Sur les planches, Sofia, une esthéticienne jouée par Chloé Lasne, et Marie, une cliente, actrice, jouée par Rosalie Comby. La première utilise des produits dont la seconde est l'égérie. La première scène plante le décor avec, à l'aide d'un gros ruban adhésif, une séance d'épilation. Moment assez comique. Ainsi le public est, dès l'entame du spectacle, plongé dans les coulisses de la beauté féminine au travers d'une double-face, celle de l'artisane de l'ombre qui modèle une joliesse qui s'affichera à la société, au monde ou sous les projecteurs. Ombre et lumières de la beauté avec ses contraintes et son diktat.
La pièce est inspirée du livre d'Ivan Jablonka, "Le corps des autres" (2015), qui est une enquête sur les esthéticiennes où l'auteur met en évidence leur rôle de coach, de psychologue et de confidente, mais délaissées de toute considération. On oublie ce qui vous construit.
La pièce est souvent dans un rapport à deux, celui d'une discussion, d'une confidence ou d'une interview avec un thème toujours très prégnant, présent autour de l'injonction d'être belle par une société qui voit la femme comme désir, voire comme un objet de désir. Cette injonction à être belle avec ses contraintes et son questionnement dans le cas de Marie est dans chaque propos, chaque réplique, laissant peu de place à un autre espace qui viendrait nourrir ce thème par un autre dérivatif.
La pièce est inspirée du livre d'Ivan Jablonka, "Le corps des autres" (2015), qui est une enquête sur les esthéticiennes où l'auteur met en évidence leur rôle de coach, de psychologue et de confidente, mais délaissées de toute considération. On oublie ce qui vous construit.
La pièce est souvent dans un rapport à deux, celui d'une discussion, d'une confidence ou d'une interview avec un thème toujours très prégnant, présent autour de l'injonction d'être belle par une société qui voit la femme comme désir, voire comme un objet de désir. Cette injonction à être belle avec ses contraintes et son questionnement dans le cas de Marie est dans chaque propos, chaque réplique, laissant peu de place à un autre espace qui viendrait nourrir ce thème par un autre dérivatif.
Nous sommes dans un rapport toujours direct et de plain-pied avec celui-ci alimenté par différentes situations où le jeu, de qualité, des comédiennes laisse voir Chloé Lasne dans un double rôle avec celui de journaliste en écho à Rosalie Comby qui incarne aussi une présentatrice de mode et un mannequin dans un défilé, et qui se confie pour celle-ci en silence et en paroles en dehors des lumières.
Le décor reste quasi nu, bien que différents contextes viennent jalonner la pièce. Seuls les voix et comportements changent, étant suffisants par eux-mêmes pour habiller la scénographie. Dans leurs confidences, autant Marie que Sofia se confient pour parler l'une et l'autre de leur métier, avec ses coulisses et ses caractéristiques. C'est une plongée dans l'esthétique, autant de son "affichage" que celle construite dans un atelier avec ses préparations. Le grand absent est l'homme qui n'intervient, physiquement, à aucun moment. Comme responsable mais pas coupable de la situation. Il est oublié, mettant en exergue la femme et son positionnement, social et ontique, par rapport à elle-même.
La pièce est drôle, bien écrite, vive avec des moments autant comiques qu'attendrissants où le rapport des femmes à la société est posé, questionné. La mise en scène est bien ficelée avec des ruptures de jeu et des scènes qui basculent d'un univers à l'autre de façon fluide et bien amenée. La fin manque peut-être toutefois d'une dernière petite touche qui aurait permis un terme plus tranché. Sauf à vouloir laisser le spectateur dans une attente de changement.
Le décor reste quasi nu, bien que différents contextes viennent jalonner la pièce. Seuls les voix et comportements changent, étant suffisants par eux-mêmes pour habiller la scénographie. Dans leurs confidences, autant Marie que Sofia se confient pour parler l'une et l'autre de leur métier, avec ses coulisses et ses caractéristiques. C'est une plongée dans l'esthétique, autant de son "affichage" que celle construite dans un atelier avec ses préparations. Le grand absent est l'homme qui n'intervient, physiquement, à aucun moment. Comme responsable mais pas coupable de la situation. Il est oublié, mettant en exergue la femme et son positionnement, social et ontique, par rapport à elle-même.
La pièce est drôle, bien écrite, vive avec des moments autant comiques qu'attendrissants où le rapport des femmes à la société est posé, questionné. La mise en scène est bien ficelée avec des ruptures de jeu et des scènes qui basculent d'un univers à l'autre de façon fluide et bien amenée. La fin manque peut-être toutefois d'une dernière petite touche qui aurait permis un terme plus tranché. Sauf à vouloir laisser le spectateur dans une attente de changement.
"Le corps des autres"
Texte : Mary Lévy.
D'après "Le corps des autres" d'Ivan Jablonka.
Mise en scène : Marie Lévy.
Avec : Chloé Lasne et Rosalie Comby.
Collaboration artistique : Samuel Petit.
Son : Redwins.
Maquillage : Judith Sarfati.
Compagnie La Station 24.
Durée : 1 h.
Du 9 octobre au 4 décembre 2021.
Samedi à 19 h.
Théâtre La Flèche, Paris 11e, 01 40 09 70 40.
info@theatrelafleche.fr
>> theatrelafleche.fr
D'après "Le corps des autres" d'Ivan Jablonka.
Mise en scène : Marie Lévy.
Avec : Chloé Lasne et Rosalie Comby.
Collaboration artistique : Samuel Petit.
Son : Redwins.
Maquillage : Judith Sarfati.
Compagnie La Station 24.
Durée : 1 h.
Du 9 octobre au 4 décembre 2021.
Samedi à 19 h.
Théâtre La Flèche, Paris 11e, 01 40 09 70 40.
info@theatrelafleche.fr
>> theatrelafleche.fr