D'ailleurs, voit-on un homme qui jongle ou plutôt une créature au langage corporel complexe qui s'amuse des pesanteurs et des équilibres avec tous les objets qu'elle rencontre ? Ils sont disposés sur une table, ces différents objets. Gong, tuyau, plume, balle géante et d'autres instruments rapportés d'ailleurs, du Japon peut-être dont il sera question dans ce récit. Car il s'agit bien d'un récit qui va nous raconter quelques quartiers du monde d'avant le troisième millénaire où Jérôme Thomas et ses compagnons de scène affrontèrent le choc des cultures et quelques bonnes frayeurs. Car, oui, parfois, artiste est un métier à risque.
Le Japon d'abord, la ville tentaculaire d'Osaka, et un cabaret interlope où s'enchaînent les numéros dont fait partie Jérôme Thomas, séjour qui apparaît comme un rêve vaguement dystopique où la langue et la ville sont des inconnus incompréhensibles.
On se retrouve aussi en Afghanistan, dans un village tribal où le responsable de l'Alliance Française programme la troupe dans un théâtre désaffecté depuis des années. Le dernier spectacle avait déplu au public qui décida de détruire le lieu pour calmer son mécontentement. Ce sera ensuite Addis-Abeba, en Éthiopie, où la troupe se retrouve obligée de combler un entracte d'un quart d'heure pour changer de décor, car d'entracte, il n'en est pas question dans les habitudes éthiopiennes.
Le Japon d'abord, la ville tentaculaire d'Osaka, et un cabaret interlope où s'enchaînent les numéros dont fait partie Jérôme Thomas, séjour qui apparaît comme un rêve vaguement dystopique où la langue et la ville sont des inconnus incompréhensibles.
On se retrouve aussi en Afghanistan, dans un village tribal où le responsable de l'Alliance Française programme la troupe dans un théâtre désaffecté depuis des années. Le dernier spectacle avait déplu au public qui décida de détruire le lieu pour calmer son mécontentement. Ce sera ensuite Addis-Abeba, en Éthiopie, où la troupe se retrouve obligée de combler un entracte d'un quart d'heure pour changer de décor, car d'entracte, il n'en est pas question dans les habitudes éthiopiennes.
Toutes ces narrations se font dans une sorte de mouvement perpétuel, de jeu avec différents accessoires, de gestes chorégraphiques assumés et élégants, brefs, de jongleries où le corps est le centre, et peut-être le véritable objet de la performance. Jérôme Thomas dévoile ainsi quelques pages de sa vie, de ses spectacles, avec une joyeuse nostalgie. Avec maîtrise et savoir-dire, il conte et évoque avec force sur la musique de Christian Maes.
Celui-ci est un peu en retrait, derrière son accordéon. Il disparaît par moments du fil de l'histoire, mais revient régulièrement avec ses compositions qui donnent le sel et les épices à la narration de son complice. Des mélodies qui évoquent parfois le Moyen-Orient, parfois l'Espagne, parfois les joyeux emportements tziganes. Ses notes, ses mélodies et ses rythmes s'imbriquent à la perfection avec les évolutions aériennes du jongleur.
Jérôme Thomas parcourt la scène comme dans un immense terrain de jeu fait tout exprès pour lui, son art, ses facéties et ses souvenirs. Voyage dans tout l'espace de jeu, mais aussi voyage dans le temps, voyage évoqué avec les mots, avec les envols de balles, de mains et de massues, mais aussi avec toute une syntaxe corporelle étonnante. Voyage musical également avec une manière particulière de jongler avec des sons. Voyage en poésie aussi avec, en particulier, une jonglerie de souffle et de plume proche d'une rêverie éveillée ou bien lorsque apparaît une petite projection de Jérôme Thomas à ses débuts dans un numéro de cabaret avec balle et chapeau, qui vient comme une empreinte intime se projeter sur la poitrine de l'artiste comme si elle avait été gravée depuis ce temps.
Mais le spectacle ne fait pas que faire ressurgir les émotions du passé, il est surtout fait de présent, d'immédiateté, un présent renforcé par les apparitions de Pantoufle, partenaire occasionnelle, enthousiaste, brigandine. C'est la chienne de Jérôme Thomas. C'est elle qui ouvre et ferme le spectacle. Elle écoute patiemment un passage d'Ulysse de Joyce au début et fait des cabrioles pour clore la fête. Elle fait partie de cet intime que l'artiste offre au public. Et c'est elle qui s'exécute, obéissante, quand son maître lui dit : Assis !
Celui-ci est un peu en retrait, derrière son accordéon. Il disparaît par moments du fil de l'histoire, mais revient régulièrement avec ses compositions qui donnent le sel et les épices à la narration de son complice. Des mélodies qui évoquent parfois le Moyen-Orient, parfois l'Espagne, parfois les joyeux emportements tziganes. Ses notes, ses mélodies et ses rythmes s'imbriquent à la perfection avec les évolutions aériennes du jongleur.
Jérôme Thomas parcourt la scène comme dans un immense terrain de jeu fait tout exprès pour lui, son art, ses facéties et ses souvenirs. Voyage dans tout l'espace de jeu, mais aussi voyage dans le temps, voyage évoqué avec les mots, avec les envols de balles, de mains et de massues, mais aussi avec toute une syntaxe corporelle étonnante. Voyage musical également avec une manière particulière de jongler avec des sons. Voyage en poésie aussi avec, en particulier, une jonglerie de souffle et de plume proche d'une rêverie éveillée ou bien lorsque apparaît une petite projection de Jérôme Thomas à ses débuts dans un numéro de cabaret avec balle et chapeau, qui vient comme une empreinte intime se projeter sur la poitrine de l'artiste comme si elle avait été gravée depuis ce temps.
Mais le spectacle ne fait pas que faire ressurgir les émotions du passé, il est surtout fait de présent, d'immédiateté, un présent renforcé par les apparitions de Pantoufle, partenaire occasionnelle, enthousiaste, brigandine. C'est la chienne de Jérôme Thomas. C'est elle qui ouvre et ferme le spectacle. Elle écoute patiemment un passage d'Ulysse de Joyce au début et fait des cabrioles pour clore la fête. Elle fait partie de cet intime que l'artiste offre au public. Et c'est elle qui s'exécute, obéissante, quand son maître lui dit : Assis !
"Assis"
Textes et jonglage : Jérôme Thomas.
Accompagnement artistique : Hélène Ninerola.
Musique : Christian Maes.
Lumières et régie Générale : Dominique Mercier-Balaz.
Assistant à la création : Valentin Lechat.
Production : Armo/Cie Jérôme Thomas.
Sur scène, Jérôme est accompagné de sa chienne Pantoufle.
Tout public.
Durée 1 h.
Vu au Cirque Lili, dans le cadre du Festival Prise de Cirq' à Dijon (21).
•Avignon Off 2023•
Du 11 au 16 Juillet 2023.
Tous les jours à 21 h 30.
Jardin du musée Louis Vouland, 14, rue d'Annanelle, Avignon.
Réservations : 04 90 86 03 79.
>> vouland.com
Tournée
Février 2024, : Le Prato - Pôle National Cirque à Lille (59).
Mai 2024 : GRRRANIT - Scène Nationale, Belfort (90).
Accompagnement artistique : Hélène Ninerola.
Musique : Christian Maes.
Lumières et régie Générale : Dominique Mercier-Balaz.
Assistant à la création : Valentin Lechat.
Production : Armo/Cie Jérôme Thomas.
Sur scène, Jérôme est accompagné de sa chienne Pantoufle.
Tout public.
Durée 1 h.
Vu au Cirque Lili, dans le cadre du Festival Prise de Cirq' à Dijon (21).
•Avignon Off 2023•
Du 11 au 16 Juillet 2023.
Tous les jours à 21 h 30.
Jardin du musée Louis Vouland, 14, rue d'Annanelle, Avignon.
Réservations : 04 90 86 03 79.
>> vouland.com
Tournée
Février 2024, : Le Prato - Pôle National Cirque à Lille (59).
Mai 2024 : GRRRANIT - Scène Nationale, Belfort (90).