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À l'affiche

11/02 et 12/02/2012, Théâtre Victor Hugo, Fougères, Ille-et-Vilaine, "J'me sens pas belle"

Après avoir été créée en janvier 2009 à la Manufacture des Abesses à Paris puis reprise à la Grande Comédie en 2010, tout en ayant connu le succès à Avignon Off 2010 et 2011, la version théâtrale du film de Bernard Jeanjean se porte à merveille et fréquente aujourd'hui les scènes françaises... en tournée jusqu'au printemps, et plus si affinités !



Mélodie Marcq et Yvon Martin © François Vila.
Mélodie Marcq et Yvon Martin © François Vila.
L'histoire : Fanny est célibataire et ça commence à lui peser ! Ce soir, elle a invité un collègue à dîner chez elle et compte bien en profiter. Elle veut une aventure d'un soir. Il fera l'affaire. Tout est prêt pour le faire craquer : musique douce, lumière tamisée, dessous affriolants. Mais rien ne se passe comme prévu...

Cette version scénique du film "J'me sens pas belle" (sorti en août 2004) est née d'envies et de rencontres : "On m’a souvent demandé à propos de mon film : était-ce, au départ, une pièce de théâtre ? Et bien non, c’était bien d’un film dont j’avais rêvé, un face à face intimiste, au plus proche des corps et des peaux, pour parler de la rencontre amoureuse ; le huis-clos, traduisant pour nous, la solitude de ces deux personnages au cœur de Paris.

Je dis nous, car ce projet fut rapidement travaillé en collaboration avec ma muse, Martine Fontaine, pour qui j’avais crée le rôle. Une fois le scénario achevé, elle proposa de chercher un casting avec des têtes d’affiche pour permettre au film de rencontrer un plus large public. Se faisant, elle permit au projet de connaître un joli succès.

L’aventure aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter les nombreux spectateurs et compagnies théâtrales qui nous conseillèrent d’en faire une pièce de théâtre. Nous décidâmes donc d’en faire une adaptation et de trouver la meilleure équipe qui soit pour mener à bien cette tâche.

Une heureuse coïncidence nous amena à croiser les producteurs Mathilde Mottier et François Vila (j’avais connu Mathilde 20 ans plus tôt, alors que nous étions comédiens). Nous leur avons proposé de produire le projet avec Martine dans le rôle qui lui revenait de droit, et ils ont accepté, conquis, je crois, par l’enthousiasme de Martine à les emmener dans cette aventure.

Le destin nous avait réuni de nouveau, nous avions donc de belles choses à faire ensemble. Merci de leur confiance et de leur grand engagement."

Bernard Jeanjean

Yvon Martin et Mélodie Marcq © François Vila.
Yvon Martin et Mélodie Marcq © François Vila.
Une comédie de Bernard Jeanjean écrite en collaboration avec Martine Fontaine.
Mise en scène : Jade Duviquet.
Avec : Mélodie Marcq et Yvon Martin (ou, sur certaines dates, Frédéric Chevaux).
Décors et stylisme : Dorota Kleszcz.
Coloriste : Marjory Salles.

Du 1er au 3 février 2012 à 20 h 30, Théâtre de Terre-Sainte, Coppet (Suisse).
11 février à 20 h 30 et 12 février à 15 h 30, Théâtre Victor Hugo, Fougères (35).
14 février à 20 h 30, Auditorium Novotel Atria, Nîmes (30).
8 mars 2012 à 20 h 30, Salle Claude Nougaro, Courcouronnes (91).
Du 16 au 18 mars, Café-théâtre L'azile, La Rochelle (17).
Du 22 au 24 mars à 20 h 30, Théâtre Trianon, Bordeaux (33).
Du 28 au 31 mars à 20 h 30, La Luna Négra, Bayonne (64).

Annonce
Samedi 28 Janvier 2012

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

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© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

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© Philippe Hanula.
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Gil Chauveau
26/03/2024