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Fonds de Création Lyrique… Qui sont les 15 lauréats de l'année 2017 ?  04/01/2018

Composée de deux représentants du conseil d'administration de la SACD, de deux représentants du conseil d'administration de l'Adami, de deux représentants de la DGCA et d'un représentant du Fonds pour la Création Musicale, la commission du Fonds de Création Lyrique a retenu 15 productions, lauréates 2017.

>> "GerMANIA", musique et livret d'Alexander Raskatov, mise en scène de John Fulljames, production de l'Opéra National de Lyon.

>> "I.D", musique d'Arnaud Petit, sur un livret et une mise en scène d'Alan Fleischer, production de Le Fresnoy - Studio National des Arts.

>> "Kafka dans les villes", musique et livret de Philippe Hersant, mise en scène de Gaétan Leveque, Loliee Frédérique et Elise Vigier, production de l'ensemble vocal Sequenza 9.3.

>> "L’Ébloui", musique de Michel Musseau, sur un livret de Joël Jouanneau, mise en scène de Xavier Legasa, production d'Ars Nova.

>> "L'Odyssée", musique de Jules Matton, sur un livret de Marion Aubert, chorégraphie et mise en scène de David Gauchard, production du CACCV - Espace Jean Legendre et Théâtre impérial.

>> "La Conférence des oiseaux", musique et livret de Michaël Lévinas, mise en scène de Lilo Baur, production de l'ensemble 2e2m.

>> "La Légende du Roi Dragon", musique et livret d'Arthur Lavandier, mise en scène de Johanne Saunier, production de l'Opéra de Lille.

>> "Le Baron de M", musique de Raoul Lay, sur un livret de Raoul Lay et Charles Eric Petit, mise en scène de Louise Moaty, production de l'Ensemble Télémaque.

>> "Le Cas Jekyll", musique de François Paris, sur un livret de Christine Montalbetti, mise en scène d'André Engel, production de l'Arcal.

>> "Le Mystère de l'écureuil Bleu", musique de Marc-Olivier Dupin, sur un livret et une mise en scène d'Ivan Grinberg, production du Théâtre National de l'Opéra-Comique.

>> "Le Pavillon d'Or", musique de Toshiro Mayuzumi, sur un livret de Claus H. Henneberg, mise en scène d'Amon Miyamoto, production de l'Opéra National du Rhin.

>> "Luther ou le mendiant de la grâce", musique de Jean-Jacques Werner, sur un livret de Gabriel Shoettel, mise en scène de Sören Lenz, production de l'Arrach'chœur.

>> "Oh Richard Oh mon Roi", musique et livret d'Emmanuel Clerc, mise en scène de Constance Larrieu, production de L'Opéra de Reims.

>> "Orestie Opéra hip Hop", musique d'Arnaud Vernet "Le Naun", sur un livret de D'De Kabal, mise en scène d'Arnaud Churin et de D'De Kabal, production de R.I.P.O.S.T.E, Le grand gardon blanc.

>> "Manga café/Trouble in Tahiti", musique et livret de Pascal Zavaro, mise en scène de Catherine Dune, coproduction de Musiques au Pays de Pierre Loti et Théâtre Impérial de Compiègne.

Le Fonds de Création Lyrique, soutenir les œuvres contemporaines en musique !
Depuis plus de vingt ans, le Fonds de Création Lyrique initié et géré par la SACD repose sur un partenariat de la SACD avec le Ministère de la Culture et de la Communication, l'Adami et Le Fonds pour la Création Musicale. Ce fonds a pour mission de soutenir les projets professionnels de création et de reprise d'œuvres contemporaines pour l'opéra, le théâtre musical ou la comédie musicale. Il permet chaque année à de nombreuses œuvres d'être jouées dans de grands théâtres lyriques français, ainsi que dans de plus petites structures.

La copie privée est une source de financement capitale pour les auteurs. Pour en savoir plus sur notre action culturelle et sur l'apport essentiel de la copie privée aux différents Fonds SACD, n'hésitez pas à consulter le site de la SACD.
>> sacd.fr

Photo : "L'Ébloui", musique de Michel Musseau, sur un livret de Joël Jouanneau © Arthur Pequin.
La Rédaction

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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024