À l'origine du travail de Martine Fontanille, la réécoute des dix minutes quotidiennes - intitulées "Lorsque l'enfant paraît" - qu'anima Françoise Dolto du 4 octobre 1976 au 26 mai 1978 sur les antennes de France Inter. Ensuite, celle-ci, à la lecture d'"Enfances" de Dolto, fut intriguée et passionnée par le début de la vie de la pédiatre et psychanalyste française. D'autant plus que cette dernière use d'un ton vif et spirituel pour se raconter et rapporter mille anecdotes savoureuses, drôles ou tristes, de celles qui construisent ou détruisent un enfant.
Une partie de la force et du talent thérapeutique de Dolto fut puisée dans sa propre enfance, dans les parties de sa mémoire concernant cette période qu'elle avait préservée ; et dont elle avait su exploiter certains éléments, aidé en cela par ses études de médecine ; et son analyse personnelle qui se terminera en 1939.
Le spectacle, évitant le cours magistral, prend la forme d'une conférence dynamique, à dominante humoristique, abordant sans complexe la vie, la mort, la relation aux autres. La mort est d'ailleurs un sujet particulièrement bien traitée, Dolto ayant à peine 7 ans en 1915. Ainsi, face au conflit de 14-18, l'enfant s'interrogera notamment sur le sens des mots "perdus", "disparu" ou fera appel à son imagination sa perception des mots, des événements. Par exemple, "le chemin des dames", drôle de nom et drôle d'endroit pour se battre.
Une partie de la force et du talent thérapeutique de Dolto fut puisée dans sa propre enfance, dans les parties de sa mémoire concernant cette période qu'elle avait préservée ; et dont elle avait su exploiter certains éléments, aidé en cela par ses études de médecine ; et son analyse personnelle qui se terminera en 1939.
Le spectacle, évitant le cours magistral, prend la forme d'une conférence dynamique, à dominante humoristique, abordant sans complexe la vie, la mort, la relation aux autres. La mort est d'ailleurs un sujet particulièrement bien traitée, Dolto ayant à peine 7 ans en 1915. Ainsi, face au conflit de 14-18, l'enfant s'interrogera notamment sur le sens des mots "perdus", "disparu" ou fera appel à son imagination sa perception des mots, des événements. Par exemple, "le chemin des dames", drôle de nom et drôle d'endroit pour se battre.
Ainsi souvent les enfants pensent que les parents savent tout jusqu'à la question de la mort posée. Et l'apprentissage de la psychanalyste passe aussi par l'expérience de la fratrie. C'est en s'occupant de son petit frère Jacques qu'elle apprend le fonctionnement de l'enfance. Il pose des questions auxquelles elle essaye toujours de répondre. La discussion est continuelle, "J'ai passé ma vie à m'étonner."
Ce voyage au pays de nos premières années est aussi l'occasion de parcourir le monde de l'inconscient et des relations fondatrices "parents-enfants". Et c'est là que la dynamique particulière de cette création fonctionne admirablement bien car, dépassant le cadre de l'exposé, la conférencière (Karine Dron) interpelle le public, le questionne, l'intègre dans cette exploration juvénile… dont nous restons tous les aventuriers, même adulte.
Une belle jovialité en bandoulière, une présence dense et heureuse, donnant une légèreté à son interprétation, évitant les pièges du jeu doctoral et des pièges sentencieux, se rapprochant presque physiquement de Dolto, par le sourire notamment, Karine Dron instille ainsi un flux communicatif qui entraîne les spectateurs sur les flots de la psychanalyse, de la prise de conscience de l'inconscient, de la relation à l'autre et du langage déclencheur de remèdes préventifs, tels des navigateurs voguant de nouveau sur leurs mers intérieures enfantines.
L'espace scénique s'avère vite ludique et riche de surprises, le bureau de la conférencière, où se trouve la TSF nous donnant à entendre des extraits de l'émission de France Inter, dévoile - grâce à un mécanisme nécessitant quelques efforts de la comédienne - une machine aux rouages visibles, roues crantées et autres courroies, conçu par le sculpteur-plasticien Thierry Grasset ; et où apparaissent quelques objets extravagants, farfelus, mais faisant référence à des constructions ou jeux enfantins.
Redécouvrir celle qui osa sortir de son cabinet, qui a popularisé la psychanalyse auprès de tous les parents, et qui a fait de l'enfant "un sujet à part entière" procure ici un bonheur joyeux, et replace la communication au centre de nos vies, dans une réflexion pleine de liberté et d'espiègle bienveillance.
Ce voyage au pays de nos premières années est aussi l'occasion de parcourir le monde de l'inconscient et des relations fondatrices "parents-enfants". Et c'est là que la dynamique particulière de cette création fonctionne admirablement bien car, dépassant le cadre de l'exposé, la conférencière (Karine Dron) interpelle le public, le questionne, l'intègre dans cette exploration juvénile… dont nous restons tous les aventuriers, même adulte.
Une belle jovialité en bandoulière, une présence dense et heureuse, donnant une légèreté à son interprétation, évitant les pièges du jeu doctoral et des pièges sentencieux, se rapprochant presque physiquement de Dolto, par le sourire notamment, Karine Dron instille ainsi un flux communicatif qui entraîne les spectateurs sur les flots de la psychanalyse, de la prise de conscience de l'inconscient, de la relation à l'autre et du langage déclencheur de remèdes préventifs, tels des navigateurs voguant de nouveau sur leurs mers intérieures enfantines.
L'espace scénique s'avère vite ludique et riche de surprises, le bureau de la conférencière, où se trouve la TSF nous donnant à entendre des extraits de l'émission de France Inter, dévoile - grâce à un mécanisme nécessitant quelques efforts de la comédienne - une machine aux rouages visibles, roues crantées et autres courroies, conçu par le sculpteur-plasticien Thierry Grasset ; et où apparaissent quelques objets extravagants, farfelus, mais faisant référence à des constructions ou jeux enfantins.
Redécouvrir celle qui osa sortir de son cabinet, qui a popularisé la psychanalyse auprès de tous les parents, et qui a fait de l'enfant "un sujet à part entière" procure ici un bonheur joyeux, et replace la communication au centre de nos vies, dans une réflexion pleine de liberté et d'espiègle bienveillance.
"Quoi de neuf, Dolto ?"
D'après "Enfances" de Françoise Dolto, paru aux Éditions Seuil et aux Éditions Points.
Mise en scène : Martine Fontanille.
Avec : Karine Dron.
Sculpteur-plasticien : Thierry Grasset.
Compagnie Haute Tension.
Durée : 1 h 05.
Du 7 décembre 2018 au 9 mars 2019.
Vendredi et samedi à 19 h 30.
À La Folie Théâtre, Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com
Mise en scène : Martine Fontanille.
Avec : Karine Dron.
Sculpteur-plasticien : Thierry Grasset.
Compagnie Haute Tension.
Durée : 1 h 05.
Du 7 décembre 2018 au 9 mars 2019.
Vendredi et samedi à 19 h 30.
À La Folie Théâtre, Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
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