François Jenny © DR Avignon le OFF.
Clown blanc, clown triste... sérieux, trop parfois, contrepet pour mieux être le faire-valoir de l'Auguste tout en gardant sa dignité. Sauf qu'ici, il est tout seul et il interroge son clown "blanc" intérieur sur sa raison d'exister, d'être, de vivre sans son alter-ego, sans la piste. Pour cela, traversant l'arc linéaire du cabaret, il revisite tous les effets burlesques, absurdes, cabaresques et clownesques de la pratique comique de son personnage, sans oublier la poétique drama des livrets lyriques.
Entre absurde, métaphysique et humour mordant, questions essentielles - "Qui suis-je ?", "Qui ne suis-je pas ?", Comment commencer ?", "Sommes-nous vraiment au spectacle ?", etc. - et démonstrations affirmatives - introduites par un "Ça par exemple" - se bousculent, s'entrechoquent et s'entremêlent pour autant de mini-numéros dérisoires mais d'une réelle virtuosité visuelle et verbale (vocale!). Dans ce cabaret de l'imaginaire, le clown rencontre le conteur et, usant de l'art de l'ellipse et de la théâtralité surréaliste, François Jenny nous entraîne dans un dédale d'images et de mots où, sans nous perdre, il passe du rire à l'émotion.
Introduisant d'emblée ses aversions, avec fantaisie et dérision, il nous parle de Catherine Deneuve - "Catherine Deneuve,elle, c'est évident, on sait... que c'est Catherine Deneuve" -, de la cervelle d'agneau, de Jean-Pierre Coffe ou des parapluies - "Je hais les parapluies... Je ne couche jamais avec une femme à parapluie". Puis viennent les expressions toutes faites qui nous valent une superbe digression "autour du pot" : "La fonction du pot ? C'est le vide qui donne sa fonction. Le remplir est son utilité, sa seule raison d'exister, c'est de le remplir".
Entre absurde, métaphysique et humour mordant, questions essentielles - "Qui suis-je ?", "Qui ne suis-je pas ?", Comment commencer ?", "Sommes-nous vraiment au spectacle ?", etc. - et démonstrations affirmatives - introduites par un "Ça par exemple" - se bousculent, s'entrechoquent et s'entremêlent pour autant de mini-numéros dérisoires mais d'une réelle virtuosité visuelle et verbale (vocale!). Dans ce cabaret de l'imaginaire, le clown rencontre le conteur et, usant de l'art de l'ellipse et de la théâtralité surréaliste, François Jenny nous entraîne dans un dédale d'images et de mots où, sans nous perdre, il passe du rire à l'émotion.
Introduisant d'emblée ses aversions, avec fantaisie et dérision, il nous parle de Catherine Deneuve - "Catherine Deneuve,elle, c'est évident, on sait... que c'est Catherine Deneuve" -, de la cervelle d'agneau, de Jean-Pierre Coffe ou des parapluies - "Je hais les parapluies... Je ne couche jamais avec une femme à parapluie". Puis viennent les expressions toutes faites qui nous valent une superbe digression "autour du pot" : "La fonction du pot ? C'est le vide qui donne sa fonction. Le remplir est son utilité, sa seule raison d'exister, c'est de le remplir".
François Jenny © DR Avignon le OFF.
Dans ce spectacle, où les confrontations peuvent vite devenir surréalistes (on n'est pas loin de l'univers pataphysique de Lautréamont), les surprises - jubilatoires - se succèdent. Notamment avec un réussi "opéra d'objets" qui nous permet de redécouvrir un extrait du "Requiem" de Mozart dont la soprano est une théière et le ténor, une timbale en étain. Occasion d’apprécier également le talent vocal de François Jenny.
S'ensuit une série de "propositions" teintées d'absurde, d'hilarité ou de tendresse où nous sont présentées "La Petite Goutte" ou "Pourquoi les héros font rarement pipi... surtout au cinéma !", la problématique historique des accents dont l'alsacien, langue de naissance de l'artiste, la découpe du poulet rythmée par le "I'm Sorry" de Brenda Lee - image d'un strip-tease carnassier -, ou la relation entre le couteau et la banane...
Et du clown à l'enfant, il n'y a qu'un pas... petits pas du petit garçon qu'il était... que nous étions... souvenirs de vacances mémorisés en Super 8... de l'enfant sur la plage, au bord de l'eau, avançant et reculant en fonction du flux et reflux des vagues... imité, mimé, pour retrouver la candeur, la fraîcheur de notre gestuelle, de nos rires enfantins.
Car, c'est bien de cela dont il s'agit dans le spectacle de François Jenny... la volonté de retrouver notre âme et notre joie d'enfant, cet "avant d'être adulte", cet "avant que je sois devenu sérieux", cette époque où les clowns nous faisaient encore rire, de ce rire gratuit, innocent, spontanée et libre. Et les clowns, blanc ou Auguste, avec ou sans nez rouge, par leur jeu, leur effronterie, leur audace sont l'expression de cette liberté... François Jenny, en faisant appel à notre imaginaire et en usant parfois d'un humour non dénué d’absurde et de cruauté, nous rappelle que, si nous sommes des adultes, un enfant sommeille toujours en nous... et que nous aimons cette liberté.
S'ensuit une série de "propositions" teintées d'absurde, d'hilarité ou de tendresse où nous sont présentées "La Petite Goutte" ou "Pourquoi les héros font rarement pipi... surtout au cinéma !", la problématique historique des accents dont l'alsacien, langue de naissance de l'artiste, la découpe du poulet rythmée par le "I'm Sorry" de Brenda Lee - image d'un strip-tease carnassier -, ou la relation entre le couteau et la banane...
Et du clown à l'enfant, il n'y a qu'un pas... petits pas du petit garçon qu'il était... que nous étions... souvenirs de vacances mémorisés en Super 8... de l'enfant sur la plage, au bord de l'eau, avançant et reculant en fonction du flux et reflux des vagues... imité, mimé, pour retrouver la candeur, la fraîcheur de notre gestuelle, de nos rires enfantins.
Car, c'est bien de cela dont il s'agit dans le spectacle de François Jenny... la volonté de retrouver notre âme et notre joie d'enfant, cet "avant d'être adulte", cet "avant que je sois devenu sérieux", cette époque où les clowns nous faisaient encore rire, de ce rire gratuit, innocent, spontanée et libre. Et les clowns, blanc ou Auguste, avec ou sans nez rouge, par leur jeu, leur effronterie, leur audace sont l'expression de cette liberté... François Jenny, en faisant appel à notre imaginaire et en usant parfois d'un humour non dénué d’absurde et de cruauté, nous rappelle que, si nous sommes des adultes, un enfant sommeille toujours en nous... et que nous aimons cette liberté.
"Ça par exemple !"
François Jenny © DR Avignon le OFF.
De François Jenny.
Mise en scène : Vincent Kuentz & François Jenny.
Lumière : Luc Jenny.
Décor : Samuel Misslen.
Vidéo : Matthias Jenny.
Avec : François Jenny.
Durée : 1 h 10.
Du 1er mars au 1er juin 2013.
Vendredi et samedi à 21 h.
À La Folie Théâtre, Salle Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com
À suivre... Avignon Off 2013
Avignon Off 2012
Spectacle du 6 au 28 juillet 2012.
Tous les jours à 18 h 30.
Théâtre Les Ateliers d'Amphoux, 10-12, rue d'Amphoux, Avignon, 04 90 86 17 12.
>> theatre-amphoux-avignon.com
Mise en scène : Vincent Kuentz & François Jenny.
Lumière : Luc Jenny.
Décor : Samuel Misslen.
Vidéo : Matthias Jenny.
Avec : François Jenny.
Durée : 1 h 10.
Du 1er mars au 1er juin 2013.
Vendredi et samedi à 21 h.
À La Folie Théâtre, Salle Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com
À suivre... Avignon Off 2013
Avignon Off 2012
Spectacle du 6 au 28 juillet 2012.
Tous les jours à 18 h 30.
Théâtre Les Ateliers d'Amphoux, 10-12, rue d'Amphoux, Avignon, 04 90 86 17 12.
>> theatre-amphoux-avignon.com