La simple évocation du prénom Carmen nous transporte immédiatement dans les rues chaudes de Séville. Sont déployés des vêtements séchant sur des cordes étendues d'un bout à l'autre de la scène. Nous sommes en Andalousie, dans le quartier où vivent Carmen et sa mère. Les contours des immeubles se dessinent tels des traits tirés par un crayon invisible. C'est le temps de l'enfance, puis de l'adolescence. Le temps d'une certaine insouciance, mais qui ne recouvre pas tout à fait la souffrance.
Carmen, c'est tout d'abord cette enfant, qui devient petit à petit une femme tout en restant une enfant ; c'est une femme-enfant. Une enfant qui joue à se promener dans un champ de fleurs en plastique, à aller en Afrique, à faire des spectacles. Avec Matis et Antoine, ses deux compagnons de jeux, elle survole les années, en compagnie d'un père absent, d'une mère désemparée et d'une histoire de famille morcelée.
Carmen, c'est cette femme, qui s'enfuit lors de son mariage, et qui se met à suivre un inconnu dans la rue, comme ça, pour voir. Puis qui se met à aimer cet inconnu, qui ne l'est plus. Les tissus colorés laissent place à des toiles toutes aussi éclatantes de vie. Cette pièce nous fait réaliser le pouvoir de la magie du théâtre. Sur une scène, seuls quelques éléments sont présentés pour tout raconter. Les comédiens, avec leurs voix et leurs corps, montent tout un décor. L'imaginaire collectif façonne les différents lieux de rencontres. Comme une toile dont chaque spectateur serait un auteur.
Carmen, c'est tout d'abord cette enfant, qui devient petit à petit une femme tout en restant une enfant ; c'est une femme-enfant. Une enfant qui joue à se promener dans un champ de fleurs en plastique, à aller en Afrique, à faire des spectacles. Avec Matis et Antoine, ses deux compagnons de jeux, elle survole les années, en compagnie d'un père absent, d'une mère désemparée et d'une histoire de famille morcelée.
Carmen, c'est cette femme, qui s'enfuit lors de son mariage, et qui se met à suivre un inconnu dans la rue, comme ça, pour voir. Puis qui se met à aimer cet inconnu, qui ne l'est plus. Les tissus colorés laissent place à des toiles toutes aussi éclatantes de vie. Cette pièce nous fait réaliser le pouvoir de la magie du théâtre. Sur une scène, seuls quelques éléments sont présentés pour tout raconter. Les comédiens, avec leurs voix et leurs corps, montent tout un décor. L'imaginaire collectif façonne les différents lieux de rencontres. Comme une toile dont chaque spectateur serait un auteur.
Jade Fortineau est extraordinaire dans son rôle de fausse ingénue. Elle joue avec une vitalité remarquable. Lucie Digout met ici en scène un récit de vie, l'histoire de la vie de Carmen, de son plus jeune âge jusqu'à la fin de celle-ci. Elle nous présente des instants révélateurs de la personne qu'est Carmen. Il n'aurait probablement pas été possible de choisir une meilleure interprète que Jade Fortineau pour le rôle principal. Elle est Carmen.
Les autres comédiens sont tout aussi bons dans leurs interprétations. Le jeu est naturel, l'intrigue réelle. On a l'impression de se trouver devant un film tellement l'action est bien amenée et fluide. On commence même à ressentir ce petit papillonnement dans le creux du ventre, typique des salles de cinéma. Quand le spectacle se termine, on en veut encore et on applaudit fortement toute l'équipe.
La pièce est très influencée par "Carmen", l'opéra de Bizet, ainsi que la comédie musicale "West Side Story", et la chorégraphie prend parfois le pas sur la scénographie. La danse se fait l'incarnation de l'énergie révoltée d'une enfant. Elle révèle la sensualité et la solitude fatiguée de la femme abandonnée. Elle unit deux corps étrangers qui s'accordent l'un à l'autre dans une même suite de mouvements.
Carmen, c'est cet amour, qui est enfant de bohème et qui n'a jamais connu de loi. Carmen c'est une ode à la vie.
Les autres comédiens sont tout aussi bons dans leurs interprétations. Le jeu est naturel, l'intrigue réelle. On a l'impression de se trouver devant un film tellement l'action est bien amenée et fluide. On commence même à ressentir ce petit papillonnement dans le creux du ventre, typique des salles de cinéma. Quand le spectacle se termine, on en veut encore et on applaudit fortement toute l'équipe.
La pièce est très influencée par "Carmen", l'opéra de Bizet, ainsi que la comédie musicale "West Side Story", et la chorégraphie prend parfois le pas sur la scénographie. La danse se fait l'incarnation de l'énergie révoltée d'une enfant. Elle révèle la sensualité et la solitude fatiguée de la femme abandonnée. Elle unit deux corps étrangers qui s'accordent l'un à l'autre dans une même suite de mouvements.
Carmen, c'est cet amour, qui est enfant de bohème et qui n'a jamais connu de loi. Carmen c'est une ode à la vie.
"Carmen, une fable contemporaine"
Texte et mise en scène : Lucie Digout.
Avec : Lucie Digout, Jade Fortineau, Julie Julien, Maxime Le Gac-Olanié, Charles Van de Vyver et (en alternance) Emmanuel Besnault et Solal Forte.
Scénographie : Juliette Minchin.
Assistanat : Justine Chasles.
Création Lumière : Roman Mesroua et Valentin Sagat.
Compagnie L'Éternel Été.
Durée : 1 h 15.
Du 11 au 22 octobre 2017.
Du mercredi au samedi à 19 h 15, dimanche à 15 h.
Théâtre de Belleville, Paris 11e, 01 48 06 72 34.
>> theatredebelleville.com
Avec : Lucie Digout, Jade Fortineau, Julie Julien, Maxime Le Gac-Olanié, Charles Van de Vyver et (en alternance) Emmanuel Besnault et Solal Forte.
Scénographie : Juliette Minchin.
Assistanat : Justine Chasles.
Création Lumière : Roman Mesroua et Valentin Sagat.
Compagnie L'Éternel Été.
Durée : 1 h 15.
Du 11 au 22 octobre 2017.
Du mercredi au samedi à 19 h 15, dimanche à 15 h.
Théâtre de Belleville, Paris 11e, 01 48 06 72 34.
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