Younesse El Hariri (Gymnastique) © David Siebert.
De cabaret, il est bien évidemment question, de celui qui réunit des artistes d'horizons et d'arts différents. Ici sont convoqués, dans ce grand fracas onirique et avant-gardiste, subtile mélange d'objets et de couleurs :
- le comédien Dominique Parent, tentant, tel un équilibriste, de "dresser" les mots issus de la dentelle aiguisée et percutante des textes de Valère Novarina ;
- la soprano colorature Sevan Manoukian habillant de sa puissance vocale l'espace spectral, naviguant entre vagues hystériques et langoureuses sur les phrasés musicaux d'un Purcell, Gounod ou, plus frivole, d'un Moïse Simons et son "Sous les palétuviers" ;
- le jongleur Adrien Mondot, dompteur de balles, funambule gestuel sur la corde invisible de sa chorégraphique numérique, cage virtuel d'une danse fluide et universelle où les entrechats aériens se marient aux bulles lumineuses suspendues par son art du cirque maîtrisé ;
- le gymnaste alsacien Younesse El Hariri, léger et astral "monsieur muscle", volant d'un bond équestre du cheval d'arçon aux barres parallèles, mariant - avec une souplesse féline - acrobaties aux mouvements affutés et "port aristocratique" de Soprano ;
- l'énigmatique et talentueux percussionniste Benjamin Sanz, magicien percutant aux rythmes entêtants et envoûtants, soudant parfois en ondes sonores saccadées la réalité à la virtualité, le tempo à la matière esthétique des trames lumineuses digitalisées.
- le comédien Dominique Parent, tentant, tel un équilibriste, de "dresser" les mots issus de la dentelle aiguisée et percutante des textes de Valère Novarina ;
- la soprano colorature Sevan Manoukian habillant de sa puissance vocale l'espace spectral, naviguant entre vagues hystériques et langoureuses sur les phrasés musicaux d'un Purcell, Gounod ou, plus frivole, d'un Moïse Simons et son "Sous les palétuviers" ;
- le jongleur Adrien Mondot, dompteur de balles, funambule gestuel sur la corde invisible de sa chorégraphique numérique, cage virtuel d'une danse fluide et universelle où les entrechats aériens se marient aux bulles lumineuses suspendues par son art du cirque maîtrisé ;
- le gymnaste alsacien Younesse El Hariri, léger et astral "monsieur muscle", volant d'un bond équestre du cheval d'arçon aux barres parallèles, mariant - avec une souplesse féline - acrobaties aux mouvements affutés et "port aristocratique" de Soprano ;
- l'énigmatique et talentueux percussionniste Benjamin Sanz, magicien percutant aux rythmes entêtants et envoûtants, soudant parfois en ondes sonores saccadées la réalité à la virtualité, le tempo à la matière esthétique des trames lumineuses digitalisées.
Dominique Parent (jeu) © David Siebert.
À la palette numérique virtuose, Claire Bardainne est la sixième artiste donnant tout son sens "spectral" au cabaret, jouant (en projection vidéo) sur le grand tulle transparent la chorégraphie informatique et stellaire de nébuleuses lettrées, de courbes sinusoïdales modélisées et de fragmentations de points bulles à la grâce exquise créés par Adrien Mondot.
Ici, ce ne sont pas les artistes qui suivent les déplacements des représentations virtuels mais, au contraire, les lettres, mots et points qui, dans une cinématique incroyablement gracieuse et fluide, entrent dans le jeu du jongleur, du gymnaste en élégantes cascades de pluies littéraires, mathématiques ou en taquines phrases improbables ou probables. Parfois, la virtualité se joue d'humour et d’espièglerie, notamment avec "Le Présentateur" (Dominique Parent), casant ses pirouettes novarinesques dans un irréel cadre blanc farceur !
Ici, ce ne sont pas les artistes qui suivent les déplacements des représentations virtuels mais, au contraire, les lettres, mots et points qui, dans une cinématique incroyablement gracieuse et fluide, entrent dans le jeu du jongleur, du gymnaste en élégantes cascades de pluies littéraires, mathématiques ou en taquines phrases improbables ou probables. Parfois, la virtualité se joue d'humour et d’espièglerie, notamment avec "Le Présentateur" (Dominique Parent), casant ses pirouettes novarinesques dans un irréel cadre blanc farceur !
Sevan Manoukian (Chant) © David Siebert.
Tous ces artistes rassemblés n'ont a priori rien en commun et aucun fil conducteur dicible ne nous guide dans ce cabaret surréaliste et esthétique. Pourtant, pour sa dernière création à Bussang, Pierre Guillois (qui arrive au terme de son deuxième mandat à la direction du Théâtre du Peuple) a réussi à créer un "objet artistique" hors du commun, à la fois déroutant et terriblement original qui emmène les spectateurs dans un univers onirique où l'illusion virtuelle mêlée à la réalité des arts spectaculaires nous renvoient à l'imaginaire fantastique et merveilleux de notre enfance.
L'alchimie fonctionne et la succession de tableaux ludiques et visuellement réussis construit un spectacle où chacun ressort les yeux plein d'étoiles, et ce "Grand fracas issus de rien" imaginé par Pierre Guillois nous laisse sous l'emprise d'agréables vapeurs poétiques et, dans la tête, une vision riche et colorée d'un cabaret spectral... étonnamment avant-gardiste mais déjà riche de son futur.
L'alchimie fonctionne et la succession de tableaux ludiques et visuellement réussis construit un spectacle où chacun ressort les yeux plein d'étoiles, et ce "Grand fracas issus de rien" imaginé par Pierre Guillois nous laisse sous l'emprise d'agréables vapeurs poétiques et, dans la tête, une vision riche et colorée d'un cabaret spectral... étonnamment avant-gardiste mais déjà riche de son futur.
"Grand fracas issu de rien, Cabaret spectral"
Adrien Mondot (Jonglage et informatique) © David Siebert.
(Vu le 3 août 2011)
Création collective.
Concept : Pierre Guillois.
Assistanat artistique : Stéphanie Chêne.
Avec : Dominique Parent (Jeu), Sevan Manoukian (Chant), Younesse El Hariri (Gymnastique), Benjamin Sanz (Percussions), Adrien Mondot (Jonglage et informatique).
Chorégraphie informatique pour Adrien Mondot : Claire Bardainne.
Scénographie numérique : Adrien Mondot et Claire Bardainne.
Dominique Parent interprète des textes de Valère Novarina.
Spectacle les 3, 4, 5, 6, 10, 11, 12, 13, 17, 18, 19, 20, 24, 25, 26, 27 août 2011.
Horaire : 20 h 30. Durée : 1 h 30.
Reprise prévue en 2012 au Quartz, Scène nationale de Brest.
Bussang 2011.
Théâtre du Peuple Maurice Pottecher, Bussang (88).
Du 14 juillet au 27 août 2011.
Tél. : 03 29 61 50 48. theatredupeuple.com
Création collective.
Concept : Pierre Guillois.
Assistanat artistique : Stéphanie Chêne.
Avec : Dominique Parent (Jeu), Sevan Manoukian (Chant), Younesse El Hariri (Gymnastique), Benjamin Sanz (Percussions), Adrien Mondot (Jonglage et informatique).
Chorégraphie informatique pour Adrien Mondot : Claire Bardainne.
Scénographie numérique : Adrien Mondot et Claire Bardainne.
Dominique Parent interprète des textes de Valère Novarina.
Spectacle les 3, 4, 5, 6, 10, 11, 12, 13, 17, 18, 19, 20, 24, 25, 26, 27 août 2011.
Horaire : 20 h 30. Durée : 1 h 30.
Reprise prévue en 2012 au Quartz, Scène nationale de Brest.
Bussang 2011.
Théâtre du Peuple Maurice Pottecher, Bussang (88).
Du 14 juillet au 27 août 2011.
Tél. : 03 29 61 50 48. theatredupeuple.com