Par les moyens du théâtre, le spectateur est invité à suivre les pistes du film dans une forme de labyrinthe scénographique et dramaturgique dont les jeunes comédiens sortis de l'école de Strasbourg (TNS) s'emparent avec un plaisir manifeste. L'adaptation théâtrale, disons le tout net, est une réussite.
Il y a tout d'abord la trame du récit filmique : celle d'un journaliste enquêtant sur un crime commis dans un hôpital psychiatrique en se faisant passer pour malade. Au risque de la perte de raison et de la perte de la preuve.
Il y a aussi le fil biographique de l'auteur reporter de guerre et réalisateur au cigare qui s'insère sans heurts par le biais d'une entrevue-témoignage.
Il y a enfin la montée à la surface des seconds rôles du cinéma qui ont trouvé dans "Shock Corridor" le court rôle de pleine lumière dont rêvent toute une vie ceux qui font carrière en bordure des projecteurs.
Il y a tout d'abord la trame du récit filmique : celle d'un journaliste enquêtant sur un crime commis dans un hôpital psychiatrique en se faisant passer pour malade. Au risque de la perte de raison et de la perte de la preuve.
Il y a aussi le fil biographique de l'auteur reporter de guerre et réalisateur au cigare qui s'insère sans heurts par le biais d'une entrevue-témoignage.
Il y a enfin la montée à la surface des seconds rôles du cinéma qui ont trouvé dans "Shock Corridor" le court rôle de pleine lumière dont rêvent toute une vie ceux qui font carrière en bordure des projecteurs.
Ces itinéraires, ces bribes de vie s'entremêlent et se nouent et se cristallisent dans des instants musicaux, un éclat de jeu individuel ou un mouvement d'ensemble.
Dans cette convention d'un théâtre construit déconstruit, le spectateur est sollicité de tous côtés. Le spectacle a la texture dense, variée, virtuose. Sans rupture de rythme, il est digne d'une comédie musicale ou d'un thriller.
Et dans le parcours mental, dans le dédale suggéré, le même spectateur éprouve le plaisir assez anglo-saxon de l'enquête et de la découverte de différents indices. Il repère comment d'une manière sournoise ou brutale une société façonne ses bordures et ses marges, pose la frontière entre le fou et le sain d'esprit. Comment le théâtre peut jouer avec les ambiguïtés. Comment il est fou parfois de n'être pas fou.
Mathieu Bauer, avec ses jeunes comédiens, propose le franchissement du miroir. Le spectateur applaudit.
Dans cette convention d'un théâtre construit déconstruit, le spectateur est sollicité de tous côtés. Le spectacle a la texture dense, variée, virtuose. Sans rupture de rythme, il est digne d'une comédie musicale ou d'un thriller.
Et dans le parcours mental, dans le dédale suggéré, le même spectateur éprouve le plaisir assez anglo-saxon de l'enquête et de la découverte de différents indices. Il repère comment d'une manière sournoise ou brutale une société façonne ses bordures et ses marges, pose la frontière entre le fou et le sain d'esprit. Comment le théâtre peut jouer avec les ambiguïtés. Comment il est fou parfois de n'être pas fou.
Mathieu Bauer, avec ses jeunes comédiens, propose le franchissement du miroir. Le spectateur applaudit.
"Shock Corridor"
Adaptation, mise en scène et scénographie : Mathieu Bauer.
Collaboration artistique et composition : Sylvain Cartigny.
Avec : Youssouf Abi-Ayad, Éléonore Auzou-Connes, Clément Barthelet, Romain Darrieu, Rémi Fortin, Johanna Hess, Emma Liégeois, Thalia Otmanetelba, Romain Pageard, Maud Pougeoise, Blanche Ripoche, Adrien Serre.
Dramaturgie : Thomas Pondevie.
Son : Auréliane Pazzaglia.
Lumière : Stan-Bruno Valette, Marie Bonnemaison.
Costumes : Léa Perron.
Plateau et accessoires : Laurence Magnée.
Décor réalisé par les ateliers du TNS.
Durée : 1 h 45.
Collaboration artistique et composition : Sylvain Cartigny.
Avec : Youssouf Abi-Ayad, Éléonore Auzou-Connes, Clément Barthelet, Romain Darrieu, Rémi Fortin, Johanna Hess, Emma Liégeois, Thalia Otmanetelba, Romain Pageard, Maud Pougeoise, Blanche Ripoche, Adrien Serre.
Dramaturgie : Thomas Pondevie.
Son : Auréliane Pazzaglia.
Lumière : Stan-Bruno Valette, Marie Bonnemaison.
Costumes : Léa Perron.
Plateau et accessoires : Laurence Magnée.
Décor réalisé par les ateliers du TNS.
Durée : 1 h 45.
Du 10 janvier au 4 février 2017.
Du mardi au samedi à 20 h. Samedi 21 à 15 h, dimanche 29 à 17 h. 1er, 2 et 3 février à 21 h.
Relâche : 15, 22, 23 et 30 janvier.
Nouveau Théâtre de Montreuil, salle Maria Casarès, Montreuil (93), 01 48 70 48 90.
>> nouveau-theatre-montreuil.com
Du mardi au samedi à 20 h. Samedi 21 à 15 h, dimanche 29 à 17 h. 1er, 2 et 3 février à 21 h.
Relâche : 15, 22, 23 et 30 janvier.
Nouveau Théâtre de Montreuil, salle Maria Casarès, Montreuil (93), 01 48 70 48 90.
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