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À l'affiche

20/12 au 29/12/2011, La Loge Théâtre, Paris, "Les Détraquées"

Dans une école privée de jeunes filles à Versailles, chaque fin d’année, la directrice, Madame de Challens, organise des festivités. Les réjouissances ne seraient pas complètes sans la participation de Solange, la professeure de danse…



"Les Détraquées" © Sarah Preston.
"Les Détraquées" © Sarah Preston.
Une pièce de Grand Guignol de nouveau à l'affiche ? Le genre est, de nos jours, peu représenté. Seuls Pierre Pradinas et Gabor Rassov peuvent être considérés comme les dignes représentants de ce théâtre de la frayeur ! Mais ils ont aujourd'hui un challenger en la personne de Frédéric Jessua qui travaille depuis quelques années sur les pièces de ce répertoire.

Mais qu'est-ce que le Grand Guignol ?
Avant de passer dans le langage courant, le Grand Guignol est avant tout un genre et un lieu : on a écrit, joué et mis en scène de 1897 à 1962 pour le Théâtre du Grand Guignol, situé 7, cité Chaptal, dans la rue Blanche, à deux pas de Pigalle. Auteurs et acteurs terrorisaient des spectateurs finalement très consentants en leur proposant des programmes de pièces courtes d’épouvante. Le Grand Guignol a assisté à l’arrivée du grand écran et disparu avant l’explosion du petit...

"Les Détraquées" © Sophie Pincemaille.
"Les Détraquées" © Sophie Pincemaille.
"Les Détraquées" à été composée en 1921 par un acteur, Palau, et un neurologue, Joseph Babinski dit Olaf, inventeur du réflexe du même nom qui permet de détecter précocement les cas de démence en touchant la plante des pieds des nouveaux nés. Cette pièce est une intrigue "policière" où l’horreur est au rendez-vous à la fin, comme c’est la règle avec le Grand Guignol. Le chemin pour y parvenir est tortueux, vicieux, dérangeant. À l’époque, la pièce s’était d'ailleurs attiré les foudres de la censure. Aujourd’hui, ce texte attire encore, véritable objet de séduction pour les interprètes, les techniciens et bien évidemment pour les spectateurs. Car, n'est-il pas bon, parfois, de se faire peur ?

Drame en 2 actes de Olaf et Palau.
Représenté pour la première fois au Théâtre des Deux Masques le 15 février 1921.
Mise en scène et décors : Frédéric Jessua.
Assistante : Élise Chièze.

20/12 au 29/12/2011, La Loge Théâtre, Paris, "Les Détraquées"
Avec : Stéphanie Papanian, Dominique Massat, Élise Chièze, Laure-Lucile Simon ou Fanny Sintès, Justine Bachelet, Aurélien Osinski, Julien Buchy, Frédéric Jessua.
Lumière : Florent Barnaud.
Costumes : Victoria Vignaux.
Maquillages et effets spéciaux : Élodie Martin & Laura Ozier.
Peinture de l’œil : Aurélien Bédéneau.
Graphisme : Olivier Company.
Extrait musical : Charlotte Leslie.
Durée : 1 h 05.

Spectacle du 20 au 29 décembre 2011.
Du mardi au jeudi à 21 h.
La Loge Théâtre, Paris 11e, 01 40 09 70 40.
>> lalogeparis.fr

Annonce
Mardi 20 Décembre 2011

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
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•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
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… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
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Gil Chauveau
26/03/2024