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Concerts

05/04/2012, Ondrej Adámek au Centre Tchèque avec l'Ensemble 2e2m... Place aux jeunes !

Il faut absolument aller découvrir les créations de ce tout jeune compositeur tchèque, accueilli en résidence par l’Ensemble 2e2m, jeudi 5 avril au Centre Tchèque de Paris. Allons à la rencontre du répertoire de demain !



Ensemble 2e2m © E. Kongs.
Ensemble 2e2m © E. Kongs.
Oubliez vos préjugés sur la musique contemporaine et courez entendre un jeune prodige dont la musique témoigne de la vitalité de la scène musicale contemporaine. Prix de composition au Conservatoire en 2006, Ondrej Adámek ignore les frontières tant dans sa formation que dans ses sources d’inspiration : résident à Kyoto, à Madrid, à Berlin avant de l’être en Île-de-France par l’Ensemble 2e2m, ses créations sont redevables d'univers très différents comme les musiques du monde, le jazz, ou la création contemporaine.

Ondrej Adámek est intéressé par les sons, instrumentaux - et même parfois plus incongrus - et par les potentialités de la voix humaine. Un seul mot d’ordre : chercher "du Nouveau" ! C’est donc tout naturellement qu’il a rejoint les jeunes musiciens talentueux de l’Ensemble 2e2m, sous la direction artistique et musicale de Pierre Roullier.

L’Ensemble commémore cette année ses quarante ans au service de la création et se montre fidèle à sa vocation de créer la musique de demain, et faire connaître la scène musicale émergente. Ce sont ses musiciens que nous verrons accompagner Ondrej Adámek jeudi 5 avril pour faire vivre sa musique de chambre, dont un "Quatuor à cordes n°2" inspiré de la musique flamenco.

Pour en savoir plus sur le compositeur et sa musique, l’Ensemble 2e2m lui a consacré le neuvième numéro de ses publications dans la collection "À la ligne".

"Chambre à vue"

Ondrej Adàmek © Prisca Keteler.
Ondrej Adàmek © Prisca Keteler.
Dans le cadre du cycle de concerts de l'Ensemble 2e2m dédié au compositeur tchèque Ondřej Adámek.
Direction : Pierre Roullier.
Violons : Éric Crambes, Armelle Cuny, Jasmine Eudeline.
Alto : Claire Merlet.
Violoncelle : David Simpson.

Concert le jeudi 5 avril 2012 à 20 h.
Centre culturel tchèque, Paris 6e, 01 53 73 00 22.
>> czechcentres.cz

Séance de rattrapage : Création mondiale d’une commande de l’État, "Dîner" de Ondrej Adámek, le 15 mai 2012 à l’Auditorium Marcel Landowski, CRR de Paris.

Christine Ducq
Vendredi 30 Mars 2012

Concerts | Lyrique




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"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024