Lumière sur un grand lit qui prend la quasi-superficie de la scène alors qu'un chant découvre au préalable la scénographie. Tout se déroule dans ce lit, entre propos et situations éveillés comme d'autres rêvés ou imaginés. C'est sur cette crête que s'insinuent des êtres autant réels qu'à cheval entre fées, chimères et monstres, au demeurant fort sympathiques.
Viennent s'ébattre au début Iléna (Helena Noguerra) et son amoureux (Pierre Notte). L'amour pose son genou dès l'entame de la pièce avec des premières réflexions sur le sujet. Une guitare et une chanson démarrent le spectacle. La musique accompagne différents moments. Guitare à la main, Philippe Eveno joue de l'instrument dans différentes scènes. Ces moments musicaux, avec un aparté, un moment plutôt joyeux et chantonnant, permettent de créer des ruptures de jeu et de nourrir la dramaturgie d'une certaine espièglerie.
Entre tragédie et comédie, légèreté et gravité, rêve et réalité, innocence et lucidité, la gamme d'émotions est vaste. Oscillant d'un sentiment à l'autre, la dramaturgie installe à une même place des événements qui se déroulent dans un espace de temps dont le spectateur est libre d'accorder une durée plus ou moins grande.
Viennent s'ébattre au début Iléna (Helena Noguerra) et son amoureux (Pierre Notte). L'amour pose son genou dès l'entame de la pièce avec des premières réflexions sur le sujet. Une guitare et une chanson démarrent le spectacle. La musique accompagne différents moments. Guitare à la main, Philippe Eveno joue de l'instrument dans différentes scènes. Ces moments musicaux, avec un aparté, un moment plutôt joyeux et chantonnant, permettent de créer des ruptures de jeu et de nourrir la dramaturgie d'une certaine espièglerie.
Entre tragédie et comédie, légèreté et gravité, rêve et réalité, innocence et lucidité, la gamme d'émotions est vaste. Oscillant d'un sentiment à l'autre, la dramaturgie installe à une même place des événements qui se déroulent dans un espace de temps dont le spectateur est libre d'accorder une durée plus ou moins grande.
Qui est Iléna, protagoniste principale qui se dispute la scène avec sa mère et un amoureux d'un jour, d'un mois, d'une année ou d'une vie ? On ne saura pas pour ce dernier élément. Là aussi, le spectateur est libre de choisir. La dramaturgie s'inscrit dans un rapport à l'espace et à l'instant, à géométrie variable. Les personnages tout autant. La mère aime-t-elle sa fille ? Là aussi, libre à chacun de choisir. Les protagonistes ont un lien entre eux assez lâche où leur relation est ambigüe.
Iléna, aime-t-elle réellement son amoureux ? Sa mère, qui a un rapport un brin décalé avec ce qui se joue sur scène, aime-t-elle Iléna ? Au-delà de leur filiation, quel est leur véritable lien sentimental ? Elle accompagne sa fille dans ses doutes existentiels, voire son désespoir, mesuré dans les réflexions, mais beaucoup plus tranché dans ses décisions finales. Il y a un décalage par rapport à une réalité, avec une génitrice assez facétieuse face au destin de son enfant adulte qui se questionne, tragiquement, sur la vie, avec le suicide qui est aussi posé ouvertement.
Iléna, aime-t-elle réellement son amoureux ? Sa mère, qui a un rapport un brin décalé avec ce qui se joue sur scène, aime-t-elle Iléna ? Au-delà de leur filiation, quel est leur véritable lien sentimental ? Elle accompagne sa fille dans ses doutes existentiels, voire son désespoir, mesuré dans les réflexions, mais beaucoup plus tranché dans ses décisions finales. Il y a un décalage par rapport à une réalité, avec une génitrice assez facétieuse face au destin de son enfant adulte qui se questionne, tragiquement, sur la vie, avec le suicide qui est aussi posé ouvertement.
La pièce ne tombe pas dans un travers triste. Bien au contraire, elle garde une allure de bonne tenue humoristique de bout en bout. La fantaisie permet de la faire dériver vers des rivages où le loufoque a ses reparties avec quelques protagonistes affublés de perruques et de costumes haut en couleur qui bousculent le thème dramaturgique. Nous sommes dans un rapport à l'imaginaire avec des personnages irréels et déjantés comme, entre autres, ces "monstres" en forme de lapins quand ce n'est pas Icare ou un boxeur qui prennent le relais. Fruits de l'imaginaire d'Iléna, ceux-ci participent, via son inconscient, à se nourrir à différentes auberges pour cheminer dans des contours dramaturgiques afin d'éclairer, toute proportion gardée, les côtés lumineux et obscurs de la vie.
"Un dernier rêve pour la route"
Texte : Helena Noguerra.
Mise en scène : Catherine Schaub.
Assistante à la mise en scène : Agnès Harel.
Avec : Romain Brau, Christiane Cohendy, Philppe Eveno, Helena Noguerra, Pierre Notte.
Scénographie : Emmanuel Clolus.
Création musicale : Helena Noguerra et Philippe Eveno.
Design sonore : Jean-Baptiste de Tonquedec
Costume : Romain Brau.
Lumières : Thierry Morin.
Durée : 1 h 20.
Du 6 au 24 juin 2023.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre du Rond-Point, Salle Jean Tardieu, Paris 8e, 01 44 95 98 00.
>> theatredurondpoint.fr
Mise en scène : Catherine Schaub.
Assistante à la mise en scène : Agnès Harel.
Avec : Romain Brau, Christiane Cohendy, Philppe Eveno, Helena Noguerra, Pierre Notte.
Scénographie : Emmanuel Clolus.
Création musicale : Helena Noguerra et Philippe Eveno.
Design sonore : Jean-Baptiste de Tonquedec
Costume : Romain Brau.
Lumières : Thierry Morin.
Durée : 1 h 20.
Du 6 au 24 juin 2023.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre du Rond-Point, Salle Jean Tardieu, Paris 8e, 01 44 95 98 00.
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