Sujet hautement d'actualité, brûlant, de plus en plus chaque jour, plus incendiaire, que sont les bouleversements climatiques. C'est le cœur même de ce spectacle à la forme aussi explosive que le sujet dont il traite. Il est annoncé dès le départ comme une performance. Rhétorique, théâtrale, musicale, mais il est surtout une force de conviction en marche qui ne se satisfait pas d'un simple état des lieux comme le font les Glasgow's or Cop's vain et quelques Party.
Trois axes, trois villes, trois situations jalonnent "Deadline". La France, centré sur la région lyonnaise, et son militantisme pour le tout nucléaire, l'Allemagne, avec des enquêtes à Stuttgart et Leipzig portant sur la production électrique à base de charbon et sur le pouvoir de l'industrie automobile sur les décisions politiques et citoyennes. Car le centre du propos des concepteurs du spectacle est l'énergie. Cette énergie sur laquelle s'est bâtie toute l'économie occidentale depuis trois siècles. Celle-là même dont la consommation provoque aujourd'hui une terreur annoncée sur toutes les parties du globe terrestre.
L'énergie, c'est le cœur de la guerre entre les volontés citoyennes et les pouvoirs politiques assujettis aux dogmes du capitalisme. La machine économique refuse de freiner, elle demande, comme un molosse affamé, son quota de matières fossiles à brûler. Elle n'a pas le temps. Elle n'a jamais eu conscience des conséquences de ses actes. Pendant ce temps, on sait les dégâts déjà en cours.
Trois axes, trois villes, trois situations jalonnent "Deadline". La France, centré sur la région lyonnaise, et son militantisme pour le tout nucléaire, l'Allemagne, avec des enquêtes à Stuttgart et Leipzig portant sur la production électrique à base de charbon et sur le pouvoir de l'industrie automobile sur les décisions politiques et citoyennes. Car le centre du propos des concepteurs du spectacle est l'énergie. Cette énergie sur laquelle s'est bâtie toute l'économie occidentale depuis trois siècles. Celle-là même dont la consommation provoque aujourd'hui une terreur annoncée sur toutes les parties du globe terrestre.
L'énergie, c'est le cœur de la guerre entre les volontés citoyennes et les pouvoirs politiques assujettis aux dogmes du capitalisme. La machine économique refuse de freiner, elle demande, comme un molosse affamé, son quota de matières fossiles à brûler. Elle n'a pas le temps. Elle n'a jamais eu conscience des conséquences de ses actes. Pendant ce temps, on sait les dégâts déjà en cours.
À Leipzig, l'enquête s'attache sur l'une des dernières mines à ciel ouvert, gigantesque cratère lunaire qui ronge peu à peu les villages alentour et sème dans l'air cette poussière carbone qui se dépose partout. À Stuttgart, c'est la mainmise de l'industrie automobile qui, sur les décisions locales, empêche de faire évoluer la ville vers moins de consommation d'essence, plus d'espaces piétonniers, verts. À Lyon, c'est la vétusté de la centrale nucléaire la plus proche, à 30 kilomètres, qui est questionnée… et qu'importent les Tchernobyl, les Fukushima, tout le monde apparemment n'apprennent pas de ses erreurs.
Habilement tricotés ensemble, la partie journalistique lue en direct par la journaliste invitée dans ce projet, Julia Lauter, et les parties jouées, les interviews projetées sur un grand tulle et les chansons donnent un rythme tonique à cette performance qui se joue sur trois niveaux. En fond de scène, une veilleuse éclaire, tel un espoir lointain, la jeune journaliste en train de lire son texte. Devant elle, les instruments, guitare, basse, batterie, clavier, jouent derrière le grand tulle. En avant-scène, un espace vide, entre nocturne et jour, où les interprètes interviennent. Ces trois, quatre espaces rendent compte exactement de la complexité du sujet.
Habilement tricotés ensemble, la partie journalistique lue en direct par la journaliste invitée dans ce projet, Julia Lauter, et les parties jouées, les interviews projetées sur un grand tulle et les chansons donnent un rythme tonique à cette performance qui se joue sur trois niveaux. En fond de scène, une veilleuse éclaire, tel un espoir lointain, la jeune journaliste en train de lire son texte. Devant elle, les instruments, guitare, basse, batterie, clavier, jouent derrière le grand tulle. En avant-scène, un espace vide, entre nocturne et jour, où les interprètes interviennent. Ces trois, quatre espaces rendent compte exactement de la complexité du sujet.
Il y a le visible, il y a les conséquences, il y a le passé, il y a les intérêts, les nécessités : ces strates forment un volume qui donne à la performance une chair, une épaisseur, et permet d'entendre l'importance de cette guerre sourde, inégale. Et pourtant, le propos reste bien un spectacle, avec un humour qui efface par moments la gravité, un humour qui parfois la transcende. Un désir profond d'exprimer l'inquiétude, de revendiquer l'action et d'assumer sans panique l'urgence que mérite le problème des changements climatiques.
Performance multilingue, internationale, puisqu'elle se déroule dans les deux langues, allemand et français. Le spectacle a d'abord été créé à Leipzig puis à Stuttgart avant d'être représentée à Lyon au Théâtre du Point du Jour. Sa conception et sa réalisation ont été partagée entre le collectif Citizen Kane (habitué de la prise à bras le corps de sujets brûlants), Éric Massé (codirecteur du Théâtre du Point du Jour), Heidi Becker-Babel, Loïc Risser (les interprètes bilingues) et la journaliste Julia Lauter, habituée des enquêtes de fond internationales, dont les articles sont régulièrement publiées dans Süddeutsche Zeitung Magazin, Reportagen, Das Magazin (Suisse), Taz - Die Tageszeitung, DUMMY, Amnesty Journal, Greenpeace Magazin, The Passenger (Italie/Grande-Bretagne)…
La vertu rare de ce spectacle tient au fait que les propos tenus, tout en étant documentaires, ne stagnent pas au simple niveau de la dénonciation et ne prennent pas les spectateurs à témoin, mais les convient à la réflexion sans imposer de dogme. L'humour, la dérision et la fantaisie corrosive sont parsemés dans chacune des scènes. Il y a pourtant un vrai parti pris : celui de la conscience citoyenne face à l'inconscience économique !
Vu en novembre 2021 au Théâtre du Point du Jour à Lyon.
Performance multilingue, internationale, puisqu'elle se déroule dans les deux langues, allemand et français. Le spectacle a d'abord été créé à Leipzig puis à Stuttgart avant d'être représentée à Lyon au Théâtre du Point du Jour. Sa conception et sa réalisation ont été partagée entre le collectif Citizen Kane (habitué de la prise à bras le corps de sujets brûlants), Éric Massé (codirecteur du Théâtre du Point du Jour), Heidi Becker-Babel, Loïc Risser (les interprètes bilingues) et la journaliste Julia Lauter, habituée des enquêtes de fond internationales, dont les articles sont régulièrement publiées dans Süddeutsche Zeitung Magazin, Reportagen, Das Magazin (Suisse), Taz - Die Tageszeitung, DUMMY, Amnesty Journal, Greenpeace Magazin, The Passenger (Italie/Grande-Bretagne)…
La vertu rare de ce spectacle tient au fait que les propos tenus, tout en étant documentaires, ne stagnent pas au simple niveau de la dénonciation et ne prennent pas les spectateurs à témoin, mais les convient à la réflexion sans imposer de dogme. L'humour, la dérision et la fantaisie corrosive sont parsemés dans chacune des scènes. Il y a pourtant un vrai parti pris : celui de la conscience citoyenne face à l'inconscience économique !
Vu en novembre 2021 au Théâtre du Point du Jour à Lyon.
Grand ReporTERRE
Grand ReporTERRE #4 "Deadline"
A été présenté du 21 au 23 novembre 2021.
Conception : Citizen.KANE.Kollektiv, Éric Massé, Heidi Becker-Babel, Loïc Risser et Julia Lauter.
Journaliste : Julia Lauter*.
Jeu et mise en pièce de l'actualité : Heidi Becker-Babel, Jonas Bolle, Jürgen Kärcher, Simon Kubat, Andrea Leonetti, Christian Müller, Loïc Risser, Max Sprenger.
Vidéos et images : Maëlys Meyer.
Régie son et vidéo : Quentin Chambeaud.
Spectacle bilingue français-allemand.
Production Théâtre du Point du Jour, Compagnie des Lumas, Citizen.KANE.Kollektiv.
Durée : 1 h 30.
* Journaliste indépendante, spécialiste des questions scientifiques, environnementales et des mouvements sociaux, Julia Lauter publie régulièrement dans le magazine Greenpeace.
Grand ReporTERRE #5 "Faut-il séparer l'homme de l'artiste ?"
Conception : Étienne Gaudillère et Giulia Foïs.
Mise en scène : Étienne Gaudillère.
Journaliste : Giulia Foïs.
Production Théâtre du Point du Jour • Compagnie des Lumas.
Durée estimée : 1 h 30.
Du 20 AU 23 janvier 2022.
Jeudi et vendredi à 20 h, dimanche à 15 h 30.
Théâtre du Point du Jour, Lyon 5e, 04 78 25 27 59.
>> pointdujourtheatre.fr
A été présenté du 21 au 23 novembre 2021.
Conception : Citizen.KANE.Kollektiv, Éric Massé, Heidi Becker-Babel, Loïc Risser et Julia Lauter.
Journaliste : Julia Lauter*.
Jeu et mise en pièce de l'actualité : Heidi Becker-Babel, Jonas Bolle, Jürgen Kärcher, Simon Kubat, Andrea Leonetti, Christian Müller, Loïc Risser, Max Sprenger.
Vidéos et images : Maëlys Meyer.
Régie son et vidéo : Quentin Chambeaud.
Spectacle bilingue français-allemand.
Production Théâtre du Point du Jour, Compagnie des Lumas, Citizen.KANE.Kollektiv.
Durée : 1 h 30.
* Journaliste indépendante, spécialiste des questions scientifiques, environnementales et des mouvements sociaux, Julia Lauter publie régulièrement dans le magazine Greenpeace.
Grand ReporTERRE #5 "Faut-il séparer l'homme de l'artiste ?"
Conception : Étienne Gaudillère et Giulia Foïs.
Mise en scène : Étienne Gaudillère.
Journaliste : Giulia Foïs.
Production Théâtre du Point du Jour • Compagnie des Lumas.
Durée estimée : 1 h 30.
Du 20 AU 23 janvier 2022.
Jeudi et vendredi à 20 h, dimanche à 15 h 30.
Théâtre du Point du Jour, Lyon 5e, 04 78 25 27 59.
>> pointdujourtheatre.fr