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RV du Jour

"Cette humanité est en train de se rater" - 04/05/2015

Voici notre dernier épisode en compagnie de Marc-Henri Lamande, en ce moment au Théâtre de la Reine Blanche. Dans celui-ci, il rappelle ce que la vie a d’essentiel et à quel point nous oublions ce qui constitue notre essence. Revenons un peu aux fondamentaux… on en a tant besoin. Ce qui est fascinant chez ce comédien est sa façon de se mettre en danger en embrassant de cette manière ces auteurs...  

Marc-Henri Lamande dans la lumière... de Novarina - 30/04/2015

Pendant plusieurs mois, Marc-Henri Lamande a joué un texte de Valère Novarina, "La Chair de l’homme" au Théâtre de la Reine Blanche, en alternance avec "Dieu qu’ils étaient lourds" (toujours joué). Ce spectacle est juste dément. À lui tout seul, le comédien joue des centaines de personnages, engloutit les mots comme un tableau de Jérôme Bosch se repaît de la folie des hommes… On croit (parce que...  

Marc-Henri Lamande ou le saisissement des mots - 25/04/2015

Durant cette saison et pendant plusieurs mois, Marc-Henri Lamande a été programmé à la Reine Blanche avec deux spectacles : "Dieu, qu’ils étaient lourds...!" (toujours joué) et "La Chair de l’homme" de Valère Novarina. Comment oublier cette époustouflante performance théâtrale avec ce texte de Novarina ? Mais peut-on encore parler de jeu lorsqu’un comédien arrive à ce point à épouser les mots et...  

Marc-Henri Lamande est... - 23/04/2015

En ce moment, au Théâtre de la Reine Blanche*, est à l'affiche une pièce déjà largement jouée, "Dieu, qu’ils étaient lourds… !", interprétée par un très grand comédien : Marc-Henri Lamande. Nous partagerons en sa compagnie quatre rendez-vous qui nous permettront de découvrir cet artiste rare incarnant à merveille la figure de Protée, car à la fois pianiste, auteur, comédien… À tel point qu’il est...  

"Mourons pour des idées... d'accord... mais de mort lente" - 16/04/2015

Très cher François, Si les lettres de Philippe ne t’atteignent et qu’elles ne te donnent pas quelques idées, je doute fort que la mienne te fasse un peu plus réagir. Encore hier, un de mes amis directeur est venu me dire qu’il envisageait un automne blanc, qu’avec une baisse de 25 % de son...  

"Qu’est-ce qui empêche François Hollande d’entrer dans l’histoire ?" - 14/04/2015

C’est une vraie question que pose là Philippe Torreton dans son livre (Lettre 24, mars 2014), mais aussi dans l’épisode 3 de cette interview. Est-ce à croire qu’une fois arrivés au sommet... "l’ambition [des grands] s’arrête" ? "Actuellement, la situation est inquiétante." Cette phrase, on l’entend un peu partout. Et dans le monde du spectacle vivant, à part des festivals qui ferment, des...  

"Économiser sur la culture, c’est appauvrir le pays" - 10/04/2015

Dans son dernier livre, "Cher François", Philippe Torreton tire la sonnette d’alarme. Il reproche au Président de la République son immobilisme et hurle l’urgence à réagir très vite, tant au niveau de l’écologie que de l’économie, de l’éducation ou de la culture… La liste est longue. Dans ce deuxième rendez-vous, c’est de culture et d’éducation dont il nous parle. L'analyse est intéressante, le...  

"Je te préviens, très cher François... Qu’à la fin de l’envoi je touche !" - 08/04/2015

Retour de la rubrique "RV vous du jour" avec un coup de projecteur sur Philippe Torreton et son dernier livre chez Flammarion : "Cher François Lettres ouvertes à toi, Président". Forcément, on n’écrit pas des lettres au Président François Hollande sans faire couler beaucoup d’encre. Mais cela va aussi avec le personnage… Quelques fois très critiqué, souvent plébiscité, Philippe Torreton ose !...  

L’étrange théâtre optique de Joris Mathieu : entre parole et technologie… le difficile équilibre ! - 04/12/2013

Pour les metteurs en scène de la génération de Joris Mathieu, il est de plus en plus fréquent de voir s'étaler sur une scène de théâtre (comme une bonne grosse tartine de confiture, mais on ne donnera pas de noms !) des effets spéciaux en veux-tu-en-voilà. Quand un metteur en scène tel que lui est en recherche permanente d'effets, la question demeure alors essentielle : quelle place accorder au...  

L’étrange théâtre optique de Joris Mathieu : Et du côté des comédiens ? - 03/12/2013

Il s'agit, dans cette interview de Joris Mathieu, d'apporter un autre regard que celui du spectateur. Qu'en est-il du côté du comédien ? Le metteur en scène de "Cosmos" (qui se joue en ce moment au Monfort Théâtre) le dit lui-même : pour le comédien, ses mises en scène sont "une expérience de travail complexe"... La machinerie prend une telle place sur scène que son rapport avec le spectateur est...  
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À Découvrir

"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024