La scène laisse apparaître un espace dans lequel cohabitent deux aires de jeux composées de mobiliers de bureau. Celles-ci deviennent, suivant l'action qui s'y déroule, lieux de répétition ou d'événements historiques. Nous sommes à la confluence de trois univers différents dans lesquels théâtre, Histoire et actualité politique se mêlent inexorablement.
Le seul élément scénique restant tout au long du spectacle est un mur situé en arrière-scène recouvert de photos de passagers du Mataora ainsi que de celles d'Octave Merlier, directeur de l'Institut français d'Athènes, et de son collaborateur, le secrétaire général Roger Milliex, qui ont conçu et planifié cette traversée.
Le Mataora est ce bateau néo-zélandais qui, parti de Grèce le 22 décembre 1945, a emporté avec lui près de 215 passagers, dont 140 boursiers sous l'égide des gouvernements français et anglais. Ils comprenaient entre autres des gens devenus philosophes, architectes, scientifiques, artistes et qui allaient devenir célèbres pour certains d'entre eux. Ils quittaient la Grèce pour fuir les heures sombres que vivait le pays, pour rejoindre Paris en débarquant à Tarente en Italie du Sud.
Le seul élément scénique restant tout au long du spectacle est un mur situé en arrière-scène recouvert de photos de passagers du Mataora ainsi que de celles d'Octave Merlier, directeur de l'Institut français d'Athènes, et de son collaborateur, le secrétaire général Roger Milliex, qui ont conçu et planifié cette traversée.
Le Mataora est ce bateau néo-zélandais qui, parti de Grèce le 22 décembre 1945, a emporté avec lui près de 215 passagers, dont 140 boursiers sous l'égide des gouvernements français et anglais. Ils comprenaient entre autres des gens devenus philosophes, architectes, scientifiques, artistes et qui allaient devenir célèbres pour certains d'entre eux. Ils quittaient la Grèce pour fuir les heures sombres que vivait le pays, pour rejoindre Paris en débarquant à Tarente en Italie du Sud.
La pièce a un objectif résolument historique en retraçant l'Histoire de la Grèce avant, pendant et au sortir de la Seconde Guerre mondiale. La démarche est didactique en y présentant les tenants et les aboutissants historiques. Des photos et films documentaires viennent appuyer la pièce. Le parti pris d'Hélène Cinque, auteur et metteur en scène, est de mettre les comédiens en rapport direct avec le public en les intégrant directement dans la scénographie, celle-ci allant jusqu'au public et dans laquelle viennent se joindre des personnages.
Ainsi, les spectateurs prennent part, en tant que témoins "actifs", aux événements historiques qui se déroulent sur scène et dans lesquels les comédiens incarnent soit les personnages de la traversée du Mataora, soit des personnes aujourd'hui vivant les vicissitudes économiques actuelles de la Grèce. Ainsi, le jeu des comédiens oscille entre deux plans différents, celui d'un personnage des siècles dernier et actuel.
C'est aussi un lieu, la scène, qui est vu sous différents aspects. À la fois scène de répétition ou scène de représentation, celle-ci devient, sous ces différents éclairages, un lieu protéiforme où le comédien s'habille et se déshabille de ses personnages.
Ainsi, les spectateurs prennent part, en tant que témoins "actifs", aux événements historiques qui se déroulent sur scène et dans lesquels les comédiens incarnent soit les personnages de la traversée du Mataora, soit des personnes aujourd'hui vivant les vicissitudes économiques actuelles de la Grèce. Ainsi, le jeu des comédiens oscille entre deux plans différents, celui d'un personnage des siècles dernier et actuel.
C'est aussi un lieu, la scène, qui est vu sous différents aspects. À la fois scène de répétition ou scène de représentation, celle-ci devient, sous ces différents éclairages, un lieu protéiforme où le comédien s'habille et se déshabille de ses personnages.
Le jeu des comédiens dans les scènes se revêt parfois d'une "théâtralité" grave ou humoristique qui sied bien à une époque où l'Histoire a marqué de son empreinte les événements. Les mouvements de groupe sont toutefois légèrement figés à l‘entame de la pièce mais prennent de l'ampleur par la suite.
C'est une pièce historique dont les photos et les films deviennent les dépositaires d'une époque qui se nourrit du Temps présent. Ils servent de maillons, de liens entre les personnages et les comédiens. L'Histoire fait corps avec l'histoire. Nous sommes ainsi entre réalité et fiction, documentaire et fable.
C'est une pièce historique dont les photos et les films deviennent les dépositaires d'une époque qui se nourrit du Temps présent. Ils servent de maillons, de liens entre les personnages et les comédiens. L'Histoire fait corps avec l'histoire. Nous sommes ainsi entre réalité et fiction, documentaire et fable.
"Mataora, la mémoire trouée"
Création collective.
D'après "Le Voyage du Mataroa 1945 - Au miroir de la mémoire" de Nelly Andrikopoulou.
Traduction : Dimitris Alexakis, Cybèle Castoriadis.
Adaptation et mise en scène : Hélène Cinque.
Idée artistique et recherche : Elita Kounadi.
Avec : Cybèle Castoriadis, Dimitris Daskas, Pantelis Dentakis, Malamatenia Gotsi, Ioanna Kanellopouou, Elita Kounadi, Tatiana-Anna Pitta, Harold Savary, Yiorgos Stamos, Polydoros Vogiatzis.
Musique : Nikos Kypourgos.
Lumières : Vincent Lefèvre.
Son : Nicolas Roy.
Costumes : Georges Vafias.
Vidéo : Stylianos Pangalos.
Habillage et montage vidéos : Véronica Bonafé.
Durée : 1 h 35.
Du 10 au 28 décembre 2014.
Du mercredi au samedi à 20 h, le dimanche à 15 h.
Théâtre du Soleil, Cartoucherie, Route du Champ de Manœuvre, Paris 12e, 01 43 74 24 08.
>> theatre-du-soleil.fr
14, 15 et 16 janvier 2015 : Théâtre Liberté, Toulon (83).
D'après "Le Voyage du Mataroa 1945 - Au miroir de la mémoire" de Nelly Andrikopoulou.
Traduction : Dimitris Alexakis, Cybèle Castoriadis.
Adaptation et mise en scène : Hélène Cinque.
Idée artistique et recherche : Elita Kounadi.
Avec : Cybèle Castoriadis, Dimitris Daskas, Pantelis Dentakis, Malamatenia Gotsi, Ioanna Kanellopouou, Elita Kounadi, Tatiana-Anna Pitta, Harold Savary, Yiorgos Stamos, Polydoros Vogiatzis.
Musique : Nikos Kypourgos.
Lumières : Vincent Lefèvre.
Son : Nicolas Roy.
Costumes : Georges Vafias.
Vidéo : Stylianos Pangalos.
Habillage et montage vidéos : Véronica Bonafé.
Durée : 1 h 35.
Du 10 au 28 décembre 2014.
Du mercredi au samedi à 20 h, le dimanche à 15 h.
Théâtre du Soleil, Cartoucherie, Route du Champ de Manœuvre, Paris 12e, 01 43 74 24 08.
>> theatre-du-soleil.fr
14, 15 et 16 janvier 2015 : Théâtre Liberté, Toulon (83).