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Remise des prix de l'association Plaisir du Théâtre  20/01/2012

Depuis 6 ans, la SACD célèbre chaque nouvelle année avec les auteurs et les artistes du monde du théâtre en accueillant l’association Plaisir du Théâtre dont le jury indépendant (composé d’écrivains, de critiques de théâtre, de comédiens anciens lauréats et de représentants de la SACD) attribue chaque année deux prix.

Pour l’année 2011, René de Obaldia de l’Académie française et président des jurys remettra le Prix Plaisir du théâtre - Marcel Nahmias 2011 à Dominique Blanc ; et Armelle Héliot remettra le Prix Jean-Jacques Gautier 2011 à Judith Chemla.

La cérémonie se déroulera lundi 23 janvier 2012 dans les salons de la SACD en présence de Sophie Deschamps, présidente du Conseil d’Administration de la SACD, de Pascal Rogard, directeur général, de Georges Werler, vice-président, de Jean-Paul Alègre, président de la commission Théâtre et de l’ensemble du Conseil d’Administration.

Le Prix "Plaisir du théâtre" décerné à un écrivain ou à un comédien de théâtre (pour l’ensemble de son œuvre ou de sa carrière) est remis cette année à la comédienne de théâtre et de cinéma Dominique Blanc. Formée au cours Florent, Dominique Blanc devient dès 1981 l’actrice fétiche de Patrice Chéreau qui la met en scène dans "Peer Gynt" de Henrik Ibsen. Parallèlement au théâtre, elle mène une carrière cinématographique jalonnée de films tournés avec les plus grands réalisateurs et couronnée de nombreuses récompenses. Lauréate de deux Molières de la meilleure comédienne en 1998 et en 2010, elle connaît le triomphe sur scène en 2003 pour son interprétation de "Phèdre" de Jean Racine et plus récemment dans "La douleur" de Marguerite Duras, toutes deux mises en scène par Patrice Chéreau.

Le Prix "Jean-Jacques Gautier", du nom du célèbre critique du Figaro, décerné depuis 1989 à une personnalité émergente du monde du théâtre est attribué pour l’année 2011 à la comédienne et auteure Judith Chemla. Ancienne pensionnaire de la Comédie-Française, Judith Chemla s’est à la fois distinguée au cinéma et au théâtre dans des univers d’une grande force et d’une grande diversité. De Noémie Lvovsky à Thierry Jousse en passant par Pierre Schoeller, Jean-Michel Ribes, Bertrand Tavernier ou Pierre Salvadori pour le cinéma, d’Emmanuel Meirieu à Valère Novarina pour le théâtre, elle a marqué l’année 2011 par son interprétation dans la pièce "L’Entêtement" de Rafael Spregelburd, mise en scène par Marcial Di Fonzo Bo et créée au Festival d’Avignon.

Photo : Dominique Blanc dans "La douleur" © Ros Ribas.

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La Rédaction

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
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•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
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•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
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N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024