Il y a les amants d’un soir, les préférés et le meilleur ami fidèle qui observe, ne juge pas et évite les catastrophes comme un frère d’élection. Il y a la vie ordinaire des gens ordinaires et la vie d’un météore littéraire.
Les fragments d’une vie se télescopent, s’entrechoquent. Dans l’agencement des événements, s’élabore un exercice de remembrance qui, par les moyens du théâtre, ménage un instant de suspend. Le ciel peut bien attendre. Le temps d’une représentation. L’œuvre est tout à la fois une fiction réarrangée et un récit rétrospectif. Qui dit ce qui n’a pu être dit.
Dans le dispositif mis en place par Jean-Pierre Garnier et Yves Collet se trouve à l’avant-scène, en un fouillis, la table de l’écrivain et sa machine à écrire, la boîte à souvenirs, les papiers épars ; le téléphone, le disque de Gainsbarre.
Les fragments d’une vie se télescopent, s’entrechoquent. Dans l’agencement des événements, s’élabore un exercice de remembrance qui, par les moyens du théâtre, ménage un instant de suspend. Le ciel peut bien attendre. Le temps d’une représentation. L’œuvre est tout à la fois une fiction réarrangée et un récit rétrospectif. Qui dit ce qui n’a pu être dit.
Dans le dispositif mis en place par Jean-Pierre Garnier et Yves Collet se trouve à l’avant-scène, en un fouillis, la table de l’écrivain et sa machine à écrire, la boîte à souvenirs, les papiers épars ; le téléphone, le disque de Gainsbarre.
Et au lointain, comme figé en un clin d’un miroir, dans une apparence de papier jauni, discret, immense, le tapuscrit aux caractères inversés. Au bas les protagonistes attendent : revenants de la mémoire. Entrent en représentation.
L’exercice scénographique et le jeu très rigoureux dans l’utilisation de l’espace et du temps est fluide et apporte à l’œuvre de Jean Luc Lagarce sa part de rire et de comédie, lui restitue une forme de grâce, une jeunesse à la vitalité insouciante : la tendresse. Avec sa capacité à émouvoir et à faire rire, le théâtre diffuse en douceur le message d’une homosexualité et d’une mort qui ne peut s’annoncer. Qui ne peut s’énoncer.
Que ce soit dans l’espace scénique et ses collatéraux, les jeux des comédiens s’amorcent ou disparaissent comme autant de ricochets au service du sens. Ils participent de ce passé qui avance comme une houle à la conscience du spectateur. Les moyens du théâtre ainsi intelligemment utilisés soulèvent le poids des silences, apporte aux emmurés du cœur les murmures de l’émotion, désignent le point de vue de celui qui part déjà.
Ce théâtre exprime la part de compréhension et d’amour qui ont tant manqué du vivant.
Comme le palimpseste d’un acte d’amour.
L’exercice scénographique et le jeu très rigoureux dans l’utilisation de l’espace et du temps est fluide et apporte à l’œuvre de Jean Luc Lagarce sa part de rire et de comédie, lui restitue une forme de grâce, une jeunesse à la vitalité insouciante : la tendresse. Avec sa capacité à émouvoir et à faire rire, le théâtre diffuse en douceur le message d’une homosexualité et d’une mort qui ne peut s’annoncer. Qui ne peut s’énoncer.
Que ce soit dans l’espace scénique et ses collatéraux, les jeux des comédiens s’amorcent ou disparaissent comme autant de ricochets au service du sens. Ils participent de ce passé qui avance comme une houle à la conscience du spectateur. Les moyens du théâtre ainsi intelligemment utilisés soulèvent le poids des silences, apporte aux emmurés du cœur les murmures de l’émotion, désignent le point de vue de celui qui part déjà.
Ce théâtre exprime la part de compréhension et d’amour qui ont tant manqué du vivant.
Comme le palimpseste d’un acte d’amour.
"Fragments d'un pays lointain"
Texte : Jean-Luc Lagarce.
Mise en scène : Jean-Pierre Garnier.
Avec : Harrison Arevalo, Camille Bernon, Benjamin Guillet, Loulou Hanssen, Inga Koller, Maxime Le Gac Olanié, Anne Loiret, Mathieu Métral, Makita Samba, Sophie Van Everdingen, Arthur Verret.
Scénographie et lumière : Yves Collet.
Collaboration artistique : Naïs El Fassi.
Création musicale : Sophie Van Everdingen, Inga Koller.
Vidéaste : Mathieu Mullot.
Par La Compagnie Jean-Pierre Garnier.
Durée : 2 h 10.
Du 14 novembre au 15 décembre 2013.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 16 h.
Théâtre de la Tempête, Salle Serreau, Paris 12e, 01 43 28 36 36.
>> la-tempete.fr
Mise en scène : Jean-Pierre Garnier.
Avec : Harrison Arevalo, Camille Bernon, Benjamin Guillet, Loulou Hanssen, Inga Koller, Maxime Le Gac Olanié, Anne Loiret, Mathieu Métral, Makita Samba, Sophie Van Everdingen, Arthur Verret.
Scénographie et lumière : Yves Collet.
Collaboration artistique : Naïs El Fassi.
Création musicale : Sophie Van Everdingen, Inga Koller.
Vidéaste : Mathieu Mullot.
Par La Compagnie Jean-Pierre Garnier.
Durée : 2 h 10.
Du 14 novembre au 15 décembre 2013.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 16 h.
Théâtre de la Tempête, Salle Serreau, Paris 12e, 01 43 28 36 36.
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