L’œuvre tâtonne les limites de la thématique. Frontières. La frontière, c'est tout d'abord ce qui nous délimite soi-même de l'autre, c'est le corps. C'est également le langage. L'échange par la communication orale ; mais comment faire lorsque le langage n'est pas partagé ? Alors, il faut trouver un autre moyen de s'exprimer. Par l'art ?
"Je veux du cinéma français." L'une s'exécute et devient actrice. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le cinéma français en prend pour son grade… Le genre d'auteur, tel qu'on a l'habitude d'y être confronté dans les salles de cinéma, se présente comme douloureusement tourmenté et indécis. La femme aime, mais elle doit avant tout penser à elle et à sa carrière, mais ses sentiments sont si présents… Vient ensuite le tour de la danse contemporaine, qui n'échappe pas non plus à la caricature.
Le jeu envahit tout l'espace. Il débute avant même l'entrée dans la salle par une sorte de parade qui nous enjoint à nous installer face à ces figures gesticulant et grommelant. Les fauteuils habituellement réservés au public ainsi que les escaliers qui permettent d'y accéder, sont également investis. L'action est multiple et s'implante simultanément à plusieurs endroits. Le décor est sobre, à l'inverse des costumes, excentriques pour la plupart.
"Je veux du cinéma français." L'une s'exécute et devient actrice. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le cinéma français en prend pour son grade… Le genre d'auteur, tel qu'on a l'habitude d'y être confronté dans les salles de cinéma, se présente comme douloureusement tourmenté et indécis. La femme aime, mais elle doit avant tout penser à elle et à sa carrière, mais ses sentiments sont si présents… Vient ensuite le tour de la danse contemporaine, qui n'échappe pas non plus à la caricature.
Le jeu envahit tout l'espace. Il débute avant même l'entrée dans la salle par une sorte de parade qui nous enjoint à nous installer face à ces figures gesticulant et grommelant. Les fauteuils habituellement réservés au public ainsi que les escaliers qui permettent d'y accéder, sont également investis. L'action est multiple et s'implante simultanément à plusieurs endroits. Le décor est sobre, à l'inverse des costumes, excentriques pour la plupart.
Le groupe de femmes ne présente pas mais propose et échange, entre elles et avec nous. Le personnage de Rouane, combinaison de roi et de reine, s'érige en tant que leader et abolit les notions de sexué et de sexuel. S'insinue dans le public et devient spectatrice. S'empiffre de nuggets surgelés tout droit sortis du carton et en propose amicalement à sa voisine de droite.
C'est un spectacle qui met en avant une multitude de sujets, de rôles, de performances, et qui garde une globalité cohérente. Les interprètes sont très différentes dans leurs physiques, dans ce qu'elles dégagent, leurs façons de jouer. Une des dernières parties met en scène une réunion qui les confronte les unes aux autres, dans laquelle elles expriment leurs ressentis face à l'expérience de construction créative. On a un peu l'impression que le spectacle se monte en même temps qu'il se joue. On se sent impliqué dans le processus de création.
"Cœur(s) de bouffonne(s)" n'a pas reçu le premier prix du jury pour la simple et bonne raison que c'est une création qui n'est pas aboutie. Le collectif a eu six jours seulement pour monter la pièce. Toutes les comédiennes offrent une prestation remarquable et originale, que les différents critiques présents ont vraiment tenu à appuyer et encourager. Nous sommes tous convaincus que les artistes ainsi que leurs idées ont un réel potentiel.
C'est un spectacle qui met en avant une multitude de sujets, de rôles, de performances, et qui garde une globalité cohérente. Les interprètes sont très différentes dans leurs physiques, dans ce qu'elles dégagent, leurs façons de jouer. Une des dernières parties met en scène une réunion qui les confronte les unes aux autres, dans laquelle elles expriment leurs ressentis face à l'expérience de construction créative. On a un peu l'impression que le spectacle se monte en même temps qu'il se joue. On se sent impliqué dans le processus de création.
"Cœur(s) de bouffonne(s)" n'a pas reçu le premier prix du jury pour la simple et bonne raison que c'est une création qui n'est pas aboutie. Le collectif a eu six jours seulement pour monter la pièce. Toutes les comédiennes offrent une prestation remarquable et originale, que les différents critiques présents ont vraiment tenu à appuyer et encourager. Nous sommes tous convaincus que les artistes ainsi que leurs idées ont un réel potentiel.
"Cœur(s) de bouffonnes(s)"
Création et mise en scène du Collectif La meute.
Avec : Mathilde Bessin, Elsa Foucaud, Barbara Gay, Maëlle Mays, Carmen Paintoux et Sandrine Roldan.
Administration et communication : Barbara Gay.
A été représenté dans le cadre de "Traits d'Union", le festival de la jeune création, #deuxième édition Frontières.
Le samedi 27 à 20 h 30 et le dimanche 28 janvier 2018 à 19 h.
Théâtre El Duende, Ivry-sur-Seine, 01 46 71 52 29.
>> theatre-elduende.com
Avec : Mathilde Bessin, Elsa Foucaud, Barbara Gay, Maëlle Mays, Carmen Paintoux et Sandrine Roldan.
Administration et communication : Barbara Gay.
A été représenté dans le cadre de "Traits d'Union", le festival de la jeune création, #deuxième édition Frontières.
Le samedi 27 à 20 h 30 et le dimanche 28 janvier 2018 à 19 h.
Théâtre El Duende, Ivry-sur-Seine, 01 46 71 52 29.
>> theatre-elduende.com