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Théâtre

Avignon Off 2013 : Alain Mollot... un ami disparu qui rendait compte de la condition humaine, du rire et de l’effroi

"La ville", Théâtre des Lucioles, Avignon

Alain Mollot, fondateur du Théâtre de la Jacquerie, fut un pilier de la scène théâtrale française et le spectateur se souvient avec émotion de sa trilogie sur l’idée de famille, du travail et de la nation dans laquelle il sut se montrer fin portraitiste des vies des hommes et des femmes anonymes qu’il rencontrait à la croisée des destins et de la grande Histoire.



© DR.
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Avec ce qui fut sa dernière création, il renoue avec le répertoire russe qu’il aimait tant en découvrant, en faisant découvrir un jeune auteur inconnu, Evguenie Grichkovets, avec "La Ville".

À la limite de l’anodin, l’histoire, si elle existe, rassemble des fragments de la vie d’un homme qui quitte le foyer, sa femme, arpente une nouvelle ville, une nouvelle vie.

Enfermement et ouverture. L’homme, c’est-à-dire personne, c’est-à-dire une personne, toutes les personnes, est le personnage du coin de la rue qui avance, croise d’autres vies, n’a peut-être pas de but alors que le temps passe. Le sien. Le nôtre.

© DR.
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Sans avoir l’air d’y toucher, les comédiens, par le réalisme voire une certaine forme de naturalisme, offrent au spectateur le goût de l’Étrangeté. Par leur maitrise du jeu, ils font ressortir un entre-deux de la matière théâtrale. Là où singulièrement se diffuse, dans la simplicité d’un ahurissement, une atmosphère de fantastique.

C’est avec beaucoup de sensibilité que les comédiens réenchantent une matière russe contemporaine où se lit, dans l’absurde, tout à la fois l’apparition et la dissipation du sentiment de la liberté et le retour d’une inquiétude oubliée.

Au spectateur de suivre la piste d’une paranoïa ou d’une farce nicolasgogolienne, de bâtir le manteau qui emmitoufle cette histoire.

En tous les cas, il sait qu’il est au théâtre et que celui-ci rend compte de la condition humaine, du rire et de l’effroi.

"La ville"

© DR.
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Texte : Evgueni Grichkovets.
Mise en scène : Alain Mollot.
Traduction : Arnaud Le Glanic.
Scénographie : Raymond Sarti.
Assistante à la mise en scène : Cécile Métrich.
Avec : Cécile Métrich, Philippe Millat-Carus, Bruno Paviot, François Roy, Pierre Trapet.
Costumes et accessoires : Nadia Leon.
Lumières : Philippe Lacombe.
Musique : Gilles Sivilotto.
Compagnie La Jacquerie.
Durée : 1 h 25.

Avignon Off 2013.
Du 6 au 28 juillet 2013.
Tous les jours à 17 h 25, relâche le 22 juillet.
Théâtre Les Lucioles, Grande Salle, Avignon, 04 90 14 05 51.

>> theatre-jacquerie.fr

Jean Grapin
Mardi 9 Juillet 2013

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

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© Ève Pinel.
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© Betül Balkan.
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On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

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© Philippe Hanula.
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