Le spectacle stabilise en une fable unique trois histoires qui pointent la guérilla domestique entre époux et qui s'exacerbe à l'arrivée inopinée d'un tiers. Celui-ci parce qu'il rompt l'intimité transforme la perception des événements et révèle les ridicules en imposant une vérité des apparences. Tous, mari et épouse, sage-femme, beaux parents, enfant tyran, serviteurs, tous cherchent à s'extirper d'une mauvaise farce dans laquelle ils sont englués à leur corps défendant.
L'action se transforme vite en montée au calvaire. À ce jeu le farci, le mari, le pauvre homme, atteint un stade où un rien supplémentaire lui ferait casser la comédie, le ferait plonger en tragédie, entrer en crucifixion.
En inventant comme fil conducteur un deux ex machina malin, en trouvant un diabolus sortant de la boîte, un Méphistophélès dont les cornes percent sous le front et qui se métamorphose au gré de ses méchancetés, la pièce donne du sens au mot enfer et rend sensible le rêve insaisissable du bonheur paisible d'un cocon petit bourgeois. La réalité se révèle toujours bien trop triviale.
L'action se transforme vite en montée au calvaire. À ce jeu le farci, le mari, le pauvre homme, atteint un stade où un rien supplémentaire lui ferait casser la comédie, le ferait plonger en tragédie, entrer en crucifixion.
En inventant comme fil conducteur un deux ex machina malin, en trouvant un diabolus sortant de la boîte, un Méphistophélès dont les cornes percent sous le front et qui se métamorphose au gré de ses méchancetés, la pièce donne du sens au mot enfer et rend sensible le rêve insaisissable du bonheur paisible d'un cocon petit bourgeois. La réalité se révèle toujours bien trop triviale.
En sage-femme, en messager de la mort, en enfant tyran Philippe Berodot fournit un éblouissant et monstrueux travail de mise en réalisme de son personnage transgressant tous les codes. Dans le même mouvement les autres comédiens partent du vaudeville et montent en direction de leur part de vérité : la scène atteint un point de concentration et d'ébullition rare au théâtre.
Les comédiens vont en toute liberté jusqu'au cœur de l'expression. Touchent, dans la proximité avec le public, une part d'évidence (que seul l'Art sait rendre évidente). Dans la traversée du spectacle et du plaisir qui est le leur ils atteignent ce point limite, ce point d'équilibre où les traits appuyés deviennent des éléments de caractères et non des caricatures, où sont précisés et individualisés le personnage et son universalité.
C'est comme cela que, par ce travail moliéresque minutieux et spectaculaire, le public reconnaît dans le miroir tendu, tous les siens et rit de bon cœur. Sans méchanceté.
Les comédiens vont en toute liberté jusqu'au cœur de l'expression. Touchent, dans la proximité avec le public, une part d'évidence (que seul l'Art sait rendre évidente). Dans la traversée du spectacle et du plaisir qui est le leur ils atteignent ce point limite, ce point d'équilibre où les traits appuyés deviennent des éléments de caractères et non des caricatures, où sont précisés et individualisés le personnage et son universalité.
C'est comme cela que, par ce travail moliéresque minutieux et spectaculaire, le public reconnaît dans le miroir tendu, tous les siens et rit de bon cœur. Sans méchanceté.
"Quand le diable s’en mêle"
D’après trois courtes pièces de Georges Feydeau : "Léonie est en avance", "Feu la mère de madame", "On purge Bébé".
Adaptation et mise en scène : Didier Bezace.
Avec : Philippe Bérodot, Jean-Claude Bolle-reddat, Thierry Gibault, Clotilde Mollet, Océane Mozas, Lisa Schuster et Luc Tremblais.
Collaboratrice artistique, son et accessoires : Dyssia Loubatière.
Chorégraphie : Cécile Bon.
Scénographie : Jean Haas et Didier Bezace.
Lumière : Dominique Fortin.
Costumes : Cidalia da Costa.
Maquillage et coiffure : Cécile Kretschmar.
Durée : 2 h 10.
Du 9 septembre au 1er octobre 2016.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 16 h.
Théâtre de l’Aquarium, La Cartoucherie, Paris 12e, 01 43 74 99 61.
>> theatredelaquarium.com
Adaptation et mise en scène : Didier Bezace.
Avec : Philippe Bérodot, Jean-Claude Bolle-reddat, Thierry Gibault, Clotilde Mollet, Océane Mozas, Lisa Schuster et Luc Tremblais.
Collaboratrice artistique, son et accessoires : Dyssia Loubatière.
Chorégraphie : Cécile Bon.
Scénographie : Jean Haas et Didier Bezace.
Lumière : Dominique Fortin.
Costumes : Cidalia da Costa.
Maquillage et coiffure : Cécile Kretschmar.
Durée : 2 h 10.
Du 9 septembre au 1er octobre 2016.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 16 h.
Théâtre de l’Aquarium, La Cartoucherie, Paris 12e, 01 43 74 99 61.
>> theatredelaquarium.com