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RV du Jour

"Parle à la poussière" Cie Hecho en Casa, une pièce de théâtre à partir de 8 ans

Un nouveau moment de bonheur et de beauté, musicalement très riche, un voyage initiatique… une fable contemporaine sous les grues de papier interprétée par cinq comédiens(nes) au jeu intense et passionné de la Cie Hecho en casa. Inspirée de l'histoire de Sadako Sasaki, écrite par Fabrice Melquiot et mise en scène par Hervé Estebeteguy, la pièce est un morceau de vie empli de poésie, d'humour et d'espoir.



© Guy Labadens.
© Guy Labadens.
Ana, reporter, doit partir au Japon photographier le parc d'attractions "Le Nara Dreamland" abandonné depuis 2006. Juste avant son départ, elle a la difficile charge d'annoncer à sa fille sa séparation avec son père. En effet, tous les détails disparaissent… c'est la guerre entre eux. Alors que les oiseaux se cognent aux vitres de la chambre de la petite, Ana se fait visiter dans sa chambre d'hôtel par Sadako Sasaki morte à Hiroshima en 1955. À lisière du fantastique, entre présent et passé, un voyage initiatique sous un ciel de mille grues en papier.

À la base une histoire vraie. Sadako Sasaki rêve de courir comme le vent. Elle a 2 ans quand Little Boy, la bombe atomique, détruit sa ville natale. Depuis, Sadako a "la maladie de la bombe". Alors tous les jours elle plie des oiseaux en papier. Car selon la légende, elle sera guérie si elle en fabrique 1 000. Malheureusement la maladie l'emportera avant…


© Guy Labadens.
© Guy Labadens.
"Parle à la poussière"
Texte : Fabrice Melquiot.
Mise en scène : Hervé Estebeteguy.
Avec : Diane Lefebure, Ji Su Jeong, Christel Zubillaga, Denis Lejeune, Nessim Vidal.
Musique : Nessim Vidal.
Scénographie : Damien Caille-Perret.
Costumes : Céline Perrigon.
Conseils chorégraphiques : Johanna Etcheverry.
Création lumières : Aitz Amilibia.
Création sonore : Clotilde Lebrun.
Durée : 65 minutes.
Tout public à partir de 9 ans.

>> cie-hechoencasa.com

"Parle à la Poussière" est la nouvelle création (2019) de la Cie hecho en casa en recherche de Préachats-coproduteurs.

Gil Chauveau
Jeudi 2 Avril 2020

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"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

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La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

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© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

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Bruno Fougniès
13/12/2024