Étrange personnage que celui de Barrett (Maxime d'Aboville), domestique engagé par Tony (Xavier Lafitte). C'est autour de la manipulation et du rapport dominant/dominé que la toile de fond de la pièce se dessine et dans laquelle le personnage de Barrett donne tout son éclat.
Il y a deux types de personnages autour de Tony : sa petite amie Sally (Alexie Ribes) et son ami Richard (Adrien Melin) qui le sermonnent sur Barrett ; et Barrett accompagné de Vera puis de Kelly (Roxane Bret) qui l'entraînent dans une pente de soumissions puis de désirs lubriques. Tony est au milieu, tel un équilibriste, délaissant son statut de propriétaire pour se laisser happer par son domestique.
Le jeu de Maxime d'Aboville est caractérisé par une voix grave, sans modulation, tendue dans une même direction vocale. Cette tension est soutenue par un regard légèrement de biais ou descendant. La raideur du corps participe au côté obsessionnel et peu rassurant du personnage. Il incarne avec beaucoup de persuasion Barrett, déployant un jeu aiguillé par des comportements de plus en plus névrotiques.
Il y a deux types de personnages autour de Tony : sa petite amie Sally (Alexie Ribes) et son ami Richard (Adrien Melin) qui le sermonnent sur Barrett ; et Barrett accompagné de Vera puis de Kelly (Roxane Bret) qui l'entraînent dans une pente de soumissions puis de désirs lubriques. Tony est au milieu, tel un équilibriste, délaissant son statut de propriétaire pour se laisser happer par son domestique.
Le jeu de Maxime d'Aboville est caractérisé par une voix grave, sans modulation, tendue dans une même direction vocale. Cette tension est soutenue par un regard légèrement de biais ou descendant. La raideur du corps participe au côté obsessionnel et peu rassurant du personnage. Il incarne avec beaucoup de persuasion Barrett, déployant un jeu aiguillé par des comportements de plus en plus névrotiques.
La dramaturgie de la pièce est construite sur des scènes articulées de rebondissements, nourrissant intelligemment la trame. La mise en scène de Thierry Harcourt met en exergue le rapport ambigu entre Tony et Barrett ; et l'emprise de ce dernier sur celui-ci. Elle aboutira à un renversement des rôles au final. Le domestique utilise Tony pour s'affranchir socialement de son statut alors que ce dernier se glisse dans la dépendance de Barrett pour s'y loger psychiquement. Le miroir est inversé, asymétrique, entre les deux hommes.
Le travail de Thierry Harcourt donne à "The Servant" une nouvelle intelligence dramatique, augmentant l'intérêt de l'histoire qui est, de plus, très bien servie par les comédiens... avec un superbe Maxime d'Aboville.
Le travail de Thierry Harcourt donne à "The Servant" une nouvelle intelligence dramatique, augmentant l'intérêt de l'histoire qui est, de plus, très bien servie par les comédiens... avec un superbe Maxime d'Aboville.
"The Servant"
Texte : Robin Maugham.
Traduction : Laurent Sillan.
Mise en scène : Thierry Harcourt
Assistante à la mise en scène : Stéphanie Froeliger.
Avec : Maxime d'Aboville, Roxane Bret, Xavier Lafitte, Adrien Melin, Alexie Ribes.
Lumières : Jacques Rouveyrollis assisté de Jessica Duclos.
Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz.
Décor : Sophie Jacob.
Création sonore : Camille Urvoy.
Durée : 1 h 25.
Jusqu'au 12 juillet 2015.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 17 h 30.
Théâtre de Poche Montparnasse, Paris 6e, 01 45 44 50 21.
>> theatredepoche-montparnasse.com/
Traduction : Laurent Sillan.
Mise en scène : Thierry Harcourt
Assistante à la mise en scène : Stéphanie Froeliger.
Avec : Maxime d'Aboville, Roxane Bret, Xavier Lafitte, Adrien Melin, Alexie Ribes.
Lumières : Jacques Rouveyrollis assisté de Jessica Duclos.
Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz.
Décor : Sophie Jacob.
Création sonore : Camille Urvoy.
Durée : 1 h 25.
Jusqu'au 12 juillet 2015.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 17 h 30.
Théâtre de Poche Montparnasse, Paris 6e, 01 45 44 50 21.
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