Rarement stand-up aura été aussi délectable... et trash ! Blanche manie le vitriol avec une dextérité remarquable et harponne de ses fourches Caudines tant les télescopages involontaires de l'actualité ("éclipse solaire + crash A320 = éclipse d'avion !", par exemple) que les lapalissades masculines sur la vie de couple ou les effets de ses propres échecs et de ses remises en question sur sa féminité et ses capacités à dépasser le cap "meetic.fr" à 38 ans.
Plantée fermement sur ces deux jambes, cette trentenaire petit bout de femme au dessin d'ange, quasi immobile, en composition inébranlable façon John Cleese, dont le visage ne trahit aucune émotion, ni expression nous convainc très vite que tout ce qui est petit n'est pas forcément mignon et que derrière un ange se trouve souvent le démon, voire nos démons.
Sans jamais perdre sa posture "stand-up" - droite et rigide dans ses bottes", la douce et mutine Blanche assène, avec une délectation non feinte - lisible dans son regard aux pétillements sagaces -, des vérités dont les évidences font frissonner la salle (comble) et doivent quelque peu ébranler certains cerveaux mous nourris à la Blédina consensuel. Parmi celles-ci sont passées en revue : les états d'âme du terroriste moyen, les avantages de l'alcool pour briser la solitude, la cruauté de se faire larguer au moment où l'horloge biologique s'affole, le vivre ensemble (compliqué en ce moment !), la recherche de l'âme seule (et non plus de l'âme sœur), la naturalité de l'homosexualité féminine, la fragilité des croyances, la congélation des ovocytes façon Picard, les arnaques philosophiques de Socrate à Jésus, etc.
Plantée fermement sur ces deux jambes, cette trentenaire petit bout de femme au dessin d'ange, quasi immobile, en composition inébranlable façon John Cleese, dont le visage ne trahit aucune émotion, ni expression nous convainc très vite que tout ce qui est petit n'est pas forcément mignon et que derrière un ange se trouve souvent le démon, voire nos démons.
Sans jamais perdre sa posture "stand-up" - droite et rigide dans ses bottes", la douce et mutine Blanche assène, avec une délectation non feinte - lisible dans son regard aux pétillements sagaces -, des vérités dont les évidences font frissonner la salle (comble) et doivent quelque peu ébranler certains cerveaux mous nourris à la Blédina consensuel. Parmi celles-ci sont passées en revue : les états d'âme du terroriste moyen, les avantages de l'alcool pour briser la solitude, la cruauté de se faire larguer au moment où l'horloge biologique s'affole, le vivre ensemble (compliqué en ce moment !), la recherche de l'âme seule (et non plus de l'âme sœur), la naturalité de l'homosexualité féminine, la fragilité des croyances, la congélation des ovocytes façon Picard, les arnaques philosophiques de Socrate à Jésus, etc.
Dans ce grand déballage aux allures d'improvisation (l'une des illusions fondatrices du stand-up), elle ose tout et surtout ne se refuse rien, brisant tous les tabous... Le sexe en premier lieu sur lequel Blanche donne une vision terriblement cynique et désespérante, abordant sans ambages l'inceste, la pédophilie, la zoophilie, la fellation et autres pratiques... Diatribes évidemment exemptes de sentimentalisme et dont la jouissive impertinence rappelle parfois l'écriture de Marianne Sergent.
Sous une apparente nonchalance, son phrasé traînant et singulier est redoutablement efficace et percutant... glissant avec une élégance démoniaque sur la pente d'un humour noir distancié et pince-sans-rire (l'univers des "Idées Noires" de Franquin n'est pas loin). Blanche a la stature d'une grande et fait preuve d'une présence scénique d'une densité surprenante... Que l'on peut sans doute lier à un parcours intéressant et des plus significatifs (Jamel Comedy Club, "Ligne Blanche" sur Comédie+ et bien sûr le personnage de la chef de projet marketing dans la série "WorkinGirls" sur Canal+).
"Il faut que je vous parle" est le premier spectacle seul en scène de Blanche Gardin... Mais c'est, sans conteste pour nous, l'une des deux révélations "humour" de ce début d'année. Sortez votre gilet pare-balles du placard et précipitez-vous pour découvrir le stand-up corrosif, déjanté mais jubilatoire de la taquine Blanche !
Sous une apparente nonchalance, son phrasé traînant et singulier est redoutablement efficace et percutant... glissant avec une élégance démoniaque sur la pente d'un humour noir distancié et pince-sans-rire (l'univers des "Idées Noires" de Franquin n'est pas loin). Blanche a la stature d'une grande et fait preuve d'une présence scénique d'une densité surprenante... Que l'on peut sans doute lier à un parcours intéressant et des plus significatifs (Jamel Comedy Club, "Ligne Blanche" sur Comédie+ et bien sûr le personnage de la chef de projet marketing dans la série "WorkinGirls" sur Canal+).
"Il faut que je vous parle" est le premier spectacle seul en scène de Blanche Gardin... Mais c'est, sans conteste pour nous, l'une des deux révélations "humour" de ce début d'année. Sortez votre gilet pare-balles du placard et précipitez-vous pour découvrir le stand-up corrosif, déjanté mais jubilatoire de la taquine Blanche !
Blanche Gardin Molière de l'humour 2018
"Il faut que je vous parle"
Texte : Blanche Gardin.
Mise en scène : Papy alias "Alain Degois".
Avec : Blanche.
AD2 Productions.
Durée : 1 h.
Spectacle Interdit aux moins de 16 ans.
"Il faut que je vous parle"
Texte du spectacle chez First Éditions.
Sortie 17 mars 2016.
Création 2018
"Bonne nuit Blanche"
Texte : Blanche Gardin.
Mise en scène : Maïa Sandoz.
Spectacle interdit aux moins de 17 ans.
Du 13 septembre au 24 novembre 2018.
L'Européen, Paris 17e.
Texte : Blanche Gardin.
Mise en scène : Papy alias "Alain Degois".
Avec : Blanche.
AD2 Productions.
Durée : 1 h.
Spectacle Interdit aux moins de 16 ans.
"Il faut que je vous parle"
Texte du spectacle chez First Éditions.
Sortie 17 mars 2016.
Création 2018
"Bonne nuit Blanche"
Texte : Blanche Gardin.
Mise en scène : Maïa Sandoz.
Spectacle interdit aux moins de 17 ans.
Du 13 septembre au 24 novembre 2018.
L'Européen, Paris 17e.
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