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Nomination à la direction des Laboratoires d'Aubervilliers de Margot Videcoq, Pascale Murtin et François Hiffler  03/08/2018

Les Laboratoires d'Aubervilliers sont un lieu dédié à tous les champs de la création artistique, avec une attention particulière à la danse et aux arts visuels ; un lieu d'expérimentation tant par la nature des projets accueillis qui prennent notamment la forme de projets et de recherches d'artistes en résidence, que par l'articulation et les modes de rencontres avec le public et qui créent les conditions pour le renouvellement et le questionnement des formes artistiques ; un lieu dont l'inscription territoriale est multiple (locale, départementale, nationale et internationale) avec une préoccupation forte pour le travail en réseau et auprès des publics.

Suite à l'appel à candidature publié en mars 2018, le conseil d'administration des Laboratoires d'Aubervilliers, après consultation avec les représentants de la Ville d'Aubervilliers, du Département de la Seine-Saint-Denis, de la Région Île-de-France et de la DRAC Île-de-France, ont retenu la candidature de Margot Videcoq, Pascale Murtin et François Hiffler. Ceux-ci prendront leurs fonctions le 1er janvier 2019.

Conformément aux statuts des Laboratoires d'Aubervilliers, le choix s'est porté sur une direction collégiale réunissant des artistes et/ou commissaires, nommée pour un mandat de trois ans.

Le projet artistique de Margot Videcoq, Pascale Murtin et François Hiffler pour la direction des Laboratoires d'Aubervilliers est nourri de leurs expériences et pratiques singulières qui n'ont eu de cesse de dépasser les questions de catégories ou disciplines. Il propose des approches expérimentales pour initier une multitude de "rendez-vous" dans lesquels l'art, autant par ses formes que ses contenus, place le contexte, la réception et la destination au centre des représentations, manifestations, résidences et recherches qui structurent leur proposition. C'est ainsi qu'ils imaginent et proposent des façons de diversifier les modes d'adresse, afin de mieux interroger et mobiliser les publics d'Aubervilliers et alentours.

Le conseil d'administration des Laboratoires d'Aubervilliers tient par ailleurs à exprimer sa reconnaissance et à adresser ses chaleureux remerciements à Alexandra Baudelot, Dora García et Mathilde Villeneuve qui pendant six ans auront dirigés Les Laboratoires d'Aubervilliers avec le souci d'inscrire leur projet artistique au cœur du territoire d‘Aubervilliers, privilégiant des modes diversifiés de partage des savoirs et des pratiques. Elles auront ainsi significativement contribué à affirmer Les Laboratoires comme un lieu d'expérimentations collectives et pluridisciplinaires profondément connecté aux enjeux politiques et sociaux actuels via ses réseaux locaux et internationaux.

>> leslaboratoires.org

Photo : Le jardin © Les Laboratoires d'Aubervilliers.
La Rédaction

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

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Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
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Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

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© Philippe Hanula.
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Gil Chauveau
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