Il s’agit certes d’une "simple" lecture. Mais "écouter la correspondance de Janké - comme l’appelaient ses élèves -, c’est plonger dans l’intimité d’un grand penseur, traverser à ses côtés tout le XXe siècle, avec ses ombres et ses lumières, en partageant sa belle amitié épistolaire avec Louis Beauduc. Ils ont en effet 20 ans en 1923, et sont tous deux élèves à Normale Sup, lorsque débute cet échange de lettres qui durera 60 ans."(1)
Et puis, pas si "simple" cette mise en lecture quand elle est placée dans la bouche d’un comédien tel que Bruno Abraham-Kremer. Comme toujours, il a cette capacité à faire vivre ses personnages avec un respect étonnant. Sans trop faire, sans trop s’immiscer non plus, il lit avec beaucoup de simplicité et d’amour cette correspondance majeure du XXe siècle. Ce spectacle est aussi mis sous le signe de la "confidence", bien réelle, puisque Jankélévitch a aussi été le professeur de la mère du comédien. La lettre qu’il lit en ouverture en témoigne. Elle est émouvante.
C’est donc avec une passion non dissimulée qu’il mène cette lecture : "Avec Vladimir Jankélévitch, je retrouve ce que j’aime passionnément dans l’être humain, une adéquation parfaite entre les idées et les actes, une pensée en mouvement, une vitalité, un humour, une liberté de penser le monde sans préjugés, refusant toutes les chapelles intellectuelles de son temps. Un appel à notre intelligence, une invitation à devenir "l’acteur" de notre vie, à ne jamais désespérer de l’homme."(2)
Cette vie, à travers ce témoignage épistolaire, est aussi le récit épique d’un Juif d’origine russe qui a traversé la seconde guerre mondiale en tant que résistant. Après son traité sur "la Mort", celui sur le "Pardon" sera sa recherche ultime : "Lui qui plaçait plus haut que tout la culture allemande, mais qui avait rompu avec l’Allemagne après la seconde guerre mondiale, concluant à l’impossibilité du pardon devant les crimes de la Shoah (…)"(1).
"Oui, Jankélévitch était bien ce grand philosophe, musicien, professeur de Morale, recherchant toute sa vie "l’accord parfait" entre ses idées et ses actes. Plus que jamais, il nous aide à vivre."(1) Et oui, M. Abraham-Kremer, merci de nous rappeler "qu'il est urgent de venir l’écouter"(2). Vous avez tellement raison !
(1) Note d’intention.
(2) Bruno Abraham-Kremer.
Et puis, pas si "simple" cette mise en lecture quand elle est placée dans la bouche d’un comédien tel que Bruno Abraham-Kremer. Comme toujours, il a cette capacité à faire vivre ses personnages avec un respect étonnant. Sans trop faire, sans trop s’immiscer non plus, il lit avec beaucoup de simplicité et d’amour cette correspondance majeure du XXe siècle. Ce spectacle est aussi mis sous le signe de la "confidence", bien réelle, puisque Jankélévitch a aussi été le professeur de la mère du comédien. La lettre qu’il lit en ouverture en témoigne. Elle est émouvante.
C’est donc avec une passion non dissimulée qu’il mène cette lecture : "Avec Vladimir Jankélévitch, je retrouve ce que j’aime passionnément dans l’être humain, une adéquation parfaite entre les idées et les actes, une pensée en mouvement, une vitalité, un humour, une liberté de penser le monde sans préjugés, refusant toutes les chapelles intellectuelles de son temps. Un appel à notre intelligence, une invitation à devenir "l’acteur" de notre vie, à ne jamais désespérer de l’homme."(2)
Cette vie, à travers ce témoignage épistolaire, est aussi le récit épique d’un Juif d’origine russe qui a traversé la seconde guerre mondiale en tant que résistant. Après son traité sur "la Mort", celui sur le "Pardon" sera sa recherche ultime : "Lui qui plaçait plus haut que tout la culture allemande, mais qui avait rompu avec l’Allemagne après la seconde guerre mondiale, concluant à l’impossibilité du pardon devant les crimes de la Shoah (…)"(1).
"Oui, Jankélévitch était bien ce grand philosophe, musicien, professeur de Morale, recherchant toute sa vie "l’accord parfait" entre ses idées et ses actes. Plus que jamais, il nous aide à vivre."(1) Et oui, M. Abraham-Kremer, merci de nous rappeler "qu'il est urgent de venir l’écouter"(2). Vous avez tellement raison !
(1) Note d’intention.
(2) Bruno Abraham-Kremer.
"La vie est une géniale improvisation"
D’après "Une vie en toutes lettres" de Françoise Schwab, éditions Liana Levi.
Adaptation libre et mise en scène : Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco.
Avec : Bruno Abraham-Kremer.
Son : Mehdi Ahoudig.
Lumières : Arno Veyrat.
>> theatredelinvisible.com
Du 26 janvier au 28 avril 2013.
Les samedis à 16 h et dimanches à 18 h.
Théâtre des Mathurins, Paris 8e, 01 42 65 90 00.
>> theatredesmathurins.com
Adaptation libre et mise en scène : Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco.
Avec : Bruno Abraham-Kremer.
Son : Mehdi Ahoudig.
Lumières : Arno Veyrat.
>> theatredelinvisible.com
Du 26 janvier au 28 avril 2013.
Les samedis à 16 h et dimanches à 18 h.
Théâtre des Mathurins, Paris 8e, 01 42 65 90 00.
>> theatredesmathurins.com