Enfin, si l'on veut. Dans une traversée désopilante de l'autre côté du miroir, le conteur, sous l'influence maligne de ce personnage et les chausse-trapes du langage, est pris dans les rets de sa propre histoire qui devient un labyrinthe où tout prend forme et s'interprète au pied de la lettre, ce qui ne manque pas d'R. Une intonation de la voix, une posture de l'index et de l'auriculaire suffisent pour installer un caractère plus surement qu'un traité savant : celui de la créature débordant son créateur.
Comme dans "Alice au pays des merveilles", au rythme d'un music-hall digne des "Ziegfeld Follies", un jeu de mots, une image impromptue imposent une frénésie de représentation, libèrent les forces fantasques, les besoins de gags qui agitent le cœur de l'homme. Nial enquête, saute de noyaux d'histoires en noyaux d'histoires, réinterprète, réorganise, réoriente, réarrange dans une logique implacable et continue. Va ! La nave va ! The show must go on.
Comme dans "Alice au pays des merveilles", au rythme d'un music-hall digne des "Ziegfeld Follies", un jeu de mots, une image impromptue imposent une frénésie de représentation, libèrent les forces fantasques, les besoins de gags qui agitent le cœur de l'homme. Nial enquête, saute de noyaux d'histoires en noyaux d'histoires, réinterprète, réorganise, réoriente, réarrange dans une logique implacable et continue. Va ! La nave va ! The show must go on.
Et le spectateur en reste ébahi, rempli de joie de voir comment il se fait tirer par le bout du nez, comment la parole dominante du narrateur s'impose au conteur "qui n'en peut mais"*. "Zigmund Follies", dans une forme spectaculaire miniature, est une ode au génie de l'homme à transformer son monde. Celui des rêves.
Le théâtre de Philippe Genty, plus que de marionnette, est un théâtre de doigts, un théâtre de mains… de maître qui défie les lois de la métamorphose. Virtuose de la métaphore et de la métonymie, de la métaphore métonymique et de la métonymie métaphorique, il renvoie les burlesques du gag et le divan de la psychanalyse au rang d'accessoire.
Il y a là un carnaval de la conscience des plus désopilants.
* Formule peu usitée signifiant : "qui ne peut rien".
Le théâtre de Philippe Genty, plus que de marionnette, est un théâtre de doigts, un théâtre de mains… de maître qui défie les lois de la métamorphose. Virtuose de la métaphore et de la métonymie, de la métaphore métonymique et de la métonymie métaphorique, il renvoie les burlesques du gag et le divan de la psychanalyse au rang d'accessoire.
Il y a là un carnaval de la conscience des plus désopilants.
* Formule peu usitée signifiant : "qui ne peut rien".
"Zigmund Follies"
Texte et mise en scène : Philippe Genty, assisté de Mary Underwood.
Avec : Eric de Sarria et Philippe Richard.
Cie Philippe Genty.
Durée : 1 h 15.
Du 30 mars au 5 avril 2015.
Du jeudi au samedi à 20 h, dimanche à 16 h.
Le Grand Parquet, Paris 18e, 01 40 05 01 50.
>> legrandparquet.net
Jeudi 9 avril 2015 : Cosne-sur-Loire (58).
Avec : Eric de Sarria et Philippe Richard.
Cie Philippe Genty.
Durée : 1 h 15.
Du 30 mars au 5 avril 2015.
Du jeudi au samedi à 20 h, dimanche à 16 h.
Le Grand Parquet, Paris 18e, 01 40 05 01 50.
>> legrandparquet.net
Jeudi 9 avril 2015 : Cosne-sur-Loire (58).