© Agathe Poupeney.
Le plateau est nu avec en arrière fond une tenture de bois appuyée sur un escalier de bois, symbolisant l’Intérieur, en dichotomie avec la scène représentant l’Extérieur. Le narrateur arrive, la Parole en bouche. La gestuelle est toutefois omniprésente tout au long du spectacle car nous sommes au carrefour de plusieurs voix artistiques.
"Rostam et Sohrâb" est un conte iranien d’après "Le livre des Rois" écrit par le poète Ferdowsi au Xe siècle. Farid Paya a adapté le conte dans une ossature dramaturgique bien construite et nourrit de tempos rapides et lents. C’est un duel entre un père et son fils qui ne connaissent rien de leur lien de parenté avec… la mort au rendez-vous.
"Rostam et Sohrâb" est un conte iranien d’après "Le livre des Rois" écrit par le poète Ferdowsi au Xe siècle. Farid Paya a adapté le conte dans une ossature dramaturgique bien construite et nourrit de tempos rapides et lents. C’est un duel entre un père et son fils qui ne connaissent rien de leur lien de parenté avec… la mort au rendez-vous.
© Agathe Poupeney.
La mise en scène de Farid Paya est efficace et arrive à concilier concision et action, dans une trame scénique oscillant entre poésie gestuelle, naïveté des personnages et cruauté du conte. Les tirades sont appuyées par des sons, des voix, un tempo, une gestuelle et des danses. Le Mot tend la main au Geste, la Parole à l’Action, la Poésie au Conte.
Tout est illusoire. Un cheval qui court est symbolisé par un comédien qui joue du galop. Une main lue devient une lettre. Une tristesse est symbolisée par une main qui recouvre un visage. Tout est appuyé par une poésie du geste et du mot. Le jeu des comédiens, très caractérisé pour chaque personnage, est rondement mené. Le comédien n’habite pas son rôle, il prend appui sur son personnage, le débusque pour en faire un compagnon de jeu.
Tout est illusoire. Un cheval qui court est symbolisé par un comédien qui joue du galop. Une main lue devient une lettre. Une tristesse est symbolisée par une main qui recouvre un visage. Tout est appuyé par une poésie du geste et du mot. Le jeu des comédiens, très caractérisé pour chaque personnage, est rondement mené. Le comédien n’habite pas son rôle, il prend appui sur son personnage, le débusque pour en faire un compagnon de jeu.
© Agathe Poupeney.
La voix du narrateur, avec un accompagnement vocal soutenu par des bruits mélodiques, donne à la pièce une densité sonore de très bel acabit. La mise en scène est audacieuse et réussit le tour de force de nous faire croire que rien n’est réel mais que tout existe par le prisme de l’imagination. On est dans un conte où l’imagination du spectateur est à chaque fois interpellée. Chants, combats chorégraphiés, gestuelle poétique, tous les ingrédients pour le plaisir de l’œil et le régal des oreilles sont réunis.
À l’inverse des mythes grec, c’est ici le fils qui tue son père. Il y a aussi ces moments forts, ces figures telle que la mère, après la mort de son fils, qui devient "sœur de tristesse" ; et puis ce narrateur qui nous convie autour "de ces guerres fratricides, parricides, infanticides, de partir le cœur tranquille". Derrière ce conte iranien, entre un père qui tue son fils, on peut y voir l’actualité du monde avec cette vague, cette jeunesse réformiste bâillonnée par l’extrémisme religieux en Iran ou encore ce printemps arabe fratricide et parricide qui devient liberticide.
Un conte est ce qu’on en fait. Rien n’est réel car tout est vu sous le prisme de l’imagination. La mise en scène a gardé ce parfum, cette trace féérique du conte qui fait d’une histoire, un mythe, de ce personnage, une galerie de personnages, d’un rêve, une douce réalité. C’est audacieux et agréable.
À l’inverse des mythes grec, c’est ici le fils qui tue son père. Il y a aussi ces moments forts, ces figures telle que la mère, après la mort de son fils, qui devient "sœur de tristesse" ; et puis ce narrateur qui nous convie autour "de ces guerres fratricides, parricides, infanticides, de partir le cœur tranquille". Derrière ce conte iranien, entre un père qui tue son fils, on peut y voir l’actualité du monde avec cette vague, cette jeunesse réformiste bâillonnée par l’extrémisme religieux en Iran ou encore ce printemps arabe fratricide et parricide qui devient liberticide.
Un conte est ce qu’on en fait. Rien n’est réel car tout est vu sous le prisme de l’imagination. La mise en scène a gardé ce parfum, cette trace féérique du conte qui fait d’une histoire, un mythe, de ce personnage, une galerie de personnages, d’un rêve, une douce réalité. C’est audacieux et agréable.
"Rostam et Sohrâb"
Adaptation de Farid Paya du "Le livre des Rois" de Ferdowsi (poète iranien).
Mise en scène : Farid Paya - La Compagnie du Lierre.
Assistant à la mise en scène : Joseph Di Mora.
Avec : David Weiss, Vincent Bernard, Cédric Burgle, Marion Denys, Guillaume Caubel, Martin Delavenne, Thibault Pinson, Jean-Matthieu Hulin.
Musique : Bill Mahder.
Scénographie : Farid Paya, Évelyne Guillin.
Costumes : Évelyne Guillin.
Réalisation des costumes : José Gomez.
Maquillages : Michelle Bernet.
Lumières : Jean Grison.
Spectacle du 26 septembre au 28 octobre 2012.
Du mercredi au samedi à 21 h, dimanche 18 h.
Théâtre de l’Épée de Bois, Cartoucherie de Vincennes, Paris 12e, 01 48 08 39 74.
>> epeedebois.com
Mise en scène : Farid Paya - La Compagnie du Lierre.
Assistant à la mise en scène : Joseph Di Mora.
Avec : David Weiss, Vincent Bernard, Cédric Burgle, Marion Denys, Guillaume Caubel, Martin Delavenne, Thibault Pinson, Jean-Matthieu Hulin.
Musique : Bill Mahder.
Scénographie : Farid Paya, Évelyne Guillin.
Costumes : Évelyne Guillin.
Réalisation des costumes : José Gomez.
Maquillages : Michelle Bernet.
Lumières : Jean Grison.
Spectacle du 26 septembre au 28 octobre 2012.
Du mercredi au samedi à 21 h, dimanche 18 h.
Théâtre de l’Épée de Bois, Cartoucherie de Vincennes, Paris 12e, 01 48 08 39 74.
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