette de n'avoir pas été plus proche.
Texte : Georges Simenon.
Adaptation : Robert Benoit.
Collaboration artistique : Natalia Apekisheva.
Avec : Robert Benoit.
Lumière : Emmanuel Wetischek.
Durée : 1 h 10.
Spectacle du 29 février au 5 mai 2012, prolongations jusqu'au 30 juin 2012.
Du mardi au samedi à 18 h 30.
Dimanches à partir du 29 avril et jusqu’au 17 juin à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Adaptation : Robert Benoit.
Collaboration artistique : Natalia Apekisheva.
Avec : Robert Benoit.
Lumière : Emmanuel Wetischek.
Durée : 1 h 10.
Spectacle du 29 février au 5 mai 2012, prolongations jusqu'au 30 juin 2012.
Du mardi au samedi à 18 h 30.
Dimanches à partir du 29 avril et jusqu’au 17 juin à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
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