"Je n'ai jamais réussi à commencer une histoire…", c'est ainsi, ou à peu près, que la pièce commence. Écrite comme un livre, elle a été précédée comme dans toute édition qui se respecte par une citation projetée sur le ciel tourmenté de la toile de fond : un extrait d'un poème de Mallarmé. Mais l'auteur, qui parle à travers la bouche du comédien, qui s'adresse directement au public (et qui est effectivement l'auteur de la pièce, Henri Courseaux), n'en est qu'à ses débuts de ses doutes d'écrivain. Car il va s'agir de cela durant toute la pièce : de l'écriture, de ses conséquences, de ses possibles et de ses difficultés.
Mais rien qui ressemble à une conférence ici, tranquillisez-vous. C'est l'imaginaire en marche que l'auteur a voulue montrer sur scène, l'invention d'une histoire, l'affabulation et, pour finir, la prise de pouvoir des inventions sur la vie réelle, des personnages imaginaires sur les existants.
Mais rien qui ressemble à une conférence ici, tranquillisez-vous. C'est l'imaginaire en marche que l'auteur a voulue montrer sur scène, l'invention d'une histoire, l'affabulation et, pour finir, la prise de pouvoir des inventions sur la vie réelle, des personnages imaginaires sur les existants.
Avec une dérision extrême et un plaisir du verbe sans retenue, Henri Courseaux a troussé là un texte très ingénieux, qui joue avec les vraisemblances mais parvient à nous faire vivre la rencontre entre ce vieil écrivain en perte de vitesse et une jeune femme, portrait de la femme active actuelle. Car le fond de ce conte étrange et assez merveilleux réside dans cette confrontation du grand âge à la jeunesse, d'un monde ancien à un monde nouveau : heurt des mœurs, des langages, des manières.
Il y a une jubilation énorme dans le jeu de l'auteur, un plaisir du mot, et un talent d'acteur qui provoquent rires et connivence, qui, par moments, devient également pur jeu de l'esprit, un peu gratuit. Face à lui, Marie Frémont incarne différents personnages mais essentiellement la jeune femme source d'une idylle impossible. Elle fait preuve, à mesure que l'histoire avance, d'une belle palette d'interprétation et tient tête sans aucun problème au charisme de son acolyte.
Tous deux parviennent à faire de cette pièce un moment de rire, de rire intelligemment, une fantaisie, légère, tendre et nostalgique.
Il y a une jubilation énorme dans le jeu de l'auteur, un plaisir du mot, et un talent d'acteur qui provoquent rires et connivence, qui, par moments, devient également pur jeu de l'esprit, un peu gratuit. Face à lui, Marie Frémont incarne différents personnages mais essentiellement la jeune femme source d'une idylle impossible. Elle fait preuve, à mesure que l'histoire avance, d'une belle palette d'interprétation et tient tête sans aucun problème au charisme de son acolyte.
Tous deux parviennent à faire de cette pièce un moment de rire, de rire intelligemment, une fantaisie, légère, tendre et nostalgique.
"Tendresse à quai"
Texte : Henri Courseaux.
Mise en scène et scénographie : Stéphane Cottin.
Avec : Henri Courseaux et Marie Frémont.
Chorégraphies : Jean-Marc Hoolbecq.
Lumière : Marie-Hélène Pinon.
Son : Michel Winogradoff.
Costumes : Chouchane Abello Tcherpachian.
Production Léo Théâtre et Les Productions du Dauphin.
Durée : 1 h 40.
29 août au 18 novembre 2018.
Du mercredi au samedi à 21 h, dimanche à 14 h 30.
Studio Hébertot, Paris 17e, 01 42 93 13 04.
>> studiohebertot.com
Mise en scène et scénographie : Stéphane Cottin.
Avec : Henri Courseaux et Marie Frémont.
Chorégraphies : Jean-Marc Hoolbecq.
Lumière : Marie-Hélène Pinon.
Son : Michel Winogradoff.
Costumes : Chouchane Abello Tcherpachian.
Production Léo Théâtre et Les Productions du Dauphin.
Durée : 1 h 40.
29 août au 18 novembre 2018.
Du mercredi au samedi à 21 h, dimanche à 14 h 30.
Studio Hébertot, Paris 17e, 01 42 93 13 04.
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