Son ombre apparaît sur scène. Côté jardin, un bureau sur lequel un Macintosh trône. Jacques Weber investit la scène de toute sa présence corporelle et vocale. Il incarne un homme qui doit faire un discours sur l'Europe. C'est un monologue nourri de la présence d'un autre tiers… Google. Avec son ordinateur, il a deux heures pour concocter son discours et fait appel au moteur de recherche pour retrouver des noms, des événements, des souvenirs.
Le registre de jeu de Jacques Weber passe par différents stades d'émotions, d'élocution, alternant des phases de colères, d'agacement, de rire, de souvenirs, de réflexion. Il déploie un très beau jeu qui embrasse une large gamme de sentiments et d'expressions.
L'Europe… Lévy en parle mais son propos politique manque de pertinence. L'Europe n'a ni voix, ni visage ? L'Union Européenne (UE) a dû mal à se faire entendre dans le théâtre du Monde ? Il suffit de suivre l'actualité pour en être persuadé. Et après ? Lévy pose juste un constat, commun, partagé par beaucoup.
La pièce est intéressante car elle traite d'un sujet politique d'actualité, pratique, encore trop rare aujourd'hui. Elle est bien construite en alternant des moments de colère et d'humour. Et Weber porte avec talent un texte très charpenté. Il le fait vivre, le bouscule, le renverse en faisant osciller son jeu entre différents registres d'émotion. De l'humour à la colère, le corps de Weber est porté, dans ses différentes phases émotionnelles, par une voix qui épouse les sentiments du personnage.
Le registre de jeu de Jacques Weber passe par différents stades d'émotions, d'élocution, alternant des phases de colères, d'agacement, de rire, de souvenirs, de réflexion. Il déploie un très beau jeu qui embrasse une large gamme de sentiments et d'expressions.
L'Europe… Lévy en parle mais son propos politique manque de pertinence. L'Europe n'a ni voix, ni visage ? L'Union Européenne (UE) a dû mal à se faire entendre dans le théâtre du Monde ? Il suffit de suivre l'actualité pour en être persuadé. Et après ? Lévy pose juste un constat, commun, partagé par beaucoup.
La pièce est intéressante car elle traite d'un sujet politique d'actualité, pratique, encore trop rare aujourd'hui. Elle est bien construite en alternant des moments de colère et d'humour. Et Weber porte avec talent un texte très charpenté. Il le fait vivre, le bouscule, le renverse en faisant osciller son jeu entre différents registres d'émotion. De l'humour à la colère, le corps de Weber est porté, dans ses différentes phases émotionnelles, par une voix qui épouse les sentiments du personnage.
La mise en scène avec le Net, au premier abord peut sembler légère et facile mais est intéressante dans l'approche. Les événements du monde sont vus, par le biais de Google, de façon insensible, lointaine, comme l'UE qui semble tenue à distance des événements qui se passent même sur son continent. Peu ou pas de réaction. C'est l'homme, vous et moi, incarné par Weber, qui réagit.
Le choix des événements meurtriers, comme le massacre de Srebrenica, ou anecdotiques, et là le sexe pointe le bout de son nez, brouille le message de la pièce. Est-ce la constitution politique de l'UE qui la rende souvent inefficace face aux événements du monde ou est-ce ses chefs d'États avec ses représentants qui font défaut ?
Comme le massacre de Srebrenica qui marque l'histoire de l'Europe d'une encre indélébile, comme si l'UE l'avait malheureusement digéré, les événements peuvent être vus de façon rapide et banale à l'ombre d'un monstre virtuel (le Net) qui déshumanise notre rapport au monde, en mettant le quidam à la fois partout et nulle part. La voix de l'Europe doit se faire entendre, ce sont les mots du personnage… Oui l'Europe doit faire entendre sa voix. Merci M. Lévy de nous le rappeler. Mais encore…
Le choix des événements meurtriers, comme le massacre de Srebrenica, ou anecdotiques, et là le sexe pointe le bout de son nez, brouille le message de la pièce. Est-ce la constitution politique de l'UE qui la rende souvent inefficace face aux événements du monde ou est-ce ses chefs d'États avec ses représentants qui font défaut ?
Comme le massacre de Srebrenica qui marque l'histoire de l'Europe d'une encre indélébile, comme si l'UE l'avait malheureusement digéré, les événements peuvent être vus de façon rapide et banale à l'ombre d'un monstre virtuel (le Net) qui déshumanise notre rapport au monde, en mettant le quidam à la fois partout et nulle part. La voix de l'Europe doit se faire entendre, ce sont les mots du personnage… Oui l'Europe doit faire entendre sa voix. Merci M. Lévy de nous le rappeler. Mais encore…
"Hôtel Europe"
Texte : Bernard-Henri Lévy.
Mise en scène : Dino Mustafić.
Assistant à la mise en scène : Damir Žiško.
Scénographie : Dragutin Broz.
Avec : Jacques Weber.
Lumières : André Diot.
Costumes : Vanessa Seward, assistée de Caroline Tavernier.
Musique : Arturo Annecchino.
Vidéo : Vojta Janyska.
Durée : 1 h 45.
Du 9 septembre 2014 au 3 janvier 2015.
Mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre de l'Atelier, Paris 18e,01 46 06 49 24.
>> theatre-atelier.com
Mise en scène : Dino Mustafić.
Assistant à la mise en scène : Damir Žiško.
Scénographie : Dragutin Broz.
Avec : Jacques Weber.
Lumières : André Diot.
Costumes : Vanessa Seward, assistée de Caroline Tavernier.
Musique : Arturo Annecchino.
Vidéo : Vojta Janyska.
Durée : 1 h 45.
Du 9 septembre 2014 au 3 janvier 2015.
Mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre de l'Atelier, Paris 18e,01 46 06 49 24.
>> theatre-atelier.com