Le couple vivrait bourgeoisement et douillettement si l'appartement n'était entretenu par un serviteur abruti et n'avait pour voisin, en vis à vis, le pire ennemi du député : Clemenceau lui-même… Imaginé, vécu, en prédateur goulu. Comme aimantés par cette pensée, les protagonistes exacerbent leur comportement.
Feydeau, en écrivant "Mais n'te promène donc pas toute nue !", mêle dans un même dispositif une satire sociale et politique, la traditionnelle guerre des sexes, les non moins traditionnels rapports entre les maîtres et les serviteurs. Dans cette pièce, les tendresses des jeunes mariés sont pris au piège de la comédie des convenances et du quotidien ; et la pensée obsédante du voisin stimule les pensées obscènes.
Dans l'avancée du texte et de ses sous-entendus, la vie du couple s'enveloppe de sous-entendus graveleux et destructeurs. L'auteur avec une maîtrise diabolique devance les désirs et attentes de quiproquos, malmène ses personnages.
Feydeau, en écrivant "Mais n'te promène donc pas toute nue !", mêle dans un même dispositif une satire sociale et politique, la traditionnelle guerre des sexes, les non moins traditionnels rapports entre les maîtres et les serviteurs. Dans cette pièce, les tendresses des jeunes mariés sont pris au piège de la comédie des convenances et du quotidien ; et la pensée obsédante du voisin stimule les pensées obscènes.
Dans l'avancée du texte et de ses sous-entendus, la vie du couple s'enveloppe de sous-entendus graveleux et destructeurs. L'auteur avec une maîtrise diabolique devance les désirs et attentes de quiproquos, malmène ses personnages.
Dans la mise en scène à succès, très épurée, de Virgil Tanase et David Legras, l'ouverture de la scène et la montée à l'avant-scène figurent la contiguïté des fenêtres ouvertes sur la vie du couple. Le public est ainsi mis en position de voyeur complice.
La réalité scénique avance à la vitesse de propagation de panique. Le jeu devient jeu de massacre et jeu de cirque. Les cadres de pensée explosent. La folie gagne.
L'histoire, criante de vérité et d'actualité éternelle, devient un jeu de massacre. Et il faut voir avec quelle joie les comédiens s'emparent de ce texte, le concentrent et en tirent avec quelle efficacité une huile essentielle : celle du rire toute. Assurément Feydeau fait une farce à ses personnages et le public est complice.
La représentation se clôt une en une scène d'anthologie qu'il faut, par convenance, savoir ne pas décrire, le député futur ministre étant devenu fou depuis longtemps.
La réalité scénique avance à la vitesse de propagation de panique. Le jeu devient jeu de massacre et jeu de cirque. Les cadres de pensée explosent. La folie gagne.
L'histoire, criante de vérité et d'actualité éternelle, devient un jeu de massacre. Et il faut voir avec quelle joie les comédiens s'emparent de ce texte, le concentrent et en tirent avec quelle efficacité une huile essentielle : celle du rire toute. Assurément Feydeau fait une farce à ses personnages et le public est complice.
La représentation se clôt une en une scène d'anthologie qu'il faut, par convenance, savoir ne pas décrire, le député futur ministre étant devenu fou depuis longtemps.
"Mais n’te promène donc pas toute nue !"
Texte : Georges Feydeau.
Mise en scène : Virgil Tanase et David Legras.
Avec Magali Bros, Denis Barré, David Legras et Raphaël d'Olce ou Antony Cochin.
Théâtre de l'Instant Volé.
Durée : 1 h 15.
Du 8 juin au 27 août 2016.
Du mardi au samedi à 20 h.
Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Mise en scène : Virgil Tanase et David Legras.
Avec Magali Bros, Denis Barré, David Legras et Raphaël d'Olce ou Antony Cochin.
Théâtre de l'Instant Volé.
Durée : 1 h 15.
Du 8 juin au 27 août 2016.
Du mardi au samedi à 20 h.
Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
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