Il est sur le plateau avec, pour décor, une porte qui mène, face au public, à un rideau où se réalise derrière parfois un jeu d'ombres et de lumières. L'entame du spectacle, dès les premières secondes peut laisser perplexe car Francis Huster attaque frontalement un personnage avec une voix marquée, presque enveloppée de roublardise.
Mais cette rapide mise en route est nécessaire pour planter le décor, celui du quartier peu recommandable de Fordham. Un nid à pègres où la présence humaine, malicieuse et en dehors de toute vertu, est avant tout physique. Ce rapport au corps est primordial pour installer une atmosphère où la franchise, le cynisme, la violence et le contact, rugueux, tiennent lieux de boussoles.
L'approche corporelle et la voix sont ainsi des aiguillons délimitant un périmètre scénique à chaque protagoniste. Ils existent car ils sont incarnés par celles-ci ainsi que par une attitude et une gestique. Il s'agit de marquer un territoire où une rue et un ensemble de pavés peuvent être sous l'autorité d'une bande ou d'un chef. Sur les planches, cet univers est transposé dans des ruptures de jeu où l'acteur déploie avec talent un monde où les personnages, dix-huit au total, défilent. Celles-ci deviennent un axe fondamental dans la mise en scène de Steve Suissa.
Mais cette rapide mise en route est nécessaire pour planter le décor, celui du quartier peu recommandable de Fordham. Un nid à pègres où la présence humaine, malicieuse et en dehors de toute vertu, est avant tout physique. Ce rapport au corps est primordial pour installer une atmosphère où la franchise, le cynisme, la violence et le contact, rugueux, tiennent lieux de boussoles.
L'approche corporelle et la voix sont ainsi des aiguillons délimitant un périmètre scénique à chaque protagoniste. Ils existent car ils sont incarnés par celles-ci ainsi que par une attitude et une gestique. Il s'agit de marquer un territoire où une rue et un ensemble de pavés peuvent être sous l'autorité d'une bande ou d'un chef. Sur les planches, cet univers est transposé dans des ruptures de jeu où l'acteur déploie avec talent un monde où les personnages, dix-huit au total, défilent. Celles-ci deviennent un axe fondamental dans la mise en scène de Steve Suissa.
La performance reste exceptionnelle, basculant d'un caractère à un autre en une fraction de seconde, avec un organe vocal et l'ensemble du corps qui nous fait voyager dans un espace de jeu, autre car toujours changeant, et un espace-temps qui s'étire sur une durée où seuls les événements tiennent lieu d'horloge. Il y a une confrontation entre les protagonistes, teintée parfois d'amitié. Les attitudes font écho à un propos, une réplique qui répond à un événement ou des gestes qui font office d'accord ou de refus.
Les ruptures donnent du rythme, du relief à une représentation où les déplacements restent rares, délimités à un espace réduit. Francis Huster a ainsi un rapport intime avec le public même si celui-ci peut être, à dessein, brutal parfois. Les discussions, voire la confidence, sont tout autant de la partie.
"Bronx" a été la source d'inspiration du premier film réalisé par Robert de Niro, "Il était une fois le Bronx" ("A Bronx Tale", sortie en 1993), dont Chazz Palminteri était le scénariste (l'histoire était l'adaptation d'une des pièces de ce dernier qui retraçait sa vie). En 2012, Francis Huster et Steve Suissa avaient déjà créé "Bronx" et c'est dans ce superbe remake qu'est contée la vie, entre autres, de Sunny et Cologio. Que va choisir ce dernier ? Une vie de malfrats où on se parfume au crime, ou une vie familiale faite de droiture ?
Les ruptures donnent du rythme, du relief à une représentation où les déplacements restent rares, délimités à un espace réduit. Francis Huster a ainsi un rapport intime avec le public même si celui-ci peut être, à dessein, brutal parfois. Les discussions, voire la confidence, sont tout autant de la partie.
"Bronx" a été la source d'inspiration du premier film réalisé par Robert de Niro, "Il était une fois le Bronx" ("A Bronx Tale", sortie en 1993), dont Chazz Palminteri était le scénariste (l'histoire était l'adaptation d'une des pièces de ce dernier qui retraçait sa vie). En 2012, Francis Huster et Steve Suissa avaient déjà créé "Bronx" et c'est dans ce superbe remake qu'est contée la vie, entre autres, de Sunny et Cologio. Que va choisir ce dernier ? Une vie de malfrats où on se parfume au crime, ou une vie familiale faite de droiture ?
"Bronx"
Texte : Chazz Palminteri.
Adaptation : Alexia Perimony.
Mise en scène : Steve Suissa.
Assistante à la mise en scène : Stéphanie Froeliger.
Avec : Francis Huster.
Décor : Jean Haas.
Son et musique : Maxime Richelme.
Lumières : Jacques Rouveyrollis assisté de Jessica Duclos.
Vidéo : Antoine Manichon.
Images : Gad Bensimon.
Durée : 1 h 15.
Du 16 avril au 7 juillet 2019.
Du mardi au samedi à 21 h, dimanche à 15 h.
Théâtre de Poche-Montparnasse, Paris 6e, 01 45 44 50 21.
>> theatredepoche-montparnasse.com
Adaptation : Alexia Perimony.
Mise en scène : Steve Suissa.
Assistante à la mise en scène : Stéphanie Froeliger.
Avec : Francis Huster.
Décor : Jean Haas.
Son et musique : Maxime Richelme.
Lumières : Jacques Rouveyrollis assisté de Jessica Duclos.
Vidéo : Antoine Manichon.
Images : Gad Bensimon.
Durée : 1 h 15.
Du 16 avril au 7 juillet 2019.
Du mardi au samedi à 21 h, dimanche à 15 h.
Théâtre de Poche-Montparnasse, Paris 6e, 01 45 44 50 21.
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