C'est un tour de magie, de passe-passe comme il en existe encore trop peu sur les scènes théâtrales. Faire d'un roman une pièce, de Dumas un bon Shakespeare, d'un écrivain foisonnant un dramaturge hors pair. Il faut reconnaître, bien que cela soit fait encore trop peu souvent, que Dumas a toutes les ficelles, tous les ressorts pour être joué sur scène. Ses romans recèlent un large panel dramaturgique, autant dans les personnages que dans la découpe et le rythme des intrigues, qui deviennent de véritables scènes qui se suivent en cascade.
D'ailleurs, au Théâtre-Lyrique, "Le Comte de Monte-Cristo" (1844) a été représentée les 2 et 3 février 1848. Le roman d'Alexandre Dumas a été inspiré de la vie de Pierre Picaud, cordonnier en chambre*, dont le récit a été fait par Antoine Allut, son assassin et l'un des quatre comploteurs ayant tramé une machination politico-judiciaire contre lui, au moment de sa mort, à un prêtre en 1828.
Pour résumer notre affaire en deux mots, le Comte de Monte-Cristo est l'histoire d'une vengeance, celle d'Edmond Dantès contre des conspirateurs jaloux. Bien que le roman soit composé d'une foultitude de personnages, nos trois comédiens, Véronique Boutonnet, Luca Lomazzi et Frank Etenna (Edmond Dantès) remplissent avec aisance et présence toute la trame dramaturgique.
D'ailleurs, au Théâtre-Lyrique, "Le Comte de Monte-Cristo" (1844) a été représentée les 2 et 3 février 1848. Le roman d'Alexandre Dumas a été inspiré de la vie de Pierre Picaud, cordonnier en chambre*, dont le récit a été fait par Antoine Allut, son assassin et l'un des quatre comploteurs ayant tramé une machination politico-judiciaire contre lui, au moment de sa mort, à un prêtre en 1828.
Pour résumer notre affaire en deux mots, le Comte de Monte-Cristo est l'histoire d'une vengeance, celle d'Edmond Dantès contre des conspirateurs jaloux. Bien que le roman soit composé d'une foultitude de personnages, nos trois comédiens, Véronique Boutonnet, Luca Lomazzi et Frank Etenna (Edmond Dantès) remplissent avec aisance et présence toute la trame dramaturgique.
L'espace vide de Peter Brook trouve sa mélodie dans le jeu. Nul décor. Ont été utilisés avec bonheur les murs du théâtre renvoyant avec véracité l'image de la cellule d'Edmond Dantès.
Autour des trois acteurs, le roman d'Alexandre Dumas bascule d'un personnage à un autre, d'un épisode à son voisin, d'une scène à sa complice. C'est magistral de simplicité et ouvert à tous les esprits, du simple au plus complexe, de l'enfant à l'adulte, de la personne qui baille à chaque réplique à celle qui suit comme un pêcheur sa ligne chaque mot qui est dit. La mise en scène botte le Q du spectateur.
C'est renversant d'intrigues, de suspens. Sur scène, les trois comédiens incarnent différentes figures du roman à l'aide d'un bandeau, d'une lampe torche aveuglante suivant l'emplacement du spectateur dans la salle et d'un châle, qui devient en l'espèce, l'étoffe même qui fait la figure d'un personnage ou celui d'un décor. Il est utilisé dans un balayement spatial pour laisser place à une nouvelle scène et à un nouveau personnage.
Faire beaucoup avec peu, le pari est largement tenu. La mise en scène est rapide, vive voire virevoltante de par la rapidité des scènes dans leur exécution et disposition. Elles s'enchaînent, les personnages défilent mais la scénographie et la trame dramaturgique gardent la quintessence de l'œuvre. La mise en scène s'axe sur les déplacements, les mouvements, sur un positionnement des personnages de côté, de biais ou frontal et de jeux de lumières où ils apparaissent dans l'obscurité ou en pleine clarté. Le rythme est soutenu et, tel un personnage à part entière, oscille entre différentes postures de jeu où la malice d'une intrigue arrive toujours à se faire jour.
C'est sobre, efficace et généreux !
* Cordonnier n'ayant pas de boutique et travaillant à domicile.
Autour des trois acteurs, le roman d'Alexandre Dumas bascule d'un personnage à un autre, d'un épisode à son voisin, d'une scène à sa complice. C'est magistral de simplicité et ouvert à tous les esprits, du simple au plus complexe, de l'enfant à l'adulte, de la personne qui baille à chaque réplique à celle qui suit comme un pêcheur sa ligne chaque mot qui est dit. La mise en scène botte le Q du spectateur.
C'est renversant d'intrigues, de suspens. Sur scène, les trois comédiens incarnent différentes figures du roman à l'aide d'un bandeau, d'une lampe torche aveuglante suivant l'emplacement du spectateur dans la salle et d'un châle, qui devient en l'espèce, l'étoffe même qui fait la figure d'un personnage ou celui d'un décor. Il est utilisé dans un balayement spatial pour laisser place à une nouvelle scène et à un nouveau personnage.
Faire beaucoup avec peu, le pari est largement tenu. La mise en scène est rapide, vive voire virevoltante de par la rapidité des scènes dans leur exécution et disposition. Elles s'enchaînent, les personnages défilent mais la scénographie et la trame dramaturgique gardent la quintessence de l'œuvre. La mise en scène s'axe sur les déplacements, les mouvements, sur un positionnement des personnages de côté, de biais ou frontal et de jeux de lumières où ils apparaissent dans l'obscurité ou en pleine clarté. Le rythme est soutenu et, tel un personnage à part entière, oscille entre différentes postures de jeu où la malice d'une intrigue arrive toujours à se faire jour.
C'est sobre, efficace et généreux !
* Cordonnier n'ayant pas de boutique et travaillant à domicile.
"Le Comte de Monte Cristo"
Texte : Alexandre Dumas.
Adaptation : Véronique Boutonnet.
Mise en scène : Richard Arselin.
Avec : Véronique Boutonnet, Luca Lomazzi, Franck Etenna.
Lumières : Richard Arselin.
Costumes : Les Vertugadins.
Durée : 1 h 25.
Tout public dès 10 ans.
Reprise !
Du 17 septembre 2016 au 29 janvier 2017.
Samedi et dimanche à 17 h 30.
Tous les jours des vacances scolaires de la Toussaint du 24 octobre au 1er novembre. Pendant les vacances scolaires de Noël du 17 au 23 et du 28 au 30 décembre 2016.
Supplémentaire le 11 novembre.
Relâche les 22, 23 et 24 octobre ; 20 novembre ; 24 et 25, 31 décembre ; 1er janvier.
Essaïon Théâtre, Paris 4e, 01 42 78 46 42.
>> essaion.com
● Avignon Off 2016 ●
Du 7 au 30 juillet 2016.
Théâtre des Barriques, Salle Rouge,
8, rue Ledru Rollin.
Tous les jours à 14 h 55.
Tél. : 04 13 66 36 52.
>> theatredesbarriques.com
Adaptation : Véronique Boutonnet.
Mise en scène : Richard Arselin.
Avec : Véronique Boutonnet, Luca Lomazzi, Franck Etenna.
Lumières : Richard Arselin.
Costumes : Les Vertugadins.
Durée : 1 h 25.
Tout public dès 10 ans.
Reprise !
Du 17 septembre 2016 au 29 janvier 2017.
Samedi et dimanche à 17 h 30.
Tous les jours des vacances scolaires de la Toussaint du 24 octobre au 1er novembre. Pendant les vacances scolaires de Noël du 17 au 23 et du 28 au 30 décembre 2016.
Supplémentaire le 11 novembre.
Relâche les 22, 23 et 24 octobre ; 20 novembre ; 24 et 25, 31 décembre ; 1er janvier.
Essaïon Théâtre, Paris 4e, 01 42 78 46 42.
>> essaion.com
● Avignon Off 2016 ●
Du 7 au 30 juillet 2016.
Théâtre des Barriques, Salle Rouge,
8, rue Ledru Rollin.
Tous les jours à 14 h 55.
Tél. : 04 13 66 36 52.
>> theatredesbarriques.com