La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Théâtre

Un hommage aux femmes résistantes qui ont surmonté la guerre et ses atrocités

"De tant d’horreurs mon cœur devint immense", Actuellement en tournée nationale

"De tant d’horreurs mon cœur devint immense"… un spectacle bien vivant qui revient sur le parcours de deux femmes - deux résistantes - devenues amies pour toute une vie… un spectacle utile, nécessaire et beau.



© DR.
© DR.
Au départ, il y a une femme : Gisèle Giraudeau. Arrêtée en 1944 pour faits de résistance à Nantes, complice de son frère - Joseph Fraud, grande figure de la résistance et ami de Libertaire Rutigliano. Elle a écrit un témoignage bouleversant en 2000 qui relate son parcours du jour de son arrestation à la Libération. Elle y raconte sa jeunesse (elle a 20 ans quand elle est arrêtée), son entrée en résistance et l’amitié immense qu’elle a tissée avec celle qui deviendra sa "meilleure amie de déportation" : Marcelle Baron.

Et puis il y a Marcelle baron, déjà arrêtée, jetée dans un placard dans les bureaux de la Gestapo où Gisèle va la rejoindre quelques heures plus tard.

Dans les pires conditions, après des coups et l’humiliation, naîtra une histoire intense, incroyable entre ces deux femmes. Une amitié scellée de la prison au convoi, de la déportation aux camps de Ravensbrück puis Zwodau, jusqu’à la Libération.

En 2013, une nouvelle rencontre avec Isabelle Lauriou, une auteure, une plume, qui a pris ce témoignage comme un cadeau. Elle en fait une adaptation bouleversante et ce titre, "De tant d’horreurs mon cœur devint immense", suffit à nous rappeler que, dans l’horreur, l’amitié et la solidarité, plus que tout, ont permis à beaucoup, à ces deux femmes en particulier, de survivre au pire.

À ne pas manquer où que vous soyez !

"De tant d’horreurs mon cœur devint immense"

© DR.
© DR.
Écriture et mise en scène : Isabelle Lauriou.
Avec Marie Hélène Aubert (Marcelle Baron), Eve Hersfeld (Gisèle Giraudeau), Amandine Thiriet (Musicienne accordéoniste/Figures du spectacle).
Scénographie : Lucas Thébault.
Fabrication et conception : Bernard Aubert.
Régie/création lumière : James Groguelin, Monica Romanisio.

3 Mars 2015 à 20 h 30.
Salle Pablo Neruda, Bobigny, Seine-Saint-Denis.
Entrée libre sur réservation.
Renseignements et réservations >> culture.bobigny.fr
Service culturel : 01 48 96 25 75.

5 et 6 mars 2015 à 20 h.
Salle du Patronage Laïque Jules Vallès,
72, avenue Félix Faure, Paris 15e, 01 40 60 86 00.

Tournée
24 avril 2015 : 20 h 30, Salle des Concerts, Le Mans (72).
25 avril 2015 : 20 h 30, Salle Gérard Philipe, Bonneuil-sur-Marne (94).
28 et 29 avril 2015 : 20 h 30, La Parole Errante, Maison de l’arbre, Centre international de création, Montreuil (93).
30 avril 2015 : Ouverture du Festival du Printemps de la Création, Théâtre 14, Paris 14e.
5 mai 2015 : 20 h 30, Espace Capellia, La Chapelle-sur-Erdre (44).
6 mai 2015 : 20 h 30, Salle Saint-Paul, Rezé (44).
7 mai 2015 : 20 h 30, Théâtre de Verre, Châteaubriant (44)
11 mai 2015 : 20 h 30, Espace Montluc, Saint-Étienne-de-Montluc (44).
21 mai 2015 : 20 h 30, Espace culturel du Doué, Cugand (85).
22 mai 2015 : 20 h 30, Espace Bois Joli, Château-Thébaud (44).
21 novembre 2015 : 20 h 30, Salle le Drakkar, Luc-sur-mer (14).

>> Infos tournée et dates.

La Rédaction
Mercredi 25 Février 2015

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024