Dans la vraie vie, il y a Laurence et Marie-Ève, deux grandes amies complices et complémentaires. Sur scène, nous découvrons une Laurence aussi, puis une Lucie, deux femmes au charisme notoire, tout aussi complices, en miroir l'une de l'autre, voire en totale symbiose, qui embarquent le spectateur dans le labyrinthe de leurs aventures sentimentales et amicales, en quête d'amour, encore d'amour, toujours d'amour !
Il doit être agréable d'avoir à ses côtés une amie semblable qui nous comprend, qui nous porte sur ses épaules ou qui nous supporte quand les choses de la vie capotent ou font un peu trop de vagues ! À moins que, tout compte fait, cette amie n'existe pas et qu'il s'agisse de notre inconscient qui est là, bien enfoui en nous, mais auquel, trop souvent, nous n'accordons pas assez de considération. Et qui, à un moment, va se manifester, salvateur, pour notre plus grand bien.
L'angle par lequel les deux comédiennes abordent les relations hommes femmes est original et exploité avec le recul nécessaire que la vie et les années leur ont apporté. Un tel "marronnier" doit être revisité sans cesse pour ne pas tomber dans du déjà-vu ou des stigmatisations flagrantes et redondantes.
Par son écriture, Laurence Bréheret est largement parvenue à ne pas tomber dans ces écueils poussifs. Bien au contraire. La scénographie taillée au cordeau par Sophie Gubri magnifie des propos sensibles et profondément réfléchis. Probablement, la retraite de la comédienne dans un monastère népalais y a-t-elle participé, lui permettant d'accéder à une forme de "lâcher prise" qu'indirectement nous lui envions. Puis il y a eu la rencontre avec Marie-Ève l'invitant à une étonnante réunion d'êtres en plein questionnement existentiel, le Satsang forme de méditation prônant l'idée que le plus grand danger vient de l'intérieur.
Il doit être agréable d'avoir à ses côtés une amie semblable qui nous comprend, qui nous porte sur ses épaules ou qui nous supporte quand les choses de la vie capotent ou font un peu trop de vagues ! À moins que, tout compte fait, cette amie n'existe pas et qu'il s'agisse de notre inconscient qui est là, bien enfoui en nous, mais auquel, trop souvent, nous n'accordons pas assez de considération. Et qui, à un moment, va se manifester, salvateur, pour notre plus grand bien.
L'angle par lequel les deux comédiennes abordent les relations hommes femmes est original et exploité avec le recul nécessaire que la vie et les années leur ont apporté. Un tel "marronnier" doit être revisité sans cesse pour ne pas tomber dans du déjà-vu ou des stigmatisations flagrantes et redondantes.
Par son écriture, Laurence Bréheret est largement parvenue à ne pas tomber dans ces écueils poussifs. Bien au contraire. La scénographie taillée au cordeau par Sophie Gubri magnifie des propos sensibles et profondément réfléchis. Probablement, la retraite de la comédienne dans un monastère népalais y a-t-elle participé, lui permettant d'accéder à une forme de "lâcher prise" qu'indirectement nous lui envions. Puis il y a eu la rencontre avec Marie-Ève l'invitant à une étonnante réunion d'êtres en plein questionnement existentiel, le Satsang forme de méditation prônant l'idée que le plus grand danger vient de l'intérieur.
Grand bien leur a pris à ces deux amies comédiennes de réunir leurs réflexions sur la quête de l'autre, masculin notamment, et ses nombreuses turpitudes, car le résultat est galvanisant et d'une grande efficacité. Il y a le blanc et le noir des tenues des comédiennes ou d'autres accessoires aussi qui symbolisent une forme de retour à du "neutre", départi de trop de couleurs qui nous perdent et qui flamboient, en nous faisant passer à côté des choses essentielles.
Très souvent ne soi-même.
Un grand tableau remarquablement exécuté est accroché au mur. Il arbore une très belle cuirasse de chevalier du Moyen Âge et évoque la lecture d'un ouvrage qu'a fait un jour Laurence Bréheret et qui l'a profondément interpellée : "Le Chevalier à l'armure rouillée" de Robert Fisher. Ce chevalier engoncé dans cette armure empêchant des gestes libératoires, et si c'était elle ? Si c'était nous ?
Tout au long de ce spectacle où beaucoup d'humour se conjugue à de réelles réflexions vertigineusement existentielles, le spectateur est balloté tout en douceur et avec une grande élégance entre réalités tangibles sur les rapports humains et espoirs palpables pour que ces derniers s'améliorent enfin.
Sans doute les spectatrices y goûteront davantage de subtilité…
"C'est du grand art que de passer toute son existence sans se remettre en question".
"On ne change pas l'autre, mais parfois il s'améliore à nos côtés".
"Libère-toi du Spasfon pour retrouver des sensations".
"J'essaye de comprendre ce qui ne va pas chez lui, mais c'est toujours chez moi que ça ne va pas !".
"Détache-toi" procure un moment de théâtre jubilatoire, fin et sensible, remarquablement interprété par deux comédiennes pour lesquelles on ne peut espérer qu'une suite encore plus positive dans leur rapport à l'Autre.
On veut la recette !
Très souvent ne soi-même.
Un grand tableau remarquablement exécuté est accroché au mur. Il arbore une très belle cuirasse de chevalier du Moyen Âge et évoque la lecture d'un ouvrage qu'a fait un jour Laurence Bréheret et qui l'a profondément interpellée : "Le Chevalier à l'armure rouillée" de Robert Fisher. Ce chevalier engoncé dans cette armure empêchant des gestes libératoires, et si c'était elle ? Si c'était nous ?
Tout au long de ce spectacle où beaucoup d'humour se conjugue à de réelles réflexions vertigineusement existentielles, le spectateur est balloté tout en douceur et avec une grande élégance entre réalités tangibles sur les rapports humains et espoirs palpables pour que ces derniers s'améliorent enfin.
Sans doute les spectatrices y goûteront davantage de subtilité…
"C'est du grand art que de passer toute son existence sans se remettre en question".
"On ne change pas l'autre, mais parfois il s'améliore à nos côtés".
"Libère-toi du Spasfon pour retrouver des sensations".
"J'essaye de comprendre ce qui ne va pas chez lui, mais c'est toujours chez moi que ça ne va pas !".
"Détache-toi" procure un moment de théâtre jubilatoire, fin et sensible, remarquablement interprété par deux comédiennes pour lesquelles on ne peut espérer qu'une suite encore plus positive dans leur rapport à l'Autre.
On veut la recette !
"Détache-toi"
Texte : Laurence Bréheret et Marie-Ève Dufresne.
Mise en scène : Sophie Gubri.
Avec : Laurence Bréheret et Marie-Ève Dufresne.
Lumières : Denis Schlepp.
Musique : Victor Quilichini.
Par la Compagnie du Satsang.
Durée : 1 h 05.
Du 2 septembre au 26 novembre 2022.
Vendredi et samedi à 21 h.
À la Folie-Théâtre, Salle Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com
Mise en scène : Sophie Gubri.
Avec : Laurence Bréheret et Marie-Ève Dufresne.
Lumières : Denis Schlepp.
Musique : Victor Quilichini.
Par la Compagnie du Satsang.
Durée : 1 h 05.
Du 2 septembre au 26 novembre 2022.
Vendredi et samedi à 21 h.
À la Folie-Théâtre, Salle Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com