Dans "Nouveau(x) genre(s)", elle se glisse dans l'échancrure du manteau d'Arlequin d'un blanc immaculé, s'empare des pendrillons pour mieux s'en parer, comme lés de tissus précieux qu'elle fait crisser. Faille de soie qu'elle piétine.
En prenant ainsi l'espace de jeu, elle se défait des signes extérieurs de la féminité et, dans la représentation qu'elle donne d'elle-même, s'offre à l'analyse. Le spectacle est celui des allées et retours chez la psychanalyste (Isabelle Gomez). Et, de manière manifeste par le désir et la jouissance que lui procure le théâtre, la comédienne noue avec le public qui partage ce même désir et cette même jouissance un lien solide.
Dans la simplicité apparente du dispositif, le spectateur suit le jeu de pistes de l'inconscient, accompagne de son écoute les étapes de la cure. Il est heureux de suivre le personnage qui, grâce aux interruptions momentanées imposées par sa psychanalyste, conquiert le mot précis et la situation juste.
En prenant ainsi l'espace de jeu, elle se défait des signes extérieurs de la féminité et, dans la représentation qu'elle donne d'elle-même, s'offre à l'analyse. Le spectacle est celui des allées et retours chez la psychanalyste (Isabelle Gomez). Et, de manière manifeste par le désir et la jouissance que lui procure le théâtre, la comédienne noue avec le public qui partage ce même désir et cette même jouissance un lien solide.
Dans la simplicité apparente du dispositif, le spectateur suit le jeu de pistes de l'inconscient, accompagne de son écoute les étapes de la cure. Il est heureux de suivre le personnage qui, grâce aux interruptions momentanées imposées par sa psychanalyste, conquiert le mot précis et la situation juste.
Il est aussi heureux de percevoir que la psychanalyste est une femme aussi midinette que les autres et qu'en bon professionnel, elle est capable d'interrompre la conversation. Que celle-ci dérive vers des idées reçues et convenues (autant d'impasses pour l'interprétation ) ou qu'affleurent le lapsus, le jeu de mot révélateur (autant de pistes ouvertes).
Et le récit s'élabore, ponctué de chansons. Il est celui d'une histoire personnelle et singulière et celui d'un conte. Aidé par le dispositif du théâtre, le spectateur fait un retour vers le passé toujours actif, entre dans la connaissance de la petite enfance. Cette phase durant laquelle l'enfant qui, par définition est celui qui ne parle pas, effectue tous les apprentissage du langage alors que, de manière paradoxale justement, les mots pour dire les choses, les situations, les sensations n'existent pas encore. Ce qui n'empêche pas l'enfant de voir, ressentir et réfléchir avec tout son bagage. Et l'adulte d'en ressentir les effets.
Et par l'entremise de cette psychanalyse réussie, sous la transparence affichée dans la révélation des faits, se révèle l'épaisseur de mystère que recèle tout être humain.
Dans ces capacités de métamorphoses. Celles de la comédienne qui redoublent celles de la femme. Tous les rôles. Il y a aussi en filigrane le mystère de l'amour d'un père pour sa fille et réciproquement. Et d'évidence le mystère d'un théâtre qui sonne comme le comblement heureux d'une faille de soi.
Le spectateur applaudit.
Et le récit s'élabore, ponctué de chansons. Il est celui d'une histoire personnelle et singulière et celui d'un conte. Aidé par le dispositif du théâtre, le spectateur fait un retour vers le passé toujours actif, entre dans la connaissance de la petite enfance. Cette phase durant laquelle l'enfant qui, par définition est celui qui ne parle pas, effectue tous les apprentissage du langage alors que, de manière paradoxale justement, les mots pour dire les choses, les situations, les sensations n'existent pas encore. Ce qui n'empêche pas l'enfant de voir, ressentir et réfléchir avec tout son bagage. Et l'adulte d'en ressentir les effets.
Et par l'entremise de cette psychanalyse réussie, sous la transparence affichée dans la révélation des faits, se révèle l'épaisseur de mystère que recèle tout être humain.
Dans ces capacités de métamorphoses. Celles de la comédienne qui redoublent celles de la femme. Tous les rôles. Il y a aussi en filigrane le mystère de l'amour d'un père pour sa fille et réciproquement. Et d'évidence le mystère d'un théâtre qui sonne comme le comblement heureux d'une faille de soi.
Le spectateur applaudit.
"Nouveau(x) Genre(s)"
Texte : Caroline de Diesbach.
Mise en scène : Caroline de Diesbach.
Avec : Caroline de Diesbach, Isabelle Gomez.
Musique : Marielle Tognazzoni, Thierry Epiney, Gilles Normand.
Vidéo : Vincent Forclaz, Julien Valentini.
Lumière : Jérôme Hugon.
Décor : Valérie Margot.
Chorégraphie : Géraldine Lonfat.
Regard extérieur : Mathilde Braun, Sébastien Ehlinger.
Conseiller artistique : Philippe Metz.
Compagnie Tecem.
Mise en scène : Caroline de Diesbach.
Avec : Caroline de Diesbach, Isabelle Gomez.
Musique : Marielle Tognazzoni, Thierry Epiney, Gilles Normand.
Vidéo : Vincent Forclaz, Julien Valentini.
Lumière : Jérôme Hugon.
Décor : Valérie Margot.
Chorégraphie : Géraldine Lonfat.
Regard extérieur : Mathilde Braun, Sébastien Ehlinger.
Conseiller artistique : Philippe Metz.
Compagnie Tecem.
Du 22 janvier au 7 mars 2018.
Lundi, mardi, mercredi à 21 h, dimanches 20 h (relâches les dimanches 28/01 et 18/02).
Manufacture des Abbesses, Paris 18e, 01 42 33 42 03.
>> manufacturedesabbesses.com
Lundi, mardi, mercredi à 21 h, dimanches 20 h (relâches les dimanches 28/01 et 18/02).
Manufacture des Abbesses, Paris 18e, 01 42 33 42 03.
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