Si le clown redessine le monde selon sa propre imagination, 2025 en France, son pays d'adoption ou, pire, aux USA, celui de ses racines, "il y a du boulot !". Peut-être n'a-t-il pas voulu connaître cela, mais peut-être aurait-il su, justement, trouver les mots, les gestes, les musiques justes ou encore le gag le plus inattendu pour nous rendre tout cela plus acceptable.
Howard Buten a été, au début de l'an 2000, quand j'ai créé Émile Sabord, le premier artiste "accompagné", et ce compagnonnage artistique avec son personnage de Buffo – qui avait débuté en 1987 avec le Théâtre du Galion – s'est poursuivi jusqu'à ce qu'il quitte la scène en 2011. Heureuse époque que celle où cet artiste donnait en moyenne soixante à quatre-vingts représentations par saison.
Autant Howard pouvait être lumineux sur scène, autant il pouvait être parfois mutique en tournée, protégeant soigneusement ses pensées qui nous seraient de toute façon inaccessibles. Il gardait toujours cette part de mystère que trente-cinq ans de compagnonnage n'ont que rarement pu percer excepté s'il laissait s'échapper de sibyllines bribes de phrases telles : "Je connais bien les enfants, j'en ai été un" ou "Je ne ressens aucun plaisir à être sur scène, mais une fois le spectacle terminé, je suis très heureux de l'avoir fait".
Howard Buten a été, au début de l'an 2000, quand j'ai créé Émile Sabord, le premier artiste "accompagné", et ce compagnonnage artistique avec son personnage de Buffo – qui avait débuté en 1987 avec le Théâtre du Galion – s'est poursuivi jusqu'à ce qu'il quitte la scène en 2011. Heureuse époque que celle où cet artiste donnait en moyenne soixante à quatre-vingts représentations par saison.
Autant Howard pouvait être lumineux sur scène, autant il pouvait être parfois mutique en tournée, protégeant soigneusement ses pensées qui nous seraient de toute façon inaccessibles. Il gardait toujours cette part de mystère que trente-cinq ans de compagnonnage n'ont que rarement pu percer excepté s'il laissait s'échapper de sibyllines bribes de phrases telles : "Je connais bien les enfants, j'en ai été un" ou "Je ne ressens aucun plaisir à être sur scène, mais une fois le spectacle terminé, je suis très heureux de l'avoir fait".
Aujourd'hui il nous quitte définitivement, "le clown se meurt" chantait Giani Esposito. Le clown est mort, mais, je l'avoue sans fausse modestie, je suis fier et heureux pour Émile Sabord d'avoir pu mêler notre aventure à la sienne. Alors "Salut l'artiste".
◙ Pierre-Yves Maby
Fondateur d'Émile Sabord
Émile Sabord est un bureau d'accompagnement Culture, principalement dans les domaines du cirque et du clown. L'objectif est de contribuer à faire vivre des aventures humaines et artistiques uniques.
En 1989, Howard Buten, avec son personnage Buffo, faisait la couverture du deuxième numéro de La Revue du Spectacle.
◙ Pierre-Yves Maby
Fondateur d'Émile Sabord
Émile Sabord est un bureau d'accompagnement Culture, principalement dans les domaines du cirque et du clown. L'objectif est de contribuer à faire vivre des aventures humaines et artistiques uniques.
En 1989, Howard Buten, avec son personnage Buffo, faisait la couverture du deuxième numéro de La Revue du Spectacle.