Difficile de "dire" l'amour lorsque tout peut être source de conflits et de litiges, y compris les chiens respectifs des deux personnages principaux ! Lequel des deux, Otkaï ou Ougadaï, est-il un vrai chien de chasse ?
Si le fil conducteur de cette pièce de Tchekhov semble être en priorité la difficulté chez l'être humain de maîtriser ses pulsions, les comédiennes et comédiens ont bien au contraire agencé leur jeu et la scénographie avec grande justesse et grande précision… Le choix d'une tonalité burlesque, "grouchomarxienne", clownesque non sans oublier celui de la commedia dell Arte revisite de façon originale le théâtre de Tchekhov, quand bien même cette pièce s'inscrit dans le registre des pièces comiques du patrimoine russe.
L'enjeu était de taille pour la Compagnie Takéo Théâtre, ses trois comédiennes et son comédien qui n'ont pas hésité à revisiter largement la pièce en interprétant par exemple en live des chants russes, des chansons italiennes et du Pussy Riot. Ou encore à user de divers accessoires tels un bâton de dynamite ou un colt revolver qui ne sont pas sans rappeler aux spectateurs des références cinématographiques notoires et ici grandement jubilatoires : John Wayne, les Blues Brothers, Calamity Jane ou peut-être même OSS 117…
Si le fil conducteur de cette pièce de Tchekhov semble être en priorité la difficulté chez l'être humain de maîtriser ses pulsions, les comédiennes et comédiens ont bien au contraire agencé leur jeu et la scénographie avec grande justesse et grande précision… Le choix d'une tonalité burlesque, "grouchomarxienne", clownesque non sans oublier celui de la commedia dell Arte revisite de façon originale le théâtre de Tchekhov, quand bien même cette pièce s'inscrit dans le registre des pièces comiques du patrimoine russe.
L'enjeu était de taille pour la Compagnie Takéo Théâtre, ses trois comédiennes et son comédien qui n'ont pas hésité à revisiter largement la pièce en interprétant par exemple en live des chants russes, des chansons italiennes et du Pussy Riot. Ou encore à user de divers accessoires tels un bâton de dynamite ou un colt revolver qui ne sont pas sans rappeler aux spectateurs des références cinématographiques notoires et ici grandement jubilatoires : John Wayne, les Blues Brothers, Calamity Jane ou peut-être même OSS 117…
© Anthony Dausseur.
Le tout est parfaitement huilé et mécaniquement taillé au cordeau même si, le soir de notre venue, le bouquet de roses destiné à la déclaration d'amour ne finit pas sa première trajectoire là où il aurait dû et les mèches du bâton de dynamite qui ne s'enflamment pas. Mais ceci n'a fait que rajouter du burlesque au burlesque de la pièce, rendant encore plus hilarantes les choses de la vie amoureuse.
"Je veux montrer que les enjeux de la pièce, même si l'on parle de mariage, tiennent plus du caractère de chacun que de leur genre intrinsèque. Des trois personnages, Natalia est le plus progressiste. Elle n'est ni contrainte, ni forcée à se marier et si j'ai fait le choix de transformer le père de la pièce originale en une mère, c'est pour sensibiliser aux valeurs portées par le mariage et voir ce dernier sous un angle féministe".
Les deux comédiennes et le comédien de la pièce, Julie Mori, Élodie Roussel (jouant ce soir-là, car en alternance avec Lisa Labbé) et Pierre Ficheux, sont grandement investis(es) dans leurs rôles respectifs et une nette alchimie entre eux se crée dès le début, emportant les spectatrices et les spectateurs dans les labyrinthes des relations hommes femmes bien souvent inextricables.
Et si c'était enfin à la femme de dire ce qu'elle souhaite faire de sa vie, une fois pour toutes, comme Natalia…
"Je veux montrer que les enjeux de la pièce, même si l'on parle de mariage, tiennent plus du caractère de chacun que de leur genre intrinsèque. Des trois personnages, Natalia est le plus progressiste. Elle n'est ni contrainte, ni forcée à se marier et si j'ai fait le choix de transformer le père de la pièce originale en une mère, c'est pour sensibiliser aux valeurs portées par le mariage et voir ce dernier sous un angle féministe".
Les deux comédiennes et le comédien de la pièce, Julie Mori, Élodie Roussel (jouant ce soir-là, car en alternance avec Lisa Labbé) et Pierre Ficheux, sont grandement investis(es) dans leurs rôles respectifs et une nette alchimie entre eux se crée dès le début, emportant les spectatrices et les spectateurs dans les labyrinthes des relations hommes femmes bien souvent inextricables.
Et si c'était enfin à la femme de dire ce qu'elle souhaite faire de sa vie, une fois pour toutes, comme Natalia…
"Une demande en mariage"
© Anthony Dausseur.
Texte : Anton Tchekhov.
Mise en scène : Pierre Ficheux.
Avec : Pierre Ficheux, Lisa Labbé et Élodie Roussel en alternance avec Julie Mori.
Direction d'acteur : Thilina Pietro Femino.
Arrangements vocaux : Marie-Anne Favreau.
Lumière : Takéo.
Costumes : Jeanne Lébène.
Nez : Loïc Nebrada.
Compagnie Takéo Théâtre.
Durée : 1 h.
Du 2 septembre au 26 novembre 2022.
Vendredi et samedi à 19 h 30.
À la Folie Théâtre, Salle Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com
Mise en scène : Pierre Ficheux.
Avec : Pierre Ficheux, Lisa Labbé et Élodie Roussel en alternance avec Julie Mori.
Direction d'acteur : Thilina Pietro Femino.
Arrangements vocaux : Marie-Anne Favreau.
Lumière : Takéo.
Costumes : Jeanne Lébène.
Nez : Loïc Nebrada.
Compagnie Takéo Théâtre.
Durée : 1 h.
Du 2 septembre au 26 novembre 2022.
Vendredi et samedi à 19 h 30.
À la Folie Théâtre, Salle Petite Folie, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com
