La pièce d'Aziz Chouaki réunit un carré de personnages hauts en couleurs. Un ancien rockeur déconneur déjà décrit. Un réfugié syrien (Hammou Graïa) ancien entraîneur de boxe en état de choc à jamais, un idéaliste fils de naturalisé et légaliste qui a perdu tout domicile fixe (Geoffroy Thiébaut). Une épouse femme de labeurs qui veille au grain (Christine Citti).
Tous fracassés de la vie. Ils ne sont plus que l'ombre de leurs rêves et de leurs souvenirs. Ayant perdu tous leurs repères anciens, ils sont tous en détresse. Exilés de leur imaginaire composé de bric et de broc, et déjà en lambeaux avant que d'être construit. Effilochés à jamais. Ils ne sont plus que litanies d'idées reçues, amalgames hasardeux, accumulations de poncifs et obsessions toujours ressassées. Leurs surenchères réciproques ne font jamais écho chez l'autre. Le texte saturé de mots et de préjugés est en menace d'épuisement ou de violence.
Tous fracassés de la vie. Ils ne sont plus que l'ombre de leurs rêves et de leurs souvenirs. Ayant perdu tous leurs repères anciens, ils sont tous en détresse. Exilés de leur imaginaire composé de bric et de broc, et déjà en lambeaux avant que d'être construit. Effilochés à jamais. Ils ne sont plus que litanies d'idées reçues, amalgames hasardeux, accumulations de poncifs et obsessions toujours ressassées. Leurs surenchères réciproques ne font jamais écho chez l'autre. Le texte saturé de mots et de préjugés est en menace d'épuisement ou de violence.
Le constat est sans appels. Dans ce dialogue de sourds où il n'y a même plus de place pour la raillerie, le spectateur est renvoyé à lui-même et à son actualité. À désespérer d'un genre humain dans lequel les pauvres niquent les pauvres.
Les comédiens rebondissent, se glissent dans les respirations du texte. À l'évidence dans une volubilité bien tempérée. Justes dans leur souffle, ils animent les caractères de personnages, sont de plus en plus crédibles au fur et à mesure que le récit monte au fait divers. Ils sont bruts. Ils sont vrais. C'est à couper le souffle.
Le spectateur retient le sien, empêché de rire, de ricaner ou de désapprouver les propos car il est submergé par la vitalité que les comédiens portent. Dans "Nénesse", il est question des effets délétères de la crise, et des vertus du théâtre. Le théâtre comme conjuration du mauvais œil, comme désir de rire. Désir accompli.
Les comédiens rebondissent, se glissent dans les respirations du texte. À l'évidence dans une volubilité bien tempérée. Justes dans leur souffle, ils animent les caractères de personnages, sont de plus en plus crédibles au fur et à mesure que le récit monte au fait divers. Ils sont bruts. Ils sont vrais. C'est à couper le souffle.
Le spectateur retient le sien, empêché de rire, de ricaner ou de désapprouver les propos car il est submergé par la vitalité que les comédiens portent. Dans "Nénesse", il est question des effets délétères de la crise, et des vertus du théâtre. Le théâtre comme conjuration du mauvais œil, comme désir de rire. Désir accompli.
"Nénesse"
Texte : Aziz Chouaki.
Mise en scène : Jean-Louis Martinelli.
Assistante à la mise en scène : Florence Bosson.
Avec Christine Citti, Hammou Graïa, Olivier Marchal, Geoffroy Thiebaut.
Musique : Sylvain Jacques.
Création lumières : Jean-Marc Skatchko.
Scénographie : Gilles Taschet.
Costumes : Gilles Taschet.
Du 9 Janvier au 3 Mars 2018.
Mardi au samedi à 20 h 30, matinée samedi à 16 h.
Théâtre Dejazet, Paris 3e, 01 48 87 52 55.
>> dejazet.com
Du 13 mars au 16 mars 2018 : La Manufacture - CDN Nancy-Lorraine, Nancy (54).
Mise en scène : Jean-Louis Martinelli.
Assistante à la mise en scène : Florence Bosson.
Avec Christine Citti, Hammou Graïa, Olivier Marchal, Geoffroy Thiebaut.
Musique : Sylvain Jacques.
Création lumières : Jean-Marc Skatchko.
Scénographie : Gilles Taschet.
Costumes : Gilles Taschet.
Du 9 Janvier au 3 Mars 2018.
Mardi au samedi à 20 h 30, matinée samedi à 16 h.
Théâtre Dejazet, Paris 3e, 01 48 87 52 55.
>> dejazet.com
Du 13 mars au 16 mars 2018 : La Manufacture - CDN Nancy-Lorraine, Nancy (54).